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Editorial

Le Gasy compte plus que le babakoto !

lundi 8 juin 2009 | Ndimby A.

Journée mondiale de l’environnement (5 juin) oblige, quittons un temps les sables mouvants de la politique malgache pour un sujet plus digne : l’environnement dans la Grande Ile. Quand on parle d’environnement à Madagascar, deux mots s’imposent depuis des décennies : doro-tanety (feu de brousse) et babakoto (lémurien). Pour l’étranger et le touriste, Madagascar est donc le pays dans lequel on vient contempler les lémuriens avant qu’ils ne brûlent dans les forêts. Ce serait sans doute aller bien vite en besogne : Madagascar est d’abord le pays dans lequel vit le (ou la) Malgache, espèce certainement en danger (surtout depuis la crise), mais sans être encore en voie de disparition. Du moins, espérons-le physiquement, car culturellement on ne sait plus trop si le Malgache authentique n’est pas déjà en train de disparaitre de manière irréversible.

« Nous n’avons pas de palace mais notre nature est cinq étoiles » proclamait fièrement le slogan commercial d’Air Madagascar il y a quelques années. Dans une ile connue pour sa faune et sa flore endémiques, il est vrai que tout peut être ramené à l’environnement : même la classe politique se caractérise par ces drôles de zèbres que sont les dinosaures, les rapaces, les crabes dans un panier, ainsi que les faucons (sans oublier les vrais). Et surtout, les fameuses écrevisses marbrées « foza orana », spécificité de la crise 2009, et dont la sociologie est étudiée de succulente manière par le blogueur Nj.

L’objectif d’une approche de développement durable est de faciliter l’intégration des activités économiques dans un cadre respectueux de l’environnement. Objectif : une exploitation rationnelle des ressources naturelles par les générations actuelles, afin qu’elle n’hypothèque pas la possibilité pour les générations futures de le faire également. Considéré cela, il est peut être au moins tout aussi pertinent de s’occuper de la sauvegarde du Malgache, que de celle de l’Adansonia digitata (baobab), du Furcifer pardalis (caméléon), de l’Eulemur fulvus (lémurien), du Tachybaptus rufolavatus (Vivin’Alaotra) ou du Xylocarpus granatum (arbre de mangrove). Ne nous privons pas du plaisir de citer ces délicieuses paroles chantées par Samoela (Hihira indray) :
 Jereo Zanahary, ’reto dimby sy fara
 Mba ahita ny sahaza sy anjara
 Fa tsy sanatrian’izany ’reto gidro sy ny ala
 ’Reo ndray no tsara karakara (1)

Made in Vazaha

Les scientifiques et les bonnes consciences de l’humanité ne cessent d’alerter sur la dégradation de l’environnement. Après le film de Al Gore « la vérité qui dérange » sorti en 2006 et qui lui a valu le prix Nobel de la Paix en 2007, l’évènement médiatique mondial de la fin de semaine dernière a été le lancement du superbe film « Home » par Yann Arthus-Bertrand. Produit par Luc Besson et soutenu financièrement par l’industriel François-Henri Pinault (qui a mis 13 millions d’euros dans le projet), ce film alerte sur les conséquences irréversibles qui risquent d’arriver à la planète si des actions drastiques ne sont pas prises. Sont interpellés les Gouvernements, les agriculteurs, les industriels, mais aussi les citoyens. Comment nourrir la planète et faire face à la croissance démographique, en se passant des engrais chimiques pourtant nécessaires à une agriculture intensive ? Comment limiter les besoins en pétrole, produit qui se raréfie alors que le modèle économique de notre société contemporaine est fortement basé dessus ? Quels gestes quotidiens pouvons-nous faire pour contribuer à sauvegarder la planète ? Mais aussi, comment concilier la réponse aux besoins de l’humanité avec les préoccupations de santé publique ?

Depuis des années, les méfaits de l’industrie chinoise dans les jouets, les meubles, les dentifrices contrefaits, les chaussures cancérigènes ou le lait toxique défrayent la chronique. Les autorités sanitaires malgaches ont-elles pris des dispositions pour s’assurer que les produits (contrefaits ou non) qui transitent par les douanes sont exempts de danger, vu le pourcentage de produits chinois sur le marché ? Car on craint que les autorités laissent faire, faute d’information, de formation, de moyens, et de lassitude face aux amitiés entre importateurs et douaniers. Chaussures cancérigènes ? « Zara aza izy mikiraro... » Lait contaminé ? « Zara aza izy misotro ronono...  » Jouets toxiques ? « Zara aza izy afaka milalao ». Et ainsi de suite. De quoi devrait-on se plaindre, alors que grâce à ces braves chinois qui inondent le monde de leurs produits, les classes moyennes et défavorisées peuvent se chausser, se nourrir, se brosser les dents et s’amuser à bon marché ? Nous recommandons fortement la lecture de cet excellent dossier de Geoges Dupuy (l’Express) intitulé « Les ratés du made in China ».

