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Presse

Code de communication médiatisée

La « guerre » n’est pas terminée

lundi 4 juillet 2016 | Bill

L’adoption par l’Assemblée nationale du projet de Code de communication médiatisée a été reportée mais d’à peine quelques jours car aussitôt le gouvernement l’a inscrit à l’ordre du jour de la session extraordinaire qui débute le 5 juillet prochain. Les journalistes ont crié victoire trop tôt. Le gouvernement les a encore une fois surpris ; et pas aux seuls journalistes d’ailleurs mais également à tous les gens des médias et à la société civile. Doivent aussi être examiné durant cette session extraordinaire de 12 jours, trois autres grands projets de loi, dont celle relative à la création d’une Cour spéciale en matière de délinquance économique, financière et fiscale qui a fait l’objet d’objections de la part du mouvement ROHY. Du point de vue de ce mouvement de la société civile, ce projet de loi ayant trait à la lutte contre la corruption n’a pas été concerté comme il se doit, mais surtout fait double emploi avec le Pôle anti-corruption dont les champs d’application embrassent tous les domaines que ce projet de Cour spéciale a trait. De plus, renchérit la société civile, si l’objectif de cette Cour spéciale « est de mettre un terme aux différends d’ordre économique, financier et fiscal directement liés aux évènements politiques de 2002 à la fin de la Transition dans un esprit de conciliation, un outil de médiation entre les parties impliquées sous l’égide du Conseil du Fampihavanana Malagasy serait une réponse plus appropriée que la création d’une juridiction spéciale. »

Si pour l’instant le mouvement ROHY n’a pas encore réagi à cette décision de faire figurer ce projet de loi sur la Cour spéciale à l’ordre du jour de la session extraordinaire du Parlement, les journalistes pour leur part sont de nouveau en réunion pour affiner la riposte. Ils trouvent en effet que de nombreux articles du projet de loi portant Code de communication, voire les amendements envisagés par les députés, doivent être discuté avec les acteurs des médias ; sinon qu’il faut tout simplement revenir à l’avant projet convenu avec toutes les entités et avec l’approbation des techniciens du ministère de la Communication et des experts du PNUD.

Cela fait plus de 20 ans que les acteurs des médias et les techniciens du ministère de tutelle et les experts des Nations unies se sont penchés sur ce projet de Code. Le gouvernement Rajaonarimampianina était sur le point de faire le grand pas. Mais après le passage de l’avant projet devant le conseil de gouvernement et le conseil des ministres, le code a pris un autre esprit : « liberticide et répressif » ; si bien que même le Groupement des Editeurs de Presse d’Informations et du Multimédia de Madagascar (GEPIMM) a vivement contesté et diffusé un communiqué désapprouvant ce projet de texte de loi. D’après le GEPIMM, ce projet de Code de communication adopté par le Sénat et qui doit être examiné par l’Assemblée nationale est le signal « d’une rupture inévitable et irréversible du dialogue qui pourrait entraîner Madagascar dans une crise sans précédent depuis son Indépendance ».

2 commentaires

Vos commentaires

  • 4 juillet 2016 à 12:28 | Gérard (#7761)

    « entraîner Madagascar dans une crise sans précédent depuis son Indépendance »

    rien que ça !

    ce gepimm et autres ont raison de vouloir protéger un peu de liberté de la presse, mais pourquoi sont ils aussi peu professionnels, en usant d’autant d’emphase ! Madagascar à malheureusement déjà vécu nombre de crises « sans précédent »

    pôvre pays, et pôvres journaleux toujours en quête de sensationnel

  • 4 juillet 2016 à 16:54 | jangobo (#8776)

    La mauvaise foi du directeur de cabinet du ministère de la communication était manifeste, durant lle débat organisé par TV plus. Et jaona élite ne faisait que pérorer car il ne maîtrisait pas le sujet.

    Le gouvernement semble-t-il ne veut pas lâcher du lest car ce qu’il espère accomplir sent le soufre.

    Et le musèlement de la presse est sur de bons rails, en sachant que nos députés ne sont que des aigrefins qui n’agissent que selon leurs propres intérêts.

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