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La crise ivoirienne divise les intellectuels

mercredi 19 janvier 2011

(MFI / 18.01.11) La crise qui secoue la Côte d’Ivoire depuis le 2 décembre dernier suscite un intense débat chez les intellectuels en Afrique, comme en France. Le rôle de la « communauté internationale » et de la France, l’utilisation ou non de la force, sont au cœur des discussions. Avec une inquiétude commune : la peur d’une déflagration dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.

Quelle que soit leur opinion, rarement crise africaine aura autant et aussi rapidement fait réagir les intellectuels. On avait peu entendu les Africains au lendemain du cataclysme que fut le génocide rwandais de 1994. Au point qu’un groupe d’écrivains, menés par le dramaturge tchadien Nocky Djedanoum avait, dix ans plus tard, dû entamer un salutaire travail de mémoire pour sensibiliser les Africains à ce crime de masse. Cette fois, même si les situations sont, à bien des égards, différentes, les intellectuels se mobilisent.

Quelques jours après la proclamation par le Conseil constitutionnel ivoirien de la victoire de Laurent Gbagbo, Wole Soyinka a été l’un des premiers à s’exprimer. Le prix Nobel de littérature nigérian a appelé le chef de l’État sortant à saisir la seule solution « honorable » à ses yeux, celle qui consisterait à quitter le pouvoir. Un appui symboliquement important pour Alassane Ouattara, président reconnu par la communauté internationale, de la part d’une personnalité engagée depuis des décennies pour le combat démocratique.

Haro sur la communauté internationale

Mais alors que s’est renforcée la pression extérieure, doublée d’une menace d’intervention militaire pour obliger Laurent Gbagbo à céder son siège, les critiques se sont multipliées contre l’attitude de la « communauté internationale ». Dans une lettre ouverte publiée dans l’hebdomadaire Jeune Afrique, l’écrivaine camerounaise Calixthe Beyala, a ainsi pris la défense du président sortant. « Je ne crois pas que M. Alassane Ouattara soit le président élu de la Côte d’Ivoire car, pour cela, il eut fallu que sa victoire fut reconnue par le Conseil constitutionnel de son pays, écrit-elle. On se souvient du cas des États-Unis où s’opposaient Al Gore et George W. Bush. La cour trancha en faveur de ce dernier alors qu’il bénéficiait de moins de voix que son adversaire. Il me semble n’avoir pas entendu des cris d’orfraie des démocrates du monde entier ».

Avec une trentaine d’autres personnalités, Calixthe Beyala a signé un « Appel d’intellectuels contre une intervention militaire en Côte d’Ivoire ». Sans prendre position pour l’un ou l’autre des présidents, le texte, paru dans le quotidien communiste français l’Humanité, se prononce contre l’usage de la force, prônée par le camp Ouattara et la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest, et, à mots couverts, contre tout néo-colonialisme.

« Une telle intervention se traduirait par une résistance civile et des actions sanglantes devant une armée d’occupation ; puis certainement des massacres urbains entre Ivoiriens et étrangers, qui gagneraient l’ensemble du territoire dans les combats fratricides : l’horreur du Rwanda devrait-elle recommencer sous nos yeux par l’irresponsabilité illimitée des marchands de canon et des impérialismes d’un autre âge ? », s’interrogent les signataires.

Parmi eux, le professeur de droit Albert Bourgi et l’ancien « Monsieur Afrique » du Parti socialiste, Guy Labertit, tous deux des proches de Laurent Gbagbo, des sociologues, le Suisse Jean Ziegler et le Sénégalais Malick Ndiaye, ou encore le politologue français Michel Galy, l’opposant centrafricain Martin Ziguélé et le cinéaste camerounais Jean-Marie Teno.

Sur le même ton, l’ancien secrétaire général d’Amnesty International, Pierre Sané, dénonce « l’empressement » de l’ONU à reconnaître la victoire d’Alassane Ouattara, comme les pressions internationales. « Même si, in fine, Alassane Ouattara venait à exercer le pouvoir, il le ferait contre la moitié du pays et sur un pays dévasté », affirme-t-il dans une lettre ouverte.