Au-delà de ses contraintes, le sous-développement de Madagascar devrait être saisi comme une chance et une opportunité dans certains domaines. Nous avons un retard technologique à rattraper, et nous avons le privilège de pouvoir apprendre des échecs ou des erreurs des autres pays. On peut donc éviter de passer par les étapes progressives qui sont autant d’errements, et aller directement à la solution connue à l’heure actuelle comme celle présentant le moins d’inconvénients. Qu’est-ce qui empêcherait Madagascar de protéger les générations actuelles et futures, en décidant d’interdire les produits prouvés néfastes ailleurs, au lieu de toujours considérer que ce qui est made in vazaha est toujours du pain béni. Que ce soit (exemples parmi tant d’autres) les téléphones bon marché à radiations supérieures aux normes, ou le chocolat utilisant de l’huile de palme saturée. On peut utiliser les technologies modernes du web 2.0 pour partager les bons tuyaux, comme le font les occidentaux pour leur consommation alimentaire. Mais il est vrai qu’apprendre des erreurs des autres est un vœu pieu, quand déjà nous ne savons même pas apprendre de nos propres erreurs à nous Malgaches.

Alors que les multinationales et les médias s’associent ailleurs pour des campagnes d’éducation, à Madagascar il n’y a pas de campagne pour apprendre aux ménages à avoir les bons gestes écologiques. Alors que le solaire présente de plus en plus d’avantage, la JIRAMA se complait encore fièrement (et stupidement) dans l’implantation de centrales au fuel lourd. Alors que le monde entier se lance dans l’organisation du tri des ordures et de leur recyclage, nous continuons à tout jeter dans le même sac. Quelques timides actions de recyclage sont cependant en cours (souvent rien que pour du compost), mais sans aucune mesure avec la quantité à traiter. D’ailleurs, selon un expert, il serait inutile de transformer toutes les ordures en compost, car la production deviendrait alors excédentaire par rapport aux besoins. Pendant ce temps donc, batteries, composants électroniques, piles usagées, sachets, bouteilles, boites de conserves, papiers et autres détritus s’emmêlent en héritage pour les générations futures. D’ailleurs, à quoi cela servirait-il de trier les déchets ménagers, quand par exemple à Antananarivo, la municipalité n’arrive même pas à ramasser régulièrement les ordures et les laisse souvent en amas puants plusieurs jours avant de se décider, et ce depuis que le TGV a été élu à sa tête en 2008.

Prenons l’exemple d’un déchet classique, le sac en plastique. Il est rageant de voir ces milliers de sachets qui jonchent les terrains vagues dans certains endroits des environs d’Antananarivo. Le Rwanda est souvent cité en exemple dans sa politique volontariste pour s’attaquer à ce fléau. Ainsi, le touriste qui arrive aux frontières rwandaises doit systématiquement abandonner ses sachets. Les supermarchés ne servent plus que dans des cartons ou des sacs en papiers etc. Faute de conscience de la population, faute de volonté de la part des dirigeants, mais aussi faute de solution alternative, Madagascar en est encore à user et abuser des sacs plastiques. Un sac plastique met entre 100 et 1000 ans pour se dégrader, une canette en aluminium 100 ans, une carte téléphonique 1000 ans, une bouteille en verre 4000 ans : ces chiffres (et bien d’autres encore) sont effrayants.

Le sujet de la forêt est un autre sujet épineux à Madagascar. On empêche les paysans de pratiquer la culture sur brûlis, et de se livrer à des déforestations pour gagner les quelques mètres carrés de terres arables nécessaires pour faire face à la croissance démographique. Soit. Mais que leur offre-t-on comme solutions alternatives pour le bois de chauffe, ou comme incitation à la reforestation ? Quelle valeur lointaine peut avoir la couche d’ozone dans l’esprit d’un habitant du monde rural, quand sa préoccupation vitale et immédiate est de trouver un arbre pour construire sa case et des branches pour cuire son repas ? Ou pour un artisan du pays zafimaniry qui n’a que ses sculptures pour vivre. « Resaka foana, izany couche d’ozone, ho an’ny olona noana » chantait il y a quelques années Rossy, artiste de génie avant qu’il ne se fourvoye à jouer les Che Guevara des bas-quartiers d’Antananarivo.

Enfin, dans le monde développé, les hommes se préoccupent de nutrition et de l’impact des produits chimiques de la vie quotidienne sur notre santé. On essaie de « manger bio », on fait attention à la composition des produits que l’on mange, on traque le paraben dans les produits cosmétiques, on refuse de manger des produits avec des graisses saturées, on privilégie l’huile de pépin de raisin. Les stabilisateurs, conservateurs, colorants alimentaires, émulsifiants, épaississants ont permis de grandes avancées économiques pour les entreprises : produire plus, conserver plus longtemps, donner un goût et des couleurs plus attirantes. Mais pour le consommateur, tout ceci a un prix : ces progrès techniques donnent souvent un cancer. Nous vous suggérons la lecture de ces conseils pour apprendre à lire une étiquette. Car ce n’est pas demain la veille qu’à Madagascar le pouvoir public se préoccupera d’informer la population de la qualité de son assiette, ce qui est d’ailleurs une gageure quand l’assiette elle-même n’est pas toujours régulière. Pour beaucoup de Malgaches, on mange d’abord ce qu’on trouve, et manger sain devient un luxe. La question des additifs alimentaires ne concerne donc pas vraiment les populations défavorisées, mais plutôt les clients des grandes surfaces et des grosses épiceries. Pour une fois, le mieux est l’ennemi du bien.

