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Environnement

Secteur extractif

La société Tantalus dans la ligne de mire de la société civile

mardi 10 novembre 2015 | Bill

La société civile Collectif Tany, dirigée par Mamy Rakotondrainibe, a dans son collimateur l’exploration de terres rares de la société Tantalus dans le nord-ouest de Madagascar, plus précisément dans la péninsule d’Ampasindava. Dans un communiqué diffusé hier, et d’après les informations du Collectif Tany, les travaux de Tantalus, connu sur le terrain sous le nom de Tantalus Rare Earth Malagasy (TREM), impactent négativement sur les terres et le patrimoine économique et culturel des paysans de plusieurs fokontany. Le Collectif Tany rapporte avoir recensé par fokontany, entre 250 et 720 trous de un mètre carré de superficie et d’une profondeur de 10 mètres. Ce qui empêche sinon gêne beaucoup l’utilisation adéquate des terres par les paysans.

La société Tantalus a obtenu un permis d’exploitation en 2012. La concession et le permis de recherche lui ont été délivrés en 2008. Une équipe de cette société civile est descendue sur terrain en octobre 2015 et constate d’une part que les « terres attribuées à TREM ne sont pas vacantes et sans maîtres comme elles le devraient être si on devait observer les lois et règlementations en matière de recherches et explorations minières. D’autre part, l’on apprend que TREM prévoit la construction d’une usine de tri et de traitement des terres rares dans la localité de Betaimboay. Le Collectif Tany a donc invité vivement les responsables à divers échelons, à considérer sérieusement les préoccupations des populations locales. Elle a déjà interpellé l’ONG Missouri Botanical Garden (MBG) qui gère la forêt primaire et l’aire protégée de la péninsule d’Ampasindava sur les risques de destruction.

Communiqué du Collectif Tany

18 commentaires

Vos commentaires

  • 10 novembre 2015 à 08:44 | Babakoto_Enragé (#8754)

    Cette « vision » de mettre les industries extractives au centre du développement économique du pays est une abomination. D’abord pour les raisons environnementales largement évoquées dans l’article, mais aussi parce qu’on voit bien, avec les exemples d’Ambatovy et de QMM que ces activités sont peu sures et tiennent plus de la loterie que d’un business soutenable et pérenne.

  • 10 novembre 2015 à 09:31 | jangobo (#8776)

    Tout ce qui touche aux ressources minières aura des impacts négatifs sur l’environnement.

    Comme c’est un tany lavitr’andriana, les dirigeants laissent faire car c’est sûr qu’il y a un retour de manivelle en monnaies trébuchantes pour eux.

    Et ils vont se cacher derrière une continuité de l’Etat qu’ils n’ont jamais respecté.

    Et ce qui est extrait sera irremplaçable.

    Et le paysan sera encore la victime de l’entourloupe des dirigeants

  • 10 novembre 2015 à 09:34 | Isambilo (#4541)

    Je comprends maintenant à quoi correspondent toutes ces traces (visibles sur Google Earth) sur le site archéologique de Mahilaka.
    C’est vraiment n’importe quoi. Pour un gain à court terme et spéculatif.

  • 10 novembre 2015 à 12:16 | negusti (#1339)

    L’extraction de ces terres rares est un désastre écologique certain et irréversible.Aucun bénéfice ne retombera sur la population malgache, au contraire ce sera un bouleversement écologique, un accaparement des terres. Ces exploitations n’auraient jamais du être attribuées.

    D’autant plus que, ces terres rares seront transformées par les pays exploitants en produits qui seront revendus au prix fort aux pays pauvres,car ce sont par exemple les matières qui rentrent dans la fabrication des smartphones etc. Donc au final on aura rien gagné ! Honte à ceux qui ont laissé faire ces choses !

  • 10 novembre 2015 à 13:16 | Tsisdinika (#3548)

    Arrêtez de raconter n’importe quoi !! Ce collectif Tany a toujours brillé par ses inepties et ses mimétismes des ONG internationaux qui eux sont déjà passés à autre chose au lieu de taper sur les sociétés minières.

    Aucune société minière ne s’amuserait à creuser des puits de sondage (c’est comme ça qu’on appelle ces « trucs » dont le collectif ignore complètement le pourquoi du comment, faudrait au minimum se renseigner) sur des terrains appartenant à des particuliers sans avoir établi un accord au préalable avec ces derniers. C’est prévu par la loi. Et c’est obligé de figurer dans le cahier des charges environnementales. Quant aux terrains domaniaux, tout le monde peuvent les mettre en valeur et pourra ensuite en requérir un bail avec l’état pour sécuriser son investissement. Il y a d’autres personnes qui ont également des droits dans cette histoire et pas seulement les soi-disants « paysans » qui parce qu’ils se plaignent sont forcément victimes.

