- Donnat A. s’est acquitté de sa mission.
Les ripostes du pouvoir par le biais du TIM sont tombées avant l’« Ampamoaka » annoncé par Serge Radert, adjoint du maire Andry Rajoelina. En effet, le vice-président du parti, Donat Olivier Andriamahefamparany, a dénoncé la « sale combine de l’équipe de la CUA et des gens de l’opposition, visant à inciter à la révolte la population de la Capitale ». Il révèle que « la commune urbaine d’Antananarivo n’est pas la seule à avoir reçu la lettre du trésorier municipal ordonnant ce genre de déduction sur le fonds libre de la municipalité ». « Le maire de Toamasina a également reçu une lettre de ce genre, mais il n’a pas crié sur les toits pour dire qu’il est victime du sabotage du pouvoir central », a fait savoir ce membre du bureau politique du parti au pouvoir. Sur la gestion de la gare routière d’Ampasampito, Olivier Donat Andriamahefamparany d’expliquer : « il est vrai que la commune urbaine d’Antananarivo a installé l’infrastructure. Mais, il est tout à fait normal avec la politique de désengagement de l’Etat que l’ATT (Autorité des Transports Terrestres) prenne en main la mise en concession de cette gare routière. L’ATT n’est pas là pour gérer l’infrastructure, mais pour organiser le transfert de sa gestion à un privé. L’infrastructure restera la propriété de la CUA. L’exploitant sera tenu de verser des redevances aux propriétaires ».
Déstabiliser
« Tout est bien organisé. Samedi, les opposants ont tenu une réunion publique au cours de laquelle ils ont incité l’assistance à se révolter contre le régime. Lundi, l’équipe de la commune a convoqué la presse pour transmettre directement ou indirectement les mêmes messages », a fait remarquer l’ancien ministre. Le député élu dans le Vè Arrondissement a laissé entendre que l’objectif est de déstabiliser le pouvoir en incitant la population d’Antananarivo à « bouger ». « Nous ne paniquons pas. Nous ne pouvons pas seulement accepter qu’on mette pour une énième fois le feu sur Antananarivo. Madagascar n’est ni la Mauritanie ni le Zimbabwe de Mugabe », a-t-il averti. En tout cas, le bras de fer entre le pouvoir central et la commune urbaine d’Antananarivo pilotée par un maire non TIM est plus que jamais engagé. Les ripostes aux ripostes ne vont pas tarder. Le staff du maire Andry Rajoelina se prépare à sortir une longue liste des irrégularités commises par les maires TIM qui se sont succédé à la mairie.
