- Le conseil du gouvernement à Mahazoarivo.
La presse peut être un facteur de terrorisme moral et psychologique ; elle bloque le développement et ne tient point compte de l’intérêt général ; c’est l’impression qui se dégage des propos du Premier Ministre Chef du gouvernement, Charles Rabemananjara, hier matin au palais d’Etat de Mahazoarivo. La primature a convoqué la presse vers 7 heures du matin pour recueillir une telle insinuation qui ressemble fort à une accusation. Ainsi, le chef de gouvernement, Charles Rabemananjara, prévient de manière indirecte la presse qu’elle joue le jeu des terroristes. Toutefois, a-t-on compris, le chef du gouvernement demande la collaboration des journalistes, en particulier sur le partage des informations.
Sont terroristes, selon la définition du Général Charles Rabemananjara, ceux qui tentent d’affaiblir moralement les dirigeants, et les empêchent de prendre des décisions et des responsabilités.
Deux faits marquants de l’actualité nationale ont, ces derniers temps, gêné le régime. D’une part, il y a le remblayage sur la route digue, et d’autre part, il y a la confiscation de bois de rose, selon les opérateurs locaux à Antalaha, ou l’assainissement comme le ministre responsable a tardivement expliqué. Ce dernier point a été évoqué hier au palais de Mahazoarivo. Des vies sont quelques fois en jeu dans ces affaires, a-t-on appris.
« Le terrorisme est un facteur de blocage pour le développement », a réitéré le Chef de gouvernement hier. Le gouvernement prétend avoir pris sa part de responsabilité, en faisant un conseil spécial terrorisme. Cette réunion entre dans le cadre de la visite de la délégation onusienne de responsables de la lutte contre le terrorisme à Madagascar. Le Premier ministre a fait part de l’importance de la résolution 1373 des Nations Unies dans ce domaine de lutte contre le terrorisme.
Les journalistes n’ont été appelés que pour recueillir le discours du Premier ministre qui n’a duré que quelques minutes.
