- Les catholiques, par la voix de Mgr Razanakolona, ne sont pas partants pour appliquer cette réforme.
Les écoles catholiques ne sont pas partantes pour la mise en application du nouveau système de l’enseignement qui consiste à prolonger jusqu’à sept ans le cycle primaire et qui consacre le Malagasy comme langue d’enseignement jusqu’à la classe de 5e. La décision a été prise à l’issue d’une session extraordinaire de la conférence épiscopale tenue pendant quatre jours à Antanimena. Les évêques se sont déclarés « non convaincus par la réforme ». « Les écoles catholiques continueront à appliquer l’ancien système sans pour autant faire obstacle à la reforme que l’Etat envisage d’introduire », ont-ils déclaré devant la presse hier. L’archevêque d’Antananarivo, Mgr Odon Marie Arsène Razanakolona a représenté ses « frères » à cette occasion.
Rejet
Le rejet prévisible des écoles catholiques risque de bouleverser le système scolaire malgache. Elles représentent en effet au moins 40% des écoles privées à Madagascar. Pour ne pas dire que la qualité de l’enseignement dispensé par les écoles catholiques est jusqu’ici la meilleure par rapport à celle fournie par les écoles primaires publiques et les autres écoles privées confessionnelles ou non. Quant à ces dernières, elles ne se sont pas encore officiellement prononcées sur ce nouveau système de l’enseignement. Car il ne faut pas oublier que la FJKM et la FLM, comme l’église anglicane et l’église adventiste, ont aussi leurs écoles. En tout cas, ce rejet des écoles catholiques ne manquera pas d’être récupéré par l’opposition qui mène actuellement une campagne de sensibilisation contre cette reforme scolaire.
