Trente deux tués en une semaine ! Un record à Antananarivo où le banditisme a pris ses quartiers semant ainsi la terreur au cœur même de la ville. Un record dans le record, douze personnes ont été « liquidées » en une seule nuit. C’était vendredi soir où la police a dû mener de véritables représailles contre la racaille. Mais ce massacre est resté inconnu du public. Car il y avait eu bain de sang. En tout cas, cette tuerie va probablement calmer l’ardeur des malfrats, espère la police. Du moins du côté d’Andravoahangy où s’est déroulée l’opération. Quant à la population, la nuit, elle se terre chez elle et le jour, tout le monde soupçonne tout le monde. La confiance est rompue entre les uns et les autres. La méfiance a pris le relais.
Parent pauvre
L’important déploiement d’éléments armés de la police sur certaines zones sensibles de la capitale vise à rétablir l’ordre. Depuis plusieurs jours voire quelques semaines, des rondes incessantes sont effectuées par des policiers de divers corps de police. Les résultats en perte en vie humaine sont connus. Ce qui n’est le cas pour le retour de la sérénité dans la ville. Facteur essentiel de la productivité, la sécurité reste néanmoins le parent pauvre de la politique gouvernementale. L’insécurité a atteint ces derniers temps des proportions jamais égalées. Pire, elle prend aussi des formes de plus en plus audacieuses. Dans le sud, en moins d’un mois, les dahalo et autres malaso investissent les villes, prennent la population en otage, échangent des tirs avec la gendarmerie, se font descendre ou s’enfuient, pour ceux qui ont la vie sauve. En conséquence, l’Etat doit faire quelque chose de sérieux.
