Quand le chef du fokontany a autorisé l’homme ivre de chanvre à pénétrer dans son bureau pour s’expliquer, l’individu l’a saisi par les deux jambes et l’a fait tomber sur le sol. Cette scène s’est passé le vendredi soir dernier, au moment où une kermesse battait son plein dans le quartier. Cette agression a été accompagnée d’un ton provocateur du genre : « C’est toi que je cherche ! », un véritable défi lancé au représentant de l’autorité. Du coup, ce dernier s’est défendu en appelant quatre quartiers-mobile en renfort. Immédiatement, ils ont embarqué le drogué pour la gendarmerie de Fenoarivo. L’agresseur a été mis en détention provisoire durant tout le week-end pour y subir une enquête, avant d’être déféré au parquet hier.
Ravisseur d’enfant
A l’origine de la convocation du drogué chez le chef-fokontany, il semble que celui-ci a été accusé par la foule de fêtards, qui le pointait du doigt comme étant un ravisseur d’enfant. En effet, l’homme, peut-être conquis par son charme, a pris une fillette de moins de 8 ans dans ses bras. Pourtant, la petite a pleuré. Alors, d’une voix calme, un conseiller du fokontany a conseillé de la laisser tranquille. Ce qui n’a pas été du goût du concerné qui n’a pas hésité à lancer un coup de poing en pleine figure de son vis-à-vis. De son côté, la foule, sans doute traumatisée par l’histoire de viol de la petite Prisca, allait prendre sérieusement à partie le présumé ravisseur d’enfant. « C’est justement afin de le protéger de la vindicte populaire que je l’ai fait ramener dans mon bureau. Or, il s’en est pris à moi comme il l’a fait au conseiller », a poursuivi Théodore Rasolofoson, le chef du fokontany d’Ampitatafika-Avaratetezana. L’on raconte alors que personne n’a pu retenir le drogué aux yeux au beurre noir, ni vraisemblablement la foule, ni les quartiers-mobiles, ni les frères du président de fokontany, ni même les gendarmes…Homme compréhensif, le numéro un d’Ampitatafika a pourtant retiré ses plaintes étant donné que l’homme qui l’a agressé est marié à une femme qui est sur le point d’accoucher. Il se trouve également que la mère du turbulent a failli avoir un arrêt cardiaque en apprenant les méfaits de son fils, motivant de plus le représentant de l’autorité à se désister ainsi au parquet.