Le scandale du kere

Concernant l’eau potable et l’irrigation, le drame des kere (famines) cycliques dans le Sud devrait être porté au passif de tous les Gouvernements qui se sont succédés depuis 1960, et qui ne se sont pas donnés les moyens d’une solution. Les 60 millions de dollars investis dans un avion présidentiel qui servait les intérêts de 25 passagers auraient sans doute pu trouver une meilleure utilisation dans la recherche d’une solution à ce problème récurrent. Combien de puits aurait-on pu construire ? Combien de pipe-lines aurait-on pu mettre en place ? Une usine de dessalement de l’eau de mer n’aurait-elle pas pu être envisagée, comme ce qui se fait dans le Maghreb et le Moyen-Orient ? Il est déplorable qu’on ne parle de l’Androy que pour son kere, ses voleurs de zébus, ou des Antandroy que Monja Jaona a fait venir par camions entiers pour lapider les manifestants le 10 aout 1991 à coups de frondes.

Alors que le Système d’alerte précoce donnait depuis 2008 des motifs d’inquiétude, certains n’ont rien trouvé de mieux que de provoquer un coup d’État, amenuisant ainsi la capacité de réponse tant du coté malgache que de la communauté internationale. Certes, pour se donner bonne conscience et tenter (en vain) de rétablir une image négative depuis la crise, la France a joué à la Nation grande, riche et généreuse en apportant une aide humanitaire conséquente de deux millions d’euros la semaine dernière, ainsi que le Maroc. Mais combien de temps perdu depuis Janvier, et combien de vies en péril ? Cependant l’argent n’est pas perdu pour tout le monde : grâce à cette manne financière qui permettra à son Gouvernement d’agir, Monja Roindefo pourra se présenter comme l’homme providentiel auprès des populations de sa région d’origine. Toujours utile, dans la perspective des élections présidentielles, surtout pour tenter de battre son record de 21 voix en 2006 (2).

La situation du ministère de l’Environnement est d’ailleurs symptomatique de nos errements environnementaux depuis des années. C’est un des plus petits budgets du Gouvernement, et est quelquefois balloté pour être adjoint à un autre ministère jugé plus utile ou important (tel que agriculture ou même tourisme). En fait il sert juste de strapontin dans le partage des sièges et d’attrape-bailleurs de fonds. Notre pays nécessiterait un Ministère d’État au développement durable, qui chapeauterait l’économie, l’industrie, l’éducation, la santé et l’agriculture. Revin-gadra ? Comment alors s’étonner que nous soyons toujours à la traîne (comme souvent partout, sauf quand il s’agit de provoquer des crises politiques) dans notre capacité à développer une vision cohérente et pérenne, qu’il s’agisse de développer une agriculture productive mais biologiquement acceptable, de réfléchir à des solutions alternatives à proposer aux paysans pour concilier culture et forêts, de forcer les industriels à avoir des gestes écologiques, d’engager une politique de tri et de recyclages des déchets, ou encore de tenter de résoudre la question de sécheresse dans le Sud.

En matière de gestion et de protection de l’environnement (entre autres sujets), on ne peut pas attendre grand chose des responsables de ce pouvoir de transition, dont les préoccupations vitales et immédiates sont la sauvegarde de leurs sièges, la diabolisation de Marc Ravalomanana, le « recyclage » des stocks du groupe Tiko par voie de perquisition, et surtout, la victoire aux prochaines élections à n’importe quel prix. Il faut des hommes d’État pour penser à la prochaine génération, et par définition il n’y a pas d’homme d’État qui fait de coup d’État. A priori, les hommes de la transition ne le sont donc pas. CQFD. On espère donc que le prochain pouvoir qui sera élu démocratiquement se penche sérieusement sur la question du développement durable, avec la volonté, la capacité et le budget adéquat pour faire de nous les acteurs de notre avenir, et non plus comme toujours, de simples spectateurs. Mais en attendant, en matière de politique environnementale sérieuse (et dans d’autres domaines), ainsi que le disait le forumiste Nono, au pays du moramora, les horloges sont arrêtées.


Notes :
(1) Mon Dieu, prenez soin de notre descendance / Qu’ils puissent avoir ce qui leur convient / Pour que ce ne soient pas les singes et les forêts / Qui soient bien mieux préservés
(2) Nous avions écrit 40 dans un précédent article. Il semble que c’était une erreur.

22 commentaires

Vos commentaires

  • 8 juin 2009 à 05:44 | Citoyenne Malgache (#599)

    Superbe article Ndimby.

    Ne pas oublier quand même que la protection de la faune et la flore n’est pas seulement pour leur beauté ou endémisme, mais aussi pour l’équilibre de l’écosystème, dans l’intérêt de l’homme et de sa survie.

    Les questions environnementales devraient faire partie des préoccupations quotidiennes des citoyens. Ndimby a fait le tour dans son article, mais j’insisterais peut-être un peu plus sur deux points :

    1/ La maîtrise de la filière des déchets ménagers devrait être une priorité pour les responsables communaux, pas seulement pour les grandes villes, mais pour toutes les agglomérations, villages et hameaux, quelque soit leur taille.

    2/ La pollution de l’air à Tana, par les véhicules auto. Si ma mémoire est bonne, les mesures faites par l’ISTN il y a quelques années avait montré que Tana serait une des villes les plus polluées du monde. Et pourtant lors des visites techniques, si on devait utiliser l’appareil de contrôle des rejets, il semblerait qu’une grande partie des véhicules de Tana ne sera plus autorisée à circuler.

