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Economie

Fabrication du tapis mohair

La matière première se fait rare

lundi 10 décembre 2007 |  1487 visites  | Lanto

À Ampanihy, des ménages pratiquent toujours la fabrication du tapis mohair. Cependant, cette activité devient moins intéressante avec la détérioration de la race de chèvres locales, qu’est l’angora. En effet, la principale matière première, le poil de chèvre, devient rare et coûte cher. Selon une productrice et à la fois vendeuse à Ampefiloha, le kilo s’achète actuellement auprès des éleveurs à 12 000 ariary contre 8 000 ariary l’an dernier. Ce prix pourrait même aller jusqu’à 15 000 ariary lors des périodes sèches où l’herbe est insuffisante et l’alimentation des animaux si médiocre que leurs poils ont du mal à pousser.Ce qui par la suite entraîne la hausse du produit, qui n’est plus à la portée de tous. Or, pour la confection d’un tapis de 1,50mx2m, il lui faut 7 kilos de poils. Toujours selon notre interlocutrice, un tapis de telles dimensions se vend à près de 200 000 ariary, pour un tapis de 60 cmx1,20m, le prix est proposé à 50 000 ariary. Les « étrangers » demeurent ainsi les principaux clients. Il arrive des fois où cette dernière ne vend qu’une pièce par mois alors qu’elle vient d’Ampanihy pour vendre ses produits. Toutefois, lors des périodes fastes, elle peut liquider trois pièces de tapis.

Processus de fabrication

Outre la rareté de la matière première, ce prix élevé s’explique par le fait que la fabrication du tapis mohair demande beaucoup de temps et de travail. En effet, les artisans procèdent au « famolesa » qui consiste à établir des groupes de poils, ensuite ils les tressent. Et, pour avoir les couleurs, les poils sont cuits dans une grande marmite avec les colorants, avec de l’écorce de « somotrala » pour obtenir la couleur marron, et deux jours avec du « vaho » ou de la cendre pour avoir la couleur noire. Ensuite, ils les font sécher et les lavent à grande eau. Après avoir été de nouveau séchées, les matières sont enroulées avec un morceau de bois pour être enfin tressées.

L’importation des chèvres en provenance de la Nouvelle-Zélande fait renaître l’espoir des artisans d’Ampanihy en vue de la relance de la confection du tapis mohair qui a fait la renommée de Madagascar avant les années 70, mais aussi de booster la production de viande caprine.

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