    Ce bolchéviks qui n’ont jamais rien fait pour le développement Madagascar et qui se font payer grassement en voyages et autres subventions par quelques vazaha bien-pensants doivent organiser une consultation publique en bonne et due forme pour espérer être pris au sérieux.

    • 10 novembre 2015 à 14:30 | Babakoto_Enragé (#8754) répond à Tsisdinika

      « c’est prévu par la loi » dites-vous, mais vu comment les lois sont allègrement enfreintes y compris au plus haut niveau de l’Etat, c’est bien naïf, pour ne pas dire totalement crétin, de penser que cela puisse empêcher les abus en tous genre.

    • 10 novembre 2015 à 15:18 | Tsisdinika (#3548) répond à Babakoto_Enragé

      Je ne parle pas du respect des lois par le plus haut niveau de l’Etat, pour moi, cela fait longtemps que cela fait partie du domaine des mythes. Je parle ici de la relation entre titulaires de droits miniers et titulaires de droits fonciers. Pour justement éviter les abus et spoliations, qui je le souligne, peuvent provenir des deux côtés, la loi encadre ces relations et en prévoient le modus vivendi. C’est peut-être crétin mais c’est comme ça.

    • 10 novembre 2015 à 19:57 | Isambilo (#4541) répond à Tsisdinika

      « relation entre titulaires de droits miniers et titulaires de droits fonciers. »
      Et qui va arbitrer ? Vous croyez que les paysans, parce qu’il y en a dans cette région au cas où vous l’ignorez, pèseront lourd en face des « titulaires de droits miniers » ?
      On est à Madagascar et toutes les terres ne sont pas enregistrées après passage devant le notaire.

  • 10 novembre 2015 à 14:15 | sanois (#8546)

    10 m de prfondeur et 1 m de diametre

    Vraiment ces societes minieres sont idiotes

    Ils creusent des puits .............

    • 10 novembre 2015 à 15:14 | Tsisdinika (#3548) répond à sanois

      C’est effectivement un puits, un puits de sondage pour mettre en évidence la suite lithologique et pour le prélèvement d’échantillons destiné à la caractérisation du matériau et plus tard la certification des reserves. C’est qui l’idiot maintenant ?

    • 11 novembre 2015 à 08:08 | sanois (#8546) répond à Tsisdinika

      En fin de compte c est toi (le)

      Si la connerie regne ici et partout, il faut ajouter un peu d humour et aussi d intelligence et de gradient

      L humour :
      ça fait comme l huile ( mets de l huile) l Ca fait glisser et oui..

      il ne suffit donc pas de recopier ce que l on a pioché sur internet pour tenter de paraitre instruit et intelligent . Meme si les sabots ne sont pas utilises a Mada Ici ils sont virtuels mais bien presents

      Ha ha bon entendeur MON SIEUR le chiantifique

    • 11 novembre 2015 à 10:10 | Tsisdinika (#3548) répond à sanois

      Je travaille dans le secteur, et ce que j’ai charitablement décrit et expliqué au béotien qui se reconnaîtra, on l’a déjà fait à plusieurs reprises, et sans aucune hostilité de la part des paysans. Quant à toi, va retourner piocher sur Internet pour compléter ton instruction en la matière. Mieux, retourne à ce que tu sais faire parce qu’au rythme où tu assimiles les choses, une ère géologique entière n’y suffirait pas.

  • 10 novembre 2015 à 17:24 | ATAVISME PREMIUM (#8774)

    Loin de son image de paradis tropical, Madagascar est un pays où la réalisation des droits de l’enfant reste lacunaire : les enfants malgaches doivent quotidiennement faire face à la pauvreté.

    Cette situation a été largement aggravée par la crise politique, provoquée en 2009 par un coup d’État, qui perdure aujourd’hui et dont les répercussions pèsent sur la population : selon le Bureau International du Travail (BIT), plus de 200 000 emplois ont été supprimés rien que dans la capitale, Antananarivo. L’État a très nettement réduit les budgets consacrés à l’éducation et à la santé. C’est dans ce contexte que les enfants malgaches et leurs familles doivent vivre ou plutôt survivre : le pourcentage de la population vivant sous le seuil de pauvreté a explosé, passant de 75,3% en 2010 à 81% en 2012, pour atteindre actuellement 92%, soit 9 Malgaches sur 10. Sur la base de cet indicateur, Madagascar est aujourd’hui le pays le plus pauvre du monde.

    Cette dégradation socio-économique met les enfants en situation de privation critique et viole leurs droits fondamentaux, à travers le manque d’accès à la nourriture, à l’éducation et aux soins.

  • 11 novembre 2015 à 03:28 | Lucie (#101)

    Les sociétés minières ne sont pas des sociétés philanthropiques , loin de là .
    Voir leur implication dans la guerre du coltan en Republique Democratique du Congo ,
    Comme les mots « morale » et « éthique » n’existent pas dans leur dictionnaire , pourquoi se préoccuperaient-elles du devenir des paysans malagasy ?
    A votre avis qui devrait s’en préoccuper ? Un État corrompu et déliquescent ?

    • 11 novembre 2015 à 10:22 | Tsisdinika (#3548) répond à Lucie

      « Comme les mots « morale » et « éthique » n’existent pas dans leur dictionnaire »...comme vous y allez ma p’tite dame !!

      Citez-nous UNE SEULE industrie pour qui les mots morale et éthique figurent en tête dans leurs dictionnaires (je parle pas de vocabulaire). L’industrie pharmaceutique ? Cosmétique ? Alimentaire ? Textile ? Automobile ? Et j’en passe. Tous des domaines qui vous sont utiles presque au quotidien et absolument pas exempts d’abus et de scandales.

      Pour votre information, les cas d’empiètements entre activités minières et agricoles ne sont que des exceptions, pas la règle. L’empreinte de la plupart des mines ne nécessitent nullement l’occupation de grandes surfaces en raison de leur verticalité. Seuls ce qu’on appelle « bulk commodities » comme le charbon, la bauxite, les terres rares, pour parler de ce qui existe chez nous, requièrent l’horizontalité.

      Il faudrait faire la part des choses entre préjugés et réalités. Il me semble que vous n’avez fait aucun effort dans ce sens et vous êtes juste contentée de clichés hollywodiens.

    • 13 novembre 2015 à 19:15 | Lucie (#101) répond à Tsisdinika

      Que voilà une représentation sinistre de la plus hautaine et méprisante condescendance du « mâle prétentieux » ...

      Pour ce qui est des clichés , je vous invite à réviser votre manière de vous exprimer .
      Nous ne sommes pas ici pour faire étalage condescendant de connaissances.
      D’ailleurs lorsque l’intelligence est associée à la science , elle sait se mettre à la portée de tous .

      Il y a la manière et la manière .
      Je vous invite aussi à rectifier votre pseudo qui sonne très-très faux : too much .
      (çà , c’est le clin d’oeil final pour l’expression hollywoodienne)

  • 13 novembre 2015 à 12:57 | sarah (#4600)

    Normalement pour ces trous, le promoteur doive prendre le minimum de mesures de Santé et Sécurité, soit sécuriser pour éviter que les gens et le bétail tombent, soit en faire leur périmètre pour éviter les allées et venues. Dans les deux cas, il doit faire beaucoup d’échanges avec la population riveraine. Et c’est ce qui manque avec les sociétés minières chez nous, les gens ne sont pas informés de ce qui se passe.

    Informer ne signifie pas simplement faire de petites brochures en français ou passer à la télé ou rendre visite aux chefs de régions...non, c’est discuter à niveau des paysans. Il devrait aussi y avoir des mesures de compensation, qui sont des droits de ces paysans pas de privilège (comme aime bien une compagnie minière dont je ne citerai pas le nom quand il leur arrive d’inaugurer un petit marché) et ils comprendront. Si les agents sociaux des compagnies minières ne passent que rarement dans les villages, comment voulez-vous que les riverains comprennent ce qui se passe ?

    Jusqu’à présent, une partie de ce que le collectif Terre Tany avance est bien la réalité, n’en déplaise à certains farouches défenseurs des miniers. Nous sommes juste un garde à manger pour ces ressources, les promoteurs prennent. Il y a trop de désordre qui convient parfaitement aux promoteurs. Ces derniers aiment bien citer le cadre légal chez nous tout en sachant parfaitement que c’est juste de la théorie et que la plupart des parties prenantes n’en tirent aucun bénéfice.

  • 15 novembre 2015 à 17:18 | maginon (#9311)

    Quelques faits sur ce projet et la compagnie Tantalus Rare Earths :

    1. La maison mère est en faillite : http://www.wallstreet-online.de/nachricht/8092758-dgap-news-tantalus-rare-earths-ag-entering-preliminary-insolvency

    2. Le type de minérai (« ion adsorption clays » en anglais) ce qu’ils voulaient extraire était connu du sud de la Chine seulement

    3. En Chine, l’extraction des terres rares dans les « ion adsorption clays » a mené à un désastre environnemental : http://usa.chinadaily.com.cn/china/2012-04/23/content_15117359.htm ; les coûts environnementaux dépassent la valeur des terres rares extraites !

    4. Le président du conseil d’administration de Tantalus, Ulrich Krauskopf, a un casier judiciaire : http://de.scribd.com/doc/110949075/Pea-Ridge-Court-Docs-Exhibits-Numbered-and-Labeled#scribd ; aux Etats-Unis il a essayé de mettre le grappin sur une mine de fer et de terre rares avec des méthodes très douteuses.

    Cette mine détruira plusieurs centaines de kilomètres carrés sur la péninsule d’Ampasindava plus la baie d’Ampasindava !!!

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