    Et petite touche d’humour zoologique pour terminer. Dans le contexte actuel, avec ce président d’opérette qu’on a avec la HAT, je vous demande : Le roi des singes, est-il roi ou est-il singe ?

  • 8 juin 2009 à 05:54 | dieg (#2041)

    ENVIRONEMENT

    Tout le monde dit qu’à Mada,la nature est exeptionel.

    Donc ce qu’on peut faire c’est fixé des objectif,exemple:25% du teritoir en parc naturel.

    Après il faut laisser les vazaha de s’en occupé et depensé leur argent dedant.Et nous il faut pas être jaloux.

    Si les vazaha ne se sont pas melé pour protéger les forêt malgache,actuellement il ne reste plus rien.

    le seul endroit où il y a encore de vraie forêt forêt à Mada c’est au nord-est du pays.

    En 2007 j’etais etonné quand j’ai pris l’avion Sambava-Tamatave,quand on a depassé Antalaha,on ne voyait plus rien là haut à cause des fumé(feu de forêt),malheuresement c’est là que se trouve le celèbre parc masoala.

    pour l’environement il faut une decision politique fort et laisser les vazaha de s’en occupé car il ne demande que ça,et nous on a d’autre chat à fouété.

    pour le tourisme il y a une expression qui dit :( Tu peut vendre le soleil mais pas la pluie )chose qu’on a toujours pas compris.

    • 8 juin 2009 à 06:28 | RADAGIL (#127) répond à dieg

      Quand la majorité des Malgaches doit se soucier de ce qu’elle va manger au jour le jour doit-elle encore se culpabiliser de polluer la nature ?Les voitures qui roulent ne sont plus au norme !Protéger l’environnement n’est-ce pas un gadget des pays riches ?Quand M/scar atteindra un certain niveau de développement et de culture, ce qui incombe aux dirigeants, on pourrait alors sensibiliser la population.La foret malgache part en bois de cuisson.Si tous les Malgaches rouleraient en 4L comme l’avait promis Ra8 alors là on se serait soucié de l’environnement mais hélas !

    • 8 juin 2009 à 06:47 | zandrygasy US (#1941) répond à RADAGIL

      people will likely be able to protect their environment if at least they can get enough food. For instance, I used to work in the remote countryside of our Island, it’s not possible to just tell them to stop practicing tavy, and let them starve...without giving any other efficient alternative.
      If US and EU are such careful about their environment it’s coz they do not have anything else to worry about...cf. pyramid of Maslow....what unfortunate is that most leader try to fool people by giving too much importance to environmental issue, to the detriment of genuine rural development (the priority), ...even Al Gore movie appears to be scientifically weak, (over-estimation about the increase of sea level ; a couple of meters within the next century, or the weak relationship between the CO2 increase and temperature...)
      - brief, the richer the people are, the more they are able to protect environment...

      so funny but definitely true « dans la perspective des élections présidentielles, surtout pour tenter de battre son record de 21 voix en 2006 »

      - NB : sorry, I’m not comfortable with french language

    • 8 juin 2009 à 08:04 | RADAGIL (#127) répond à zandrygasy US

      Je suis tout à fait d’accord avec vous Zandry Gasy.Comme je l’ai écrit moins la population se soucierait de quoi manger plus elle ferait attention à l’environnement. Le tavy le bois de cuisson et bois de chauffe(les malgaches n’ont besoin de se chauffer)perdureront tant qu’il n’y aura pas de développement durable.Si nos campagnes se développent et ont de quoi nourrir leur progéniture alors oui ils doivent se soucier de leur environnement

    • 8 juin 2009 à 08:40 | hafatra (#1895) répond à zandrygasy US

      It is amazing that we always expect something from the outside world : financial aid,awareness for our own environmental issues...etc.
      We are so used to the beggar mentality that we turn anything into source of search for finance.
      Opposing poverty to environment preservation is totally unacceptable and leads us into a wrong direction.
      We have to rely on our own effort of environment management to start with.

    • 8 juin 2009 à 11:17 | RADAGIL (#127) répond à hafatra

      Il est vrai qu’il ne faut pas tout attendre de l’Extérieur et que pauvreté ne rime pas avec insouciance de l’environnement mais une certaine conscience qui va avec développement et niveau de vie

    • 8 juin 2009 à 13:56 | meloky (#637) répond à zandrygasy US

      It is unfortunate event as the Gasy or those former leader have not thought the importance of the citizen. They were busy to fill their unsatisfied gut and left the rest of the citizen in drastic conditions. Okay you want to think of environment but first and foremost the people. I even commend that all projects that deal with environment should not allow to work if they do not invest to the people in one or other ways. I hope those so-called Educated « avara-pi ! » are happy to issue their works and criticisms but how much they have invested to improve techniques in the rural area. I hope they are the most to be blamed because they enjoy the infrastructure and the fortune from the national income in one way or others. If the « avara-pi » enjoy only from outside by talks It ’s better for them to stay quiet because they do nothing !!!

  • 8 juin 2009 à 07:54 | rajery (#2199)

    Mada ne sera plus un dépotoir de produits nocifs, surtout si on a des dirigeants respectés et respectueux des lois.

