- Fanaiky jouant en virtuose de ses 2 guitares basse.
Il n’y a qu’une seule remarque à ajouter à propos du concert du vendredi soir dernier au Cgm. Sur sa basse, Fanaiky a plus d’une fois montré ses capacités à revitaliser les vieux fonds du folklore du pays en leur fournissant un dynamisme plus coloré et plus juvénile. Avec seulement les gesticulantes percus de Bim comme accompagnement et surtout un froufroutant accordéon avec lequel le dénommé Solofo Bota a tant excellé, à tel point que le musicien frisait parfois l’insolence envers des dinosaures comme l’ancestral Parson dans son tapageur « Tandremo ny halatra ry zalahy, mafy mafy ny ao ampigadrà !! ». Bien entendu, cette (étrange) impression de « déjà entendu » n’engage que notre personne, et cela l’espace de quelques secondes où l’on fermait de temps à autre les yeux pour apprécier. Car, le « proto-rap », il faut le dire provient de Madagascar ! Mais il n’y avait pas que les purs produits Fanaiky. Notons que les mélo-gasy joués au Cgm décalaient cette fois des titres comme « Mitabe ». Car, avouons que ce titre de l’album inititial susurre un tempo résolument à la Marcus Miller. Bref, sous les interpellations bienveillantes des tableaux géants d’Hemerson le peintre, les répertoires de Fanaiky trio balançaient sans crainte entre les « racines » et une orientation plutôt « worldisante » cette nuit-là... !