Prenant la plume dans le journal le Monde, début janvier, le célèbre écrivain guinéen Tierno Monemembo, prix Renaudot 2008, va plus loin en accusant les Nations unies de recoloniser l’Afrique. « L’ONU n’a pas à décider qui est élu et qui ne l’est pas à la tête d’un pays (…). Le faisant, elle outrepasse ses droits, ce qui lui arrive de plus en plus. Au point que derrière le langage feutré des diplomates, on distingue des bruits de bottes coloniales », écrit-il.

De nombreux intellectuels soutiennent Ouattara

Des intellectuels, dont Calixthe Beyala, s’en prennent aussi à ce qu’ils considèrent comme une résurgence de la « Françafrique », Paris étant, d’après eux, au cœur d’un complot pour faire tomber Laurent Gbagbo. Un argument qui fait bondir Venance Konan, journaliste et écrivain ivoirien, très critique contre Laurent Gbagbo. « Chère Françafrique ! Que serions-nous devenus, nous, intellectuels africains et panafricanistes, si tu n’avais pas existé pour nous dédouaner de toute responsabilité dans nos malheurs, s’insurge-t-il. Il n’y a pas de France ou de Françafrique dans cette affaire ».

Venance Konan, qui vit en Côte d’Ivoire, fustige, en outre, les prises de position « à distance » de ses congénères : « C’est vrai que Paris est loin et qu’ils n’entendent pas les crépitements des mitraillettes, les cris des personnes que l’on enlève, que l’on torture, les bruits des casseroles sur lesquelles les femmes tapent dans tous les quartiers où l’on ne dort plus, pour signaler l’arrivée des tueurs, dérisoires défenses contre le silence des intellectuels africains et panafricanistes de Paris ».

Cela dit, Alassane Ouattara a, lui aussi, des soutiens nombreux parmi les intellectuels. Plusieurs centaines d’entre eux ont signé une pétition qui circule largement sur Internet. « Des intellectuels relevant des nations africaines et ceux pour lesquels l’Afrique reste un engagement de vie souhaitent contribuer à conjurer l’imminence d’une confrontation », soulignent-ils eux aussi.

Mais leur position est claire : l’arrêt du Conseil constitutionnel qui a annulé le vote dans 7 départements favorables à Alassane Ouattara et proclame Laurent Gbagbo président de la République « n’est pas fondé en droit » et il « compromet l’unité nationale dans la mesure où il prive les habitants de leur droit de vote et donc de leur qualité de citoyen ». Les signataires ajoutent que le représentant des Nations unies en Côte d’Ivoire, Young-Jin Choi, certificateur des élections, a « démontré que, même après l’annulation des votes dans les (…) départements mis à l’index, M. Alassane Ouattara reste vainqueur des élections présidentielles ». Ils défendent donc le rôle de l’ONU et de la communauté internationale et appellent Laurent Gbagbo à quitter le pouvoir.

« Combien de morts faut-il à une élection présidentielle pour qu’enfin le vainqueur [Alassane Ouattara, ndlr] puisse se mettre au travail et redonner confiance aux populations et espoir à la jeunesse ? », terminent-ils. Parmi les signataires, on trouve le philosophe béninois Paul Hountoundji, le français André Gichaoua, universitaire spécialiste du Rwanda, le politologue sénégalais Mamadou Diouf, l’anthropologue français Jean-Pierre Dozon, le journaliste ivoirien Abdoulaye Sangaré, l’historien sénégalais Ibrahima Thioub, le sénégalais Alioune Tine, président de la Raddho (Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme), ou encore l’ancienne ministre de la Culture sénégalaise Penda Mbow et l’écrivaine ivoirienne Tanela Boni…

Divisés, les intellectuels africains et africanistes le sont donc incontestablement, entre ceux pour qui les États-Unis, l’Union européenne et les institutions régionales africaines sont, pour une fois, d’accord pour défendre la démocratie, et les pourfendeurs d’une forme de néocolonialisme et de fraude organisée, dont seraient complices des pays et institutions régionales africaines. Quoi qu’il en soit, on ne pourra pas reprocher aux intellectuels de s’être tus sur cette nouvelle crise en Côte d’Ivoire.

Christophe Champin

11 commentaires

Vos commentaires

  • 19 janvier 2011 à 15:11 | Boris BEKAMISY (#4822)

    Et qu’est ce qu’ils diront les INTELLECTUELS MALGACHES ????

    Qu’ils ne sont pas concernés car ils ne sont pas africains !! meme si c’est la SADC qui fait chez la pluie et le beau temps !!

    Ou qu’ils n’ont pas le temps d’e regarder sur ce fenetre là car ils sont encore en train de faire la greve pour exiger de RAJOELINA , pendant cette transition , de quoi mettre sons la dent.....au sens propre du terme .

    IL est loin le temps où les INTELLECTUELS MALGASY sont des references en AFRIQUE

    Aujourdhui , il n’y a que Jean Luc Raherimanana sur le front ....et on ne sait pas encore qu’et-ce qu’il pense de Madagascar , de la Cote d’Ivoire et de la Tunisie

  • 19 janvier 2011 à 20:54 | niry (#210)

    Moi c’est la réaction de ce pseudo intellectuel qui m’exaspère.

    (« Chère Françafrique ! Que serions-nous devenus, nous, intellectuels africains et panafricanistes, si tu n’avais pas existé pour nous dédouaner de toute responsabilité dans nos malheurs. Il n’y a pas de France ou de Françafrique dans cette affaire ». Venance Konan)

    Mais comment peut on fermer les yeux à ce point ? J’aimerai bien lui répondre que tant mieux si la françafrique n’avait pas existé !! A ce moment là, on aurait pu voir la portée réelle de notre intelligence appliquée à notre développement panafricain ! Comment voulez vous vous en sortir si continuellement votre développement est entravé, pollué par un parasite vorace qui ne dit pas son nom, un système mafieux qui ne combat pas d’égal à égal mais qui vous maintient continuellement la tête sous l’eau ??
    Je viens d’apprendre à l’instant que J.Chirac ne veut pas se présenter au procès en appel face à un Pasqua qui est accusé d’avoir alimenter le trafic d’arme en Angola. Le système français protège ses secrets, c’est normal pour elle mais non pour ses victimes, ni pour la recherche de la Vérité. De l’autre coté, l’Afrique a toujours en son sein d’horribles collabo qui vendent leur patrie pour leur intérêt personnel.

    Tant que des pseudo intellectuels comme Venance Konan seront là pour défendre la bête à mille tête et pour nier son influence, l’Afrique n’avancera pas. Que Gbagbo continue sa resistance !

    • 19 janvier 2011 à 21:37 | Boris BEKAMISY (#4822) répond à niry

      Niry ,

      Finalement Jean luc Raherimanana n’est pas seul au front .... il y a aussi Niry la/le très respectable intellectuel malagache qui dispose aussi un certain regard credible sur les problemes qui secouent partout l’Afrique de Madagascar jusqu’à la Tunisie en passant par le Cote d’Ivoire ...et ce n’est pas tout...mais apssons.

      Mais seulement voilà notre Niry national soufre d’une francophobie convulsive et delirante au point de ne rien voir que de la Franceafrique partout meme dans son bol de soupe ou dans son assiette de riz

      Meme le probleme francofrançais de Chirac et Pasqua lui empeche de dormir , elle/Il craint peut-etre que Chirac ou Pasquoi va encore verouiller la sortie de crise à Madagascar ...en tout cas ,pour elle c’est toujours la faute de français mais jamais de SIMAO si le Gouvernement d’union nationale n’est pas toujours mis sur pied à Madagascar.

      la delire de Niry est tellement compliquée et paradoxale car au nom de la francophobie devastatrice elle/il adore s’exprimer ’en français une langue qu’elle maitrise bien (sans blague) lui exonerant le titre de pseudointellectuel qu’on nous colle à qui mieux mieux....

      Niry en fait est en train nier son identité (culturelle) et voilà pourquoi sa malaise est profonde car il/elle veut bien refaire le monde pour gommer l’histoire .....et il/elle a du pain sur la planche car il ou elle sera toujours le fils ou la fille de ses parents aussi bien biologiques que culturels...il/elle n’a pas le choix ....seul l’objectivité va le mettre sur le chemin de la guerison.....