    J’ai la chère de poule quand Ndimby commence à énoncer que « on ne peut pas attendre grand chose des responsables de ce pouvoir de transition, dont les préoccupations vitales … la victoire aux prochaines élections à n’importe quel prix. Cela signifierait que les prochaines générations de Gasy vont encore « se chausser, se nourrir, se brosser les dents et s’amuser à bon marché » avec l’assurance d’aller tout droit dans l’enfer d’un drôle de société de consommation prompte à créer des vraies illusions et ne faisant pas la différence entre consommateurs et victimes.

    Sur ce point je me dit, qu’il est peut être mieux de rester un simple Babakoto qui sera soigné, nourri biologiquement, logé dans une réserve protégée, etc…. Au moins, on aura la béatitude de mourir sainement.

    Sinon, je voudrais attirer votre attention sur un scénario qui s’est produit à Abidjan au début de leur propre crise. Des affreux (ce n’est plus la peine de citer qu’ils sont des politiciens) bien placés et cupides ont abusé de la confusion pour acheminer dans leur « propre pays » des déchets toxiques ; cette affaire a abouti à quelques condamnations, mais entre temps des victimes humains (ils n’ont pas de babakoto) ont succombé.

    Prions pour que cet autre aspect du problème d’environnement ne se reproduise dans notre pays, car cela nuirait à la santé de nos babakoto.

    A quand la fin du cauchemar...

    @+

  • 8 juin 2009 à 08:10 | Andriambavilanitra (#1698)

    Bonjour et merci de soulever un sujet primordial pour les générations futures, meme si dès demain un tel sujet passera aux oubliettes pour certaines personnes.

    Mais comme sur plusieurs sujets,il nous est souvent arrivé de suggerer des idées ou actions menées ailleurs comme les tris des ordures par exemple, mais on nous repond :« ho anareo any frantsa izany fa tsy mety aty Madagasikara e ! » Voilà une réponse type quand on veut essayer de rectifier quelques gestes ou mauvaises habitudes que nous avons. Quand on demande aux familles de trier leurs ordures, elles demandent : « nous serons payer combien ? »
    L’écologie est aussi et surtout un problème culturel. Le respect de l’environnement passe par un grand nombre de changements comportementaux.( Extrait de la revue Ma planète Nicolas Hulot).

    « La terre n’est pas un don de nos parents, ce sont nos enfants qui nous la prêtent. » selon un proverbe indien...

    Alors tant que nous ne voyons pas plus loin que le bout de notre nez, le pays sera en péril.

    Quoique..nous avons de nouveaux espèces de lémuriens ou plantes carnivores depuis 4 mois...Tgvus Moindus Capsatophor

    • 8 juin 2009 à 08:35 | lalatiana (#1016) répond à Andriambavilanitra

      Bonjour Ndimby,

      Bonjour à tous,

      Un édito tourné vers l’avenir ... je ne peux qu’y adherer.

      Pour répondre à certains - mais c’est une idée répandue - non, l’écologie n’est pas une préoccupation de riche. Ce serait se résigner à une certaine facilité qui limiterait nos enjeux de développement à de seuls enjeux de survie...

      Par ailleurs, je voudrais rappeler le thème seul de l’écologie n’est plus le coeur des enjeux de demain. Ndimby a rappelé le concept de développement durable, paradigme qui englobe de manière plus générale à la fois l’écologie, l’entreprise socialement responsable, le développement sociétal, l’économie sociale, la priorité au développement humain.

      La crise financière actuelle met d’ailleurs en lumière de nouvelles préoccupations des opinions et de fait des pouvoirs politiques (le succès de génération écologie en france, lors des européennes d’hier, va dans ce sens) : les modèles de consommation et de production - et donc de développement - sont profondémment à revoir.

      De la même manière, il est frappant de lire sous cet éclairage les orientations stratégiques de la Banque Mondiale et de son programme pour le millénaire (tout comme les nouvelles stratégies des Organismes Internationaux : FAO, PNUD, IIED, etc ... ) qui se focalise sur ces enjeux et en font le cadre général de ses interventions... (*)

      Le Développement durable est avant tout une attitude : TOUT doit être pensé en perspective de l’avenir et de la préservation de l’intérêt des générations futures ... Ce qui est détruit aujourd’hui ne sera pas reconstruit demain ...

      C’est là le paradoxe de ce coup d’Etat ... Détruire pour PRETENDRE reconstruire est une imbécilité ... Les révolutions n’ont jamais donné à manger aux gens et n’ont toujours installé que la terreur ... Le Cambodge en a été l’exemple le plus dramatique. Et pourtant ceux là avaient une construction idéologique qu’on aura du mal à trouver à la HâTe ...

      (*) A ce sujet il est rageant de voir que le MAP était strictement aligné et reconnu sur ces stratégies ... P... de coup d’Etat !!!

      voir à ce sujet : http://www.canalblog.com/cf/fe/tb/?bid=585164&pid=13892702

  • 8 juin 2009 à 08:29 | par ci par la (#1470)

    salut à tous !

    BOIS DE ROSE : en marge de votre article, je voudrais juste porter ici à la connaissance de tous un autre chapitre !

    Apparement, les arroseurs sont en passe d’être arrosés !

    En fait, de sources concordantes, des containers de bois de roses seraient actuellement bloqués en chine car les autorités de ce pays auraient pris des mesures stricts !

    attendons nous donc à ce que ce soit au tour de ceux qui ont massacré notre flore de se plaidre et demander de l’aide !

