- Le président du Sénat n’a pas été long à récompenser ses fidèles.
Place aux jeunes TIM. C’est ce qu’on peut dire de la nouvelle donne qui s’installe au Sénat. Le cyclone « Yvan » fait des victimes. L’administrateur civil Razafitsalama Jean Louis est remplacé de son poste de secrétaire général. Le président Yvan Randriasandratriniony a nommé nouveau secrétaire général du Sénat le secrétaire général des Jeunes TIM, Riana Andriamandavy VII. Juriste de formation, le nouveau SG a fait ses études au Canada. Plusieurs directeurs au niveau de la Chambre Haute ont vu également leur nomination abrogée par le nouveau patron, pour ne citer que le directeur des Relations Publiques, le directeur financier, le directeur administratif et le directeur de Protocole. Le président Yvan Randriasandratriniony a nommé un certain Rado, un autre jeune TIM, au poste de directeur de Protocole de la Chambre Haute. Le directeur de la Législation serait le seul directeur reconduit à son poste par Yvan Randriasandratriniony. Après l’abrogation de la nomination de Ratsarazaka Ratsimandresy, le poste de directeur de Cabinet reste vacant. Houssein (vice-président national des jeunes TIM pour l’ex-province de Mahajanga), le directeur de Cabinet de Yvan Randriasandratriniony au ministère de la Décentralisation serait pressenti à ce poste purement politique.
Deux personnalités, deux styles
Décidément, le nouveau président de l’Assemblée nationale et le nouveau président du Sénat n’ont pas adopté le même style de gouvernance une fois installés à la présidence de ces Institutions. Arrivée à la présidence de la Chambre Basse, Me Jacques Sylla a reconduit tous les titulaires d’importants postes, de la secrétaire particulière du président au secrétaire général en passant par les directeurs et les chefs de services. La logique a été respectée lorsque le nouvel homme au perchoir a, par contre, abrogé la nomination des membres de cabinet de son prédecesseur. Au Sénat, la réalité est tout autre. Le président national du TIM, élu président du Sénat, ne veut pas être taxé d’ingrat à l’endroit de ses collaborateurs politiques. Il ne faut pas oublier que lors de son discours d’ouverture au dernier congrès national du parti au pouvoir, Yvan Randriasandratriniony a vivement remercié les jeunes TIM qui se sont occupés des préparatifs du congrès. Yvan Randriasandratriniony aurait-il tort s’il case aujourd’hui, à titre de reconnaissance, certains (pas tous car il n’y a pas de place pour tout le monde comme on dit) des jeunes éléments de son parti au sein d’une Institution dont il est le nouveau patron ? La réponse est « non », à condition que ces « heureux » jeunes TIM soient à la hauteur des responsabilités qu’on leur confie.