    • 21 janvier 2011 à 06:53 | niry (#210) répond à Boris BEKAMISY

      Boris, je n’ai rien contre vous mais votre méthode est méprisable. Votre acharnement à toujours vouloir connaitre un petit bout de la personnalité des autres me fait marrer. Vous sautez sur la moindre occasion pour essayer (je dis bien essayer) de cerner les forumistes (sans grand succès d’ailleurs, car vos analyses fades, insipides dirigées contre des personnes sont toujours à coté de la plaque). C’est limite maladif, vous ne savez rien de moi, et je me fous totalement de vous, comme de ma première culotte. Io izany ry Boris, aleo azavaina eto tsara fa ny taim-bava io, samy manana fa rehefa olona sisa no ampiadiana dia efa tsy mahita lazaina intsony izany.

      Quant au débat sur la françafrique, quand vous dites que je suis francophobe, revoyez votre dictionnaire et les nuances des mots, car c’est comme si vous dites à quelqu’un qu’il est antisémite alors qu’il n’est qu’antisioniste. Quand Ra-8 porte plainte contre x, tout le monde sait qu’il s’agit d’Elle.

  • 20 janvier 2011 à 12:18 | victor koudou (#5184)

    pardon !! Calixte beyala ?,une « écrivaine » ?nooon ;soyons serieux ;cette dégénérée qui s excite au moindre propos concernant ses « romans » ecrit en plagiant les autres.Non !!ouvrez les yeux ;vous les intellectuels africains(exit calixte beyala bien entendu )qui vous trompez de combat et vous méprenez sur la nature sanguinolente du « monstre » qu est le régime de mr gbagbo.Si par malheur :celuici arrivait a rester au pouvoir ;vous serez complice des exactions qu il a déja commis et de la dictature(déja en cours) qu il mettra en place.Si vous soutenez gbagbo ;vous soutenez simone gbagbo qui parlant des femmes violées durant des manifestations a dit qu elles avaient méritées ce qui leur etait arrivé ou encore qu elle avait beaucoup plus de compassion pour un chien mort qu un burkinabé tué.Certes ;mr Sarkozy m insupporte et les nations unies ne protégent pas assez les civils ;car craignant d affronter les pseudos« forces pro gbagbo » plutot enclines a assassiner des civils désarmés ;mais force est de réconnaitre que pour une fois grace a la position tenue par Obama(président afro/américain n etant pas insensible au sort du triste sort du continent de son pére) ;la france n a pas eu d autres choix que de soutenir la démocratie au profit d un criminel de la longue liste des criminels chefs d état africains qu ont été : bokassa ;mobutu ;idi amin dada,bongo et j en passe,ou que sont :idriss déby,sassou n guésso,paul biya,béchir,kadhaffi etc.
    IL est encore temps de vous reprendre avant que sonne le glas de la cote d ivoire,n y contribuez pas.

    • 20 janvier 2011 à 17:00 | traore (#5190) répond à victor koudou

      monsieur koudou semble oublier les principes d’un pays libre et souverain.La souveraineté d’un pays passe d’abord pas le respect de sa constitution et de ses institutions.Reconnaitre le première ministre Ouattara comme président c’est renié l’autorité de la cour constitutionnel.je pense que monsieur koudou doit ouvrir les yeux car il se méprends sur la nature sanguinolente de Ouattara.VU les massacres organisés,exécutés par sa branche armée dans l’ouest du pays sur les populations favorable au président Gbagbo.Un homme qui incite ses partisans à la violence ,qui est favorable à une résolution armé,ne doit jamais être president

    • 21 janvier 2011 à 12:27 | Franck TalkII (#5198) répond à victor koudou

      Un peu de retenu, voyons ! Attaquez-la sur le plan de la critique littéraire ! Les attaques ad hominen sont indignes de toute personne, qui respecte les règles élémentaires de convenance sociale. Dis-moi, qui tu hantes, je te dirai, qui tu es. CB est un écrivain, qui fait honneur aux lettres africaines et universelles.