  • 8 juin 2009 à 08:39 | nivojoe (#411)

    Je pense qu’un grand travail de sensibilisation est nécessaire avant de prendre des mesures drastiques.

    Expliquer d’abord pourquoi ne par jeter les sacs plastiques ou les bouteilles d’eau vive n’importe où pendant les piques-niques.

    Ajouter aux menus des cours d’éducation civique la question du respect de l’environnement.

    Emissions de sensibilisation co-organisées avec les partenaires industriels utilisant des emballages pouvant nuire à l’environnement surtout sur la télé nationale.

    Mise en place de poubelles spéciales « verre », « papiers-cartons » dans chaque quartier comme dans les pays développés : c’est facile de dire, les malgaches ne sont favorables aux tris des ordures alors que l’on a qu’un bac à ordures par quartier.

    Ouvrir un service de récupération des appareils électroniques dans chaque commune avec incitation de la population quit à verser une petite indemnisation : imaginons-nous l’impact de toutes ces ventes d’appareils pas chers tels que lecteurs DVD, radios, ... avec une durée de vie très limitée et qui implique des renouvellements plus fréquents ? En contre partie, faire payer aussi une taxe spéciale « environnement » aux importateurs de ces appareils, budget qui sera uniquement consacré au recyclage.

    Promouvoir l’utilisation de paniers artisanaux : voir avec les artisans comment les rendre plus pratiques et plus attirants pour les ménagères ? Subventions possibles par l’Etat pour qu’ils soient accessibles.

    Interdire la vente de sachets en plastique qui envahissent Madagascar actuellement. Notons qu’ils sont devenus un outil marketing incontournable actuellement.

  • 8 juin 2009 à 08:50 | jane d (#2353)

    My apologies to those not proficient in English !
    It will take decades to educate the Malagasy population to think ‘recycle.’ In the US, this ‘movement’ started back in the late sixties ; yet today, not all Americans recycle. And some states simply don’t recycle. This is the case for Louisiana. It should be noted that poverty and illiteracy are prevalent in Louisiana.

    The paradox is that there is a real effort to discourage the use of plastic bags. On the other hand, Americans are champions of plastic water bottles use. In 2008, bottled water produces up to 1.5 million tons of plastic waste per year. According to the nonprofit organization Food and Water Watch, that plastic requires up to 47 million gallons of oil per year to produce. And while the plastic used to bottle beverages is in demand by recyclers, over 80 percent of plastic bottles are simply thrown away.

  • 8 juin 2009 à 08:53 | zana47200 (#227)

    Je me réjouis à ce qu’enfin, un malagasy qui vit au pays réagit intelligement à l’image de marque que véhicule et qu’a toujours véhiculé et les étrangers qui connaissaient à peine Madagascar et malheureusement nos chercheurs qui récitaient par coeur ce que leur enseignaient les étrangers à savoir Madagascar c’estle pays des lémuriens et de la forêt qui part en fumée tous les ans.
    Etant environnementaliste de formation, je me suis toujours insurgée sur cette propagande pour attirer les touristes et pire pour obtenir des fonds d’investissement pour les recherches à Madagascar. Je pousse maintenant un OUF de soulagement car il y a au moins un malagasy qui soulève la critique, non destructive mais constructive pour le bine du pays.
    Seulement, je tiens à vous préciser ici que ces fonds ne sont même pas attribuer à des malagasy qui poursuivaient leurs études à l’étranger. Ces malagasy étudiants de haut niveau ne servaient en fait que de tremplin pour les chercheurs étrangers pour obtenir le financement.
    Une fois le financement obtenu, les chercheurs malagasy sur place servaient de guide de haut niveau à ces jeunes apprentis chercheurs, car il faut le dire, bon nombre étaient des jeunes en préparation de leur thèse. Le grand professeur émérite, venait seulement pour la présentation de ses poulains.
    Les chercheurs malagasy sont tous au courant de cette pratique, mais ne réagissent pas car leru silence leur permet de passer comme le professeur émérite quelques semaines de séjours à l’étranger.
    Les environnementalistes européens et occidentaux en général, ne voient que le problème de la disparition de la forêt tropicale à Madagascar et qui pourra entraîner en même temps la disparition de la lignée directe des lémuriens. Ils persistent et signe car dans les pays occidentaux, la formation végétale originelle a disparu suite aux aménagements excessifs de l’agglomération urbaine et aussi, il faut le dire, au changement naturel( je dis bien naturel) du climat aggravé effectivement par les activités humaines.
    Malheureusement, les différents dirigeants de Madagascar ne voient que la politique politicienne. J’ai vraiment la rage au coeur quand on parle de Kere dans le sud. Combien de chercheurs scientifiques viennent du sud pour ne pas pouvoir sortir leur région de ce désastre. Il y en a pas mal, seulement, ce fléau du siècle est voulu à Madagascar pour obtenir des fonds d’aide, dont seulement la moitié parviennent au gens qui ont la faim au ventre.
    Est ce que les malagasy sont aussi nuls que les israeliens qui arrivent à faire pousser des tomates et des salades dans le désert du NEGUEV ? Et même si on n’a pas la technique qu’est ce qui nous empêche de collaborer avec les israeliens qu’avec des occidentaux qui eux font appels à ce peuple pour les techniques d’aménagement des milieux semi et désertiques ?
    Pareil pour la production énergétique, on parle du solaire actuellement, seulement les pays qui reçoivent plus de 80 % d’ensoleillement comme une grande partie de la région de l’île s’activent à utiliser des installations qui dépendent des fuels achetés chez les revendeurs occidentaux.
    Enfin, je vous salue Ndimby car au moins vous osez à parler de la désalinisation. Certes c’est un moyen coûteux, mais soit on choisit ce système, soit on utilise des pipes lines pour conduire les trop-pleins des nappes phréatiques de la partie orientale de l’ile pour alimenter la partie sud et sud ouest.
    J’espère que les futurs dirigeants de Madagascar, penseront moins à la politique politicienne pour apporter le minimun d’amélioration du mode de vie des malagasy

