Faire une tournée hors du pays est une aubaine pour les artistes de la place. Mais à chaque sortie, la galère fait souvent oublier cette joie de partir hors du territoire.Pas d’hotel pour accueillir les artistes, les organisateurs n’honorent pas le contrat, pas de paiement... etc. Des tas d’histoire qui reviennent souvent. Les artistes méritent-ils un traitement pareil ou on profite de leur situation ?
Avant, on a constaté que bon nombre de groupes se sont brisés après une tournée à l’étranger. Soit, quelques membres décident de quitter le groupe, soit le « leader » décide de changer d’accompagnateur pour son prochain envol. Alors que souvent, la raison de ces malentendus ne sont pas du tout précis. mais qu’est-ce qui doit bien se passer durant ces tournées ?
« Je me souviens bien la première fois que j’étais en France alors que j’étais batteur d’un groupe de renommée nationale, dans ce temps, le « leader » s’est taillé avec la totalité du cachet. Il avait avec lui tous les papiers des membres du groupe. On était obligé de se débrouiller, par notre propre moyen, pour trouver les frais pour rentrer » raconte cet artiste qui dès son retour a créé son propre groupe et a connu un grand succès. Une anecdote qu’on aura entendu à plusieurs reprises.
Où sont passés les organisateurs ?
Mais d’autres situations seront encore pire quand ce sont les organisateurs qui évoquent leur mauvaise foi. A part les billets d’avion qui sont toujours à la charge de ceux qui fassent venir les artistes, des promesses de tout genre épatent ces derniers et ils ont raison de profiter de l’occasion pour sortir de son pays. Et la surprise tombe lors de leur arrivée car rien de ce qui a été prévu n’est respecté. Il y a des gens qui ne se présentent même pas à l’aéroport pour accueillir les artistes.
Et comme le contrat est souvent arrangé à l’amiable, il n’y a rien à faire que d’attendre le jour du retour ou de profiter de l’occasion pour faire du tourisme, encore, si on a les moyens pour s’y faire, bien sûr.
Une situation qui fait preuve d’amateurisme mais qui ternit l’image de la communauté en faisant venir les artistes.
Professionnaliser le métier
Heureusement que quelques associations se sont créés, ces derniers temps, pour assurer le bon déroulement de ces festivités hors du pays.
Actuellement, il existe pas mal de collaboration entre les communautés hors du territoire et les professionnels de ce métier sur place. Un minimum d’assurance pour les artistes qui projettent de se produire à l’étranger. Le pire dans toutes les situations est l’écho favorable que les artistes essaient de faire passer lors de leur retour.
Ne voulant pas avoir une sensation d’humiliation face aux compatriotes et pour donner plus de valeur à son cursus, on s’abstient de ne rien dévoiler. Une situation qui ne profite qu’à ceux qui ont la mauvaise foi. Et ne fait que leur donner une raison de continuer leur procédure habituelle.
C’est pourquoi on ne cesse jamais de faire appel à la professionalisation de ce métier. Loin des ces « producteurs fantômes » qui ne pensent qu’à se faire de l’argent facile et derrière le dos des artistes, en plus. Gare à ceux qui ne font pas attention !
