Les prestations du maire Andry Rajoelina sur TV Plus dans l’émission « Invité du Zoma » de vendredi dernier ont déçu. Si des téléspectateurs y ont perçu un invité qui est revenu ou plus précisément qui s’en est tenu à la noblesse de la fonction qu’il occupe, une partie était plutôt déçue car elle s’attendait à un grand déballage, à la rupture sinon à une opposition franche. Cette partie des téléspectateurs mais aussi électeurs de Andry Rajoelina souhaitaient vivement que le maire de la capitale prenne du poil de la bête et enfourche un cheval de Troie. En réalité, il n’en était rien de tout cela.
Andry Rajoelina a expliqué et négocié avec le président de la République - la personne même que des électeurs voulaient descendre en sanctionnant le candidat TIM à la mairie de la capitale voici quelques mois-. Andry Rajoelina est venu voir le président Ravalomanana pour solliciter des solutions et des aides. À aucun moment, l’invité de Onitiana Realy n’a donné l’impression d’agressivité contre le président. Etant tous deux des opérateurs avec des idées biens claires pour l’épanouissement de la Ville des Milles, les points de convergences n’ont probablement pas été rares. Vraisemblablement que lors de cette rencontre, le locataire d’Ambohitsorohitra a rassuré le maire de sa collaboration, voire de sa protection. En tout cas, ce qui est sûr c’est que des ordres à l’endroit de quelques membres du gouvernement ont été formulés.
Quelque part, on dirait que les deux hommes travaillent en commun ou du moins se soutiennent à leur façon. Doit-on croire que les apparences sont trompeuses ? Sinon pourquoi le maire avait dit voici encore quelques mois, que le président a offert de l’argent pour la reconstruction de l’Hôtel de Ville. Quoi qu’il en soit, en refusant de déclarer la guerre contre le président Ravalomanana, le maire Andry Rajoelina a désagréablement surpris une partie de son électorat. Pire, en négligeant certaines questions politiques, tel le riz du TIM dans les fokontany, ou la vie démocratique et politique, il a déçu plus d’un.
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