  • 8 juin 2009 à 08:54 | mahefa (#1776)

    Bonjour,

    Moi je suis environnementaliste et je travaille dans le secteur environnemental. Dès fois je me demande s’il est maintenant temps de réfléchir sur les méthodes et approches utilisées à Mada pour préserver vraiment nos ressources naturelles. En effet, en comparant le budget alloué à l’environnement avec les résultats obtenus (feux de brousse, tavy, déforestation, ...), j’avoue que nous avons « trop » dépensé sans « avoir eu » des résultats satisfaisants. Je dirais même que quelques uns d’entre nous (les bailleurs ? les dirigeants malgaches ? les techniciens ?) « souhaiteraient » que notre problématique environnementale restera comme tel afin de « pouvoir bénéficier » des financements étrangers, ou afin que les pays dévéloppés puissent « caser » leurs experts à Mada ??

    J’aurais ainsi une solution « débile » mais ... qui mérite réflexion :

    Pourquoi ne pas clôturer avec un mur en brique ou en beton maçonné les aires protégées (comme à tsimbazaza) et les faire garder par les militaires ? Bien sûr les limites de l’aire à cloturer et les procédures y afférentes doivent faire l’objet d’un consensus auprès de la population riveraine. Cette alternative présente plusieurs avantages : valorisation des militaires qui apparemment ne font rien dans leur caserne, diminution des coûts relatifs à la mise en place des aires protégées (salaires des consultants étrangers, achat de 4x4 lors des études et travaux de consultation, ...), efficacité des actions de protection, faible risque relatif au développement des tavy et braconnage, .... Bien sur il y aura des règles à respecter quant à l’accès et à l’utilisation des aires cloturées mais l’essentiel c’est que tout le monde (paysans, autorités, bailleurs) sachent la limite exacte du domaine à protégéer et que les activités dégradantes diminuent considérablement. Si les fonds alloué au PE1, PE2 et PE3 étaient utilisés comme tel, on aura perdu moins de surface forestière à Mada, et ce depuis le débur du Plan d’Action Environnementale ! On aurait moins endetté qu’aujourd’hui !! C’est débile mais, matière à réflexion

    Mahefa

    • 8 juin 2009 à 11:40 | courage politique (#1097) répond à mahefa

      C’est un bel article, passionnant, complet.
      Le sujet traité est non seulement pertinent, riche, d’actualités mais surtout traité avec beaucoup d’humour et de savoir faire et d’impartialité.
      je ne peux qu’adhérer et bravo pour votre talent dont je cite ci-dessous qlq paragraphes me rendant sensible.

      « « Le scandale du kere
      Concernant l’eau potable et l’irrigation, le drame des kere (famines) cycliques dans le Sud devrait être porté au passif de tous les Gouvernements qui se sont succédés depuis 1960, et qui ne se sont pas donnés les moyens d’une solution. Les 60 millions de dollars investis dans un avion présidentiel qui servait les intérêts de 25 passagers auraient sans doute pu trouver une meilleure utilisation dans la recherche d’une solution à ce problème récurrent. Combien de puits aurait-on pu construire ? Combien de pipe-lines aurait-on pu mettre en place ?
      Alors que les multinationales et les médias s’associent ailleurs pour des campagnes d’éducation, à Madagascar il n’y a pas de campagne pour apprendre aux ménages à avoir les bons gestes écologiques. Alors que le solaire présente de plus en plus d’avantage, la JIRAMA se complait encore fièrement (et stupidement) dans l’implantation de centrales au fuel lourd. …. » »

      Ce qu’il faut surtout retenir c’est que l’écologie n’est pas une affaire de riche ou de pauvre.
      C’est l’affaire de tous. c’est un état d’esprit basé sur le sens du partage.
      C’est un mode de vie basé sur le vivre ensemble dans le respect de l’espace environnemental dans lequel tout être-vivant de toutes espèces confondues, pourra évoluer sans heurt et en toute sérénité sur cette belle et unique planète terre.
      Ce qui signifierait aussi la recherche de la paix, de la gestion rationnelle de nos ressources pour le bien-être de tous et de la durabilité de notre existence à laquelle nous espérons harmonieuse.

  • 8 juin 2009 à 10:07 | mpitily (#1212)

    « Il faut des hommes d’État pour penser à la prochaine génération » + « ... le drame des kere (famines) cycliques dans le Sud (et de notre pauvreté actuelle) devrait être porté au passif de tous les Gouvernements qui se sont succédés depuis 1960 ... »

    Malheureusement, tous ceux qui nous avaient gouverné (et tous nos dinosaures), à quelques exceptions près, n’étaient tout simplement pas des hommes d’Etat. cqfd.

