Si certains pensent que c’est comme déjà un acquis, ils se trompent encore. Pourtant, la Saint-Valentin n’a pris réellement sa place dans nos habitudes que vers 1983. D’après madame Ranaivo, fleuriste de chez Camélia depuis le début des années 70, il s’agit d’une commémoration du souvenir d’un amour déçu mais plutôt grâcieuse. D’après ses explications, ce fût elle qui eût l’idée de lancer la première fois au pays cette commémoration dans notre pays. Notons que Camélia travailla avec l’Hilton-Madagascar à l’époque. Et c’est surtout avec les fleurs, précisément avec les roses que les Français entendent marquer cet évènement. Donc, on ne devait accueillir le jour de la Saint-Valentin qu’avec des bégonia, des orchidées ou des roses. « A la rigueur, on offre du chocolat pour témoigner sa tendresse en France », a-t-elle précisé.
Déviation à double sens
Après 1983, des groupes de commerçants ont pu tirer de la Saint-Valentin une importante source de profit. Depuis lors, la culture a été donc tout simplement dévié de son sens véritable. Mais il y a pire, les Malgaches pensent toujours que c’est une occasion pour s’offrir de nouveaux meubles, de diamants, une alliance une gourmette en or, un MP4 dernier-cri ou une belle voiture, entre autres cadeaux. Il faut donc bien dire donc que Saint-Valentin n’est entrée dans notre culture que très tardivement. A part le fait qu’elle marque le début de la période des amours chez les oiseaux, la Saint-Valentin est devenue également la fête des amoureux dans la tradition médiévale européenne, particulièrement française.