    • 22 janvier 2011 à 17:16 | victor koudou (#5184) répond à traore

      mr traoré ? savez vous que dans le cas d espéce,« la cour constitutionnelle » peut remettre en cause les résultats de la CEI(la commission électorale indépendante)mais ne doit pas dire qui a gagné ou pas les élections mais plutot réorganisé de nouvelles élections ds les 45 jours aprés promulgation des résultats.En outre,la cote d ivoire a ce que je sache avait démandé a ce que l ONU fasse parti du jeu électoral.C est purement un coup de force de koudou laurent gbagbo.Et puis :moi ;je vais vous dire une chose,a vous qui soutenez cet assassin et sa bande d assassin ;a l heure ou je vous parle des personnes innocentes(partisants ou pas d alassane,etrangers de la zone cedeao)vivent dans la peur et l angoisse au quotidien.Des morts et des disparus,des femmes violées,des adolescents torturés qui sont retenus dans des endroits inconnus.Des jeunes femmes enlévées et qui subissent des abus sexuelles nuit et jour dans les répères des miliciens de gbagbo.Pour peu qu on connaisse un peu la politique ivoirienne,on sait qui est l homme gbagbo:un usurpateur/arnaqueur doublé d un assassin,qui tire sur la corde trés sensible de la xénophobie et de l ethnicisme pour s accrcocher au pouvoir telle une sangsue qu il est.Pour gbagbo et son épouse ,une fin a la ceausescu serait trop douce pour tout le mal qu ils ont fait.Savez vous que cette facon de faire la politique telle que la pratique gbagbo(violences ;intimidation,réniement de sa parole de chef d état ;meurtres ;viols etc)laissera des traces indélébiles dans la nation ivoirienne dont il sera difficile d effacer les stigmates.Ne faisons pas d amalgamme et ne nous trompons pas de combat.Gbagbo n est certainement pas un nouveau SANKARA,il ne lui « arrive pas a la cheville »,je pourrai le comparer a Idi amin dada ou encore a Idriss déby,surement pas LUMUNBA.

    • 22 janvier 2011 à 17:40 | victor koudou (#5184) répond à Franck TalkII

      DE LA RETENUE ? pourquoi et pour qui ?.
      Sous prétexte que c est une écrivaine africaine ;on ne doit pas dénoncer ses pratiques de « tricheuse » ?.Quel est donc ce chavinisme idiot et parfaitement improductif !!Ce meme chauvinisme idiot et improductif qui anime tous les pseudos défenseurs de l assassin gbagbo et de sa bande de gueux.C est du meme acabit que tous ces intellectuels africains qui défendirent mobutu ou kadhaffi au nom d un manichéeisme péurile et totalement insensé qui prétend que tous les noirs sont des victimes et les blancs les bourreaux.Il y a des gens comme laurent gbagbo quoique ayant la couleur noire sont de véritables bourreaux pour leurs fréres de race.Et puis ;j aimerais bien que tu te serves de tes « bonnes convenances sociales » pour élever ton esprit et améliorer ton sens de la critique ; pathétique le démeuré !!.

  • 21 janvier 2011 à 12:22 | Franck TalkII (#5198)

    En date du 15 janvier 2011 (Cinquantenaire assassinat de Lumumba) nous (un groupe d’Allemands et moi) venions de re-inaugurer le monument de Lumumba dans la ville allemande de Leipzig. A cours du colloque, qui avait suivi, il y avait eu unanimité sur ma thèse : la Côte d’Ivoire est une copie 1:1 des crises congolaises de la RD Congo (1960 et Onuc / 1998 et Monuc), pire les indépendances africaines n’étaient que l’acquisition des bric-àrac et de la pacotille : drapeaux, hymnes nationaux, impression des timbres postaux etc. Il est interessant de remarquer que les conclusions d’une conférence sur la définition du concept « intellectuel en Afrique » à l’Ecole normale supérrieure d’Abidjan (1978) fait un retour brutal en Afrique avec les harcelements de Sarkozy, Obama, l’Onu sur le peuple ivoirien. Sarkozy trouve la confirmation de sa thèse formulée à l’Université Anta Diop (Dakar), selon laquelle « l’Afrique n’est pas encore entrée dans l’Histoire ». Il ne s’agit de Ggagbo, il s’agit de l’Afrique. Dans le cas d’espèce, c’est TINