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Société

Emploi et secteur informel

Lancement de l’enquête nationale ce vendredi

mercredi 1er août 2012 |  1478 visites  | 7 commentaires 

La Vice-Primature chargée de l’Économie et de l’Industrie, en collaboration avec le PNUD et le BIT, lancera l’Enquête nationale Emploi et Secteur informel afin de contribuer à l’amélioration du système d’information à Madagascar et de mieux identifier et cibler les actions de lutte contre la pauvreté. Les travaux seront menés par l’INSTAT pour une durée de 5 mois, à partir du mois d’août 2012.

Malgré les efforts déployés, des lacunes dans le domaine des statistiques sur l’emploi et sur le secteur informel sont ressenties du fait de l’irrégularité des opérations statistiques et la restriction du champ géographique. Le dispositif statistique actuel ne permet pas de mesurer l’évolution de la situation de l’emploi et du secteur informel au niveau national. Or, il ne peut y avoir d’analyse socio-économique fiable sans un système d’information statistique performant. Cette enquête nationale permettra de contribuer à l’amélioration des informations sur l’emploi. La réalisation d’une enquête nationale dans le contexte de crise actuelle s’avère impérative car depuis 2009, un dysfonctionnement grandissant du marché du travail est enregistré. Ceci se traduit par une perte massive d’emplois dans le formel, une déstabilisation des demandes sur le marché du travail et de la productivité, une offre d’emplois disproportionnée avec un sous-emploi rural important, et une prolifération grandissante du secteur informel.

Spécialement conçue pour appréhender l’emploi et le secteur informel, cette enquête nationale permettra de disposer d’informations fiables et actualisées sur la situation de l’emploi et du secteur informel et sa réalisation constitue une opportunité pour la mise à jour des données sur le travail des enfants à Madagascar. Le lancement officiel des travaux aura lieu ce vendredi 3 août 2012.

Recueilli par Vonjy

7 commentaires

Vos commentaires

  • 1er août 2012 à 08:24 | mpihomehy (#5162)

    Quand est-ce qu’on va lancer l’enquête sur le coup d’Etat de 2009 ?

  • 1er août 2012 à 08:59 | bema (#828)

    Tout en étant réaliste et à mon humble avis, le moment est très mal choisi pour une telle initiative qui est nécessaire et indispensable. Tout est à organiser car notre société est bâtie sur cet « INFORMEL ». L’exemple le plus flagrant est la pratique de l’aide à domicile qui réduit le Mpiasa à un ou une esclave et que même nos législateurs de toute époque ont usé depuis. Pas besoin d’être bardé de diplôme pour faire le constat mais adaptons notre savoir faire à la réalité. La politisation d’une telle initiative n’est pas utile car c’est le rôle de l’État de protéger ses citoyens. BIT ou PNUD, ces organismes savent très bien que l’INFORMEL EST L’organisation naturelle de toute société où la CARENCE de l’État est FLAGRANTE d’où le besoin d’un État stable et fort. Pour finir et sans aucune intention de polémiquer, est-ce qu’on peut blamer les gens qui essaient de survivre en vendant n’importe quoi n’importe où ? C’est le quotidien des Malgaches depuis 50ans alors si vous êtes responsables, ne mettez pas la charrue avant les bœufs. Misaotra Tompoko !

  • 1er août 2012 à 09:13 | da fily (#2745)

    Lancer une enquête est utile quand on a cerné certaines causes qui ont détruit l’emploi, qui sont connues de tous, en sachant qu’aucune filière n’est épargnée.

    Le faire est absolument obsolète quand on persiste à faire l’autruche et qu’on a pas de plan pour résoudre le problème. C’est là que le bât blesse.

    Qu’est-ce qui a conduit à la deliquescence de l’emploi dans ce pays ? Le maintien de certains emploi ne tient plus à grand chose. La fonction publique elle-même à travers ses différents syndicats donne un aperçu de la destruction permanente du travail. Il n’y a plus aucune corporation qui se sent à l’abri, les plus importantes comme la santé, l’éducation, les douanes, le recherche et j’en passe sont dans la tourmente. Le privé est dans la même situation, si ce n’est pire, car peu de visibilité pour une analyse sincère de ce secteur.

    Devons-nous nous étonner de l’explosion de l’informel ? C’est le meilleur baromètre d’une économie à la dérive, non maîtisée et aléatoire, produit d’une explosion de l’emploi régulier, répertorié et reconnu. Les gouvernants actuels, pendus à leur seule propre conviction, sont déconnéctés de la réalité et jouent l’autruche, préférant se battre point par point sur des détails qui n’aboutissent évidemment pas à des solutions pour l’emploi et sa pérennisation. Le secteur minier est le plus grand révélateur de cet état de fait : combien de dérives, d’irrégularités, de cas d’exploitations illicites, de trafics, de corruptions jalonnent cette filière ? L’exploitation sauvage fait suite à celle du BDR, l’or et les pierres précieuses sont la cible des mieux armés, sans aucune retombée pour la région et encore moins le pays, car les détournements sont devenues monnaies courantes.

    Une enquête, certes utile sans doute, mais à quelles fins et pour quelles solutions ? Quand on sait que rien n’aboutit concrètement à Mada dans les démarches de ce genre, on peut rester rêveur quant à l’utilité du procédé.

    • 1er août 2012 à 13:53 | Ramena (#404) répond à da fily

      Restons rêveurs...
      On s’attend alors à des préconisations concrètes et des actions immédiates pour encadrer les travailleurs informels dans les différents secteurs d’activités (agriculture, pêche, minerais, reconversion des zones franches...).

       Les types de formations qu’on va leur proposer,
       l’accès à des outils de production que l’on peut proposer (qui va générer d’autres formation et encadrement dans la fabrication d’outils manuels et motorisés),
       les sources de financement
       ...
      C’est très intéressant comme enquête. Ils ont de la chance les gens qui vont bosser dessus. Bon courage alors. On attend les résultats.

  • 1er août 2012 à 14:43 | Rediredy (#6537)

    Je ne sais pas si c’est le moment propice de la faire, cette enquête (indispensable en principe)...

    Rêver pour rêver, si l’objectif est de combattre l’informel alors cela ne ferait que détruire le semblant d’« amortisseur » socio-économique qui a permis aux petits gens d’accuser les soubresauts des crises mondiales qui n’en finissent pas (notre crise n’est pas isolée). C’est un moindre mal.

    Si le but est d’accompagner et de refondre le tissu économique (le peu qu’il en reste) basée sur des réflexions innovantes mais pas aventureuses, pourquoi pas ? Mais alors, commençons pas renforcer les structures indépendantes efficaces (et qui peuvent sévir) pour les normes en tout genre (bureau des normes), pour ne pas devenir à très court terme une grande poubelle de produits de mauvaise qualité, tant intérieurs qu’extérieurs. Si c’est pour pouvoir importer des produits m ... iques alors on n’aura rien gagné. On peut rêver ...

    Continuons dans le rêve. Retaper le tissu économique pas seulement autour de très grands projets (qui pourraient vite devenir des machines à créer une dépendance économique trop prononcée, et la corruption en passant) mais également et surtout sur des actions très distribuées (eh oui un « tissu économique informel » à la ;malgache) est souhaitable. Mais il faut des acteurs, eh oui ...

    Mais j’ai peur que la plupart de nos « intellectuels », responsables dirigeants et autres ne soient tous formés dans des moules standard, et donc non préparés. En passant, le culte d’une formation meilleure à « Andafy » (au sens large) est trop ancré dans les moeurs. Pour ces reformes, j’aurais tendance à faire confiance à aussi la participation active et massive des secteurs économiques locales. Ceci nous ramène à la mise en cause de notre système d’éducation pas suffisament adapté pour accompagner ce genre « d’innovations » : la plupart de nos institutions secondaires / supérieures sont au fond encore conçus pour former des « assistants » - même très très qualifiés j’en doute pas - des vazaha (blancs, jaunes, noirs ou autres). Rêver pour rêver, ...

    • 1er août 2012 à 15:50 | da fily (#2745) répond à Rediredy

      J’aime assez votre rediredy,

      l’informel est devenu, ce que vous qualifiez d’assez bien comme « amortisseur », il l’est car solution pour beaucoup de ne pas prendre le bouillon et se dissoudre dans le côté obscur, d’autres ont franchi ce pas. J’aimerai autant qu’il y ait une étude sur la population des délinquants-criminels, pour qu’on ait un focus sur la motivation de certains à s’être « transformer » en bandit alors qu’il y a encore peu ces personnes étaient de simples travailleurs, et depuis quand.

      Pourquoi pas en effet, revoir nos standards locaux pour une meilleure redéfinition et un plan d’accompagnement ?

      A étudier... Mais je doute qu’il ’y ait assez d’ « intellectuels » ayant suffisamment de vision au sein de nos dirigeants, du moins en ce moment.

  • 1er août 2012 à 17:10 | che taranaka (#99)

    Mes amis,

    l’économie c’est surtout une STABILITE POLITIQUE..

    des millions de $ sont perdus par semaine dans le secteur minier..

    il y a donc là urgence..

    mais pour le reste...

    l’Economie et l’industrie...c’est une stratégie à long terme..je ne crois pas qu’un gouvernement INFORMEL est capable d’en échaffauder..à moins que cette enquête a pour but de spolier encore les plus fragiles de notre société...

    les affaires juteuses sont prises...les richesses détournées...par toujours les mêmes de ce régime ou des précédents..

    ...les autres survivent....