    En fait, toutes les révolutions (ou coups d’état, appelez-les comme bon vous semble) étaient en fait plus le fruit d’une réelle envie de changement de la part du peuple qu’un plébiscite d’un Ratsiraka (1972/75), ou Zafy (1991), ou Ravalomanana (2002) ou Andry Rajoelina (2009).

    Il est encore trop tôt de juger Andry Rajoelina, j’espère simplement qu’il saura apprendre sur les erreurs de ses prédécesseurs. Le peuple veut des gouvernants sages qui font passer en premier les intérêts de la nation et du peuple avant leurs propres intérêts.

    N.B. : la sagesse ne se mesure pas en fonction de l’âge ou du diplôme ou de la beauté physique etc. La sagesse vient de Dieu et seuls ceux qui le craignent vraiment la détiennent.

  • 8 juin 2009 à 10:34 | Ramena (#404)

    Un article intéressant dans le domaine...

    Depuis l’effondrement du gouvernement central en Somalie, ce pays dépourvu de marine et de gardes-côtes a vu ses ressources pillées par de gros chalutiers qui pêchent illégalement dans ces eaux très poissonneuses. Pire encore, des entreprises et des hôpitaux européens se sont débarrassés là de leurs déchets toxiques via des filières mafieuses, provoquant l’apparition de maladies graves dans la population. La piraterie le long des côtes somaliennes, aujourd’hui endémique, est née comme un mécanisme d’auto défense des pêcheurs qui voulaient avant tout protéger leurs eaux ou tentaient de prélever une « taxe » sur les pilleurs.

    http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2648

  • 8 juin 2009 à 13:41 | RADAGIL (#127)

    Comme Jane D l’a fait remarquer ainsi que Zandry Gasy la pauvreté ne rime pas toujours avec respect de l’environnement.Elle a cité l’exemple de la Luisiane avec une population noire pauvre et ignorante.Donnons d’abord à manger à nos compatriotes,donnons leur le savoir et le reste viendra

  • 8 juin 2009 à 14:19 | Sitraka (#1700)

    Au risque de me répéter, je continue à affirmer que tant que le niveau culturel et civique de la majorité est ce qu’il est, le respect de l’environnement est un luxe des pays riches pour l’ensemble des électeurs.
    Question propreté, voyez ce qui se passe à Tana, à l’image de notre classe politique : tirée à quatre épingles mais au mental gangréné par la cupidité ! une population déracinée ignorant les gestes élémentaires de la propreté dans une agglomération citadine !
    Rehefa ny toe-tsain’ny maro no mirefarefa araky ny fitaizana azy dia izao no vokany !

  • 9 juin 2009 à 01:31 | el che (#344)

    Malheureusement, pauvreté ne rime que fort peu avec écologie.

    Pourtant, nous sommes les champions en recyclage de matériaux de toute sortes, qui reprennent une seconde vie, voire plusieurs.

    Certes, ce n’est pas suffisant,car préserver la nature, c’est avant tout trouver des activités de substitution à la population.

    Ainsi, pour lutter contre la culture sur brulis, il faudrait utiliser davantage des amendements (écologiques) ; pour lutter contre de déboisement de l’ile,il faudrait trouver d’autres activités que celles de l’exploitation du bois (l’agriculture, le tourisme). Parallèlement, est indispensable de reboiser (pourquoi pas donner des objectifs chiffrés au fokonolona ?

    Pour lutter contre l’émanation de gaz carbonique dans les grandes villes comme de Tana, il faudrait tendre à exploiter, d’autres carburants (pourquoi pas la canne à sucre comme au brésil ?)

    Le niveau de vie de la population ne peut pas permettre de légiférer sur l’émanation des taux de CO2.

    Par contre, notre artisanat est bien capables de fabriquer des sacs et cabas, réutilisables, donc écologiques.
    Dans des cas similaires, la sensibilisation de la population est fortement utile.

    La liste n’est pas exhaustive, l’État a un rôle important dans l’éducation et la sensibilisation de la population, dans le financement des grands projets de reboisement, de remembrement, désenclavement des villes, d’interdiction des importations de produits nocifs à l’écologie, de régulation de la démographie, etc.

    Il est aussi vrai que nous avons besoin de l’aide internationale, tant au niveau des subventions, que technologiques.

    Peut-être devrions-nous profiter de l’engouement pour la protection de la planète, pour développer nos coopérations avec les pays du nord, sensibles aux patrimoines mondiaux comme le babakoto, et autres faunes et flores endémiques de Madagascar.

    Il faut seulement garder à l’esprit que préserver la nature à Mada, c’est aider la population à exercer d’autres activités que celles qui détruisent la nature.

    Ces forums de discussions ont certainement un grand rôle à jouer pour trouver des solutions concrètes, grâce aux échanges d’idées constructives entre compatriotes.

    Bravo pour l’édito

    Sur le plan international, un intervenant a cité le problème de pollution de la Somalie, mais c’est aussi vrai pour Madagascar, car des déchets hautement toxiques, voire nucléaires sont déversés en toute illégalité dans l’océan indien, et dans les eaux territoriales africaines en général. parfois, ces pratiques criminelles se font avec la bénédiction des États africains eux-mêmes.

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