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Socio-politique

Médiation et réconciliation nationale

Le FFKM s’en remet à Dieu et à la conscience de ses ouailles

lundi 26 novembre 2012 |  2864 visites  | Bill

En dépit de l’attente, le FFKM, plus exactement les chefs d’églises du FFKM ont déçu. Les réactions des politiciens présents lors du culte de clôture sont plutôt rares et ils sont peu loquaces. Les chefs d’églises eux-mêmes ont été avares de commentaires devant les micros des journalistes en particulier étrangers ou travaillant pour des médias de langue étrangère. Plus d’un en effet s’attendaient à une prise de responsabilité du FFKM si on se référait aux propos du pasteur Lala Rasendrahasina lors de la cérémonie d’ouverture de leur conclave comme quoi : « en plus des affaires internes au FFKM, il sera également question de débattre des affaires nationales notamment du processus de sortie de crise » ; or aucune résolution concrète sur la médiation, aucune véritable, claire et nette prise de responsabilité pour la réconciliation nationale n’ont été offertes, donnant ainsi raison aux politiciens et entités politiques qui étaient sceptiques quant à ce retour du FFKM sur la scène de la médiation et de la réconciliation nationale.

En tout cas, le président du FFKM, le pasteur Rakoto Andor Modeste a déclaré ce dimanche 25 novembre lors de la cérémonie de clôture de la 35e session du comité central du FFKM que cette entité ne s’engagera pas pour l’instant dans une entreprise telle que la réconciliation des politiciens (“Ny resaka fampihavanana ny mpanao politika dia tsy mbola tafiditra ao anatin’ny asa izay ho sahanin’ny FFKM”). Le comité central du FFKM se concentrera plutôt à encourager ses ouailles à se réconcilier avec Dieu, avec soi-même et avec ses correlegionnaires. À l’endroit des hommes politiques, les chefs d’églises du FFKM ont déclaré qu’il faudrait qu’ils fassent preuve de volonté, d’abnégation et d’audace au dialogue franc et surtout qu’ils aient constamment à l’esprit, l’intérêt de la nation.

Pour beaucoup de politiciens présents lors de la cérémonie religieuse de cloture qui s’est déroulée à l’EKAR Antanimena, ces chefs religieux n’ont fait qu’inviter les citoyens à se tourner vers Dieu, à procéder à des pardons mutuels et à demeurer dans la vérité. En d’autres termes, les chefs d’églises chrétiennes préfèrent laisser les autres entités faire, plutôt que de prendre eux-mêmes en main l’entreprise de réconciliation. Les 4 chefs fuient-ils alors leur responsabilité en donnant leur bénédiction au FFKM des faritany dans toute entreprise ou initiative tendant vers la réconciliation entre chrétiens, entre citoyens de ce pays ? En tout cas, le Conseil a déclaré approuver toute initiative de pardon et de réconciliation et autorise les démembrements du FFKM à tenir des réunions allant dans le sens de la réconciliation, tout en restant en conformité avec les attributions des Eglises. Dans ce cas, quid de la suite de l’initiative du SEFIP ou l’observatoire de la vie nationale qui avait collecté les propositions de solution à la crise issues de quelque 150 entités de divers horizons ?

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