Le TIM est gravement malade. C’est le constat qui s’impose hier au Palais des Sports de Mahamasina lors de la rencontre du bureau politique de ce parti avec ses militants de la région Analamanga.
Les militants TIM d’Antananarivo-Renivohitra et de la région Analamanga n’ont pas repondu massivement, hier au Palais des Sport des Mahamasina, à l’invitation du bureau politique de ce parti au pouvoir. « La scission au sommet du TIM se répercute désastreusement à la base. », a conclu un militant TIM du 6ème Arrondissement qui a été présente lors de la rencontre qui a vu la présence d’une poignée seulement (3) des membres du bureau politique et de quelques membres du gouvernement dont Yvan Randriasandratriniony (ministre de la Décentralisation), Jean Louis Robinson (ministre de la Santé, non moins président d’honneur du TIM-Fahasalamana) et Hajanirina Rajazinjatovo (ministre de l’Education Nationale, non moins président d’honneur du TIM- Fanabeazana). Certains membres du bureau politique ont carrément boudé la rencontre, notamment, Jean Clément (vice président national pour Mahajanga), Zafilahy Stanislas (vice président national pour Toamasina) et Joseph Yoland (vice président national pour Antsiranana). Ces derniers sont connus pour leur adhésion indéfectible au mouvement de fronde pour la redynamisation du TIM.
Des menaces non-voilées
Malgré cette faible affluence, le président national Razoarimihaja Solofonantenaina a déclaré hier que le TIM reste un parti fort. « Des mauvaises langues parlent de la perte de vitesse du TIM, alors que nous avons pu faire élire dès le premier tour le président Marc Ravalomanana lors des dernières présidentielles et que la Constitution révisée a été adoptée jusqu’à 75 % des voix lors du dernier référendum. », a-t-il martelé. Razoarimihaja Solofonantenaina a profité de l’occasion pour répliquer à certaines critiques émises par le Comité pour la Redynamisation du parti (CRT). « Si on aime quelqu’un, on doit se soumettre à ce qu’il dit », a-t-il souligné pour fustiger le comportement des dirigeants du CRT qui se déclarent derrière le président Marc Ravalomanana pour le développement du pays, alors qu’ils continuent à agir contrairement à la volonté de ce dernier. Par ailleurs, le président national du TIM a crevé l’abcès devant les militants de base du parti : « si vous ne voulez pas de moi, respectez au moins les hiérarchies du parti et conformez-vous au statut en vigueur ». Razoarimhaja Solofonantenaina est allé jusqu’à avertir les contestataires : « si vous continuez dans ce sens, je ne serai pas responsable de ce qui vous arriverait ». Le président Razoarimihaja Solofonantenaina a conclu son intervention en annonçant que le congrès national du TIM se tiendra au mois de septembre prochain.
Bref, force est de constater que la base du TIM souffre catastrophiquement de cette scission au sommet qui met en danger l’avenir du parti. A qui profitera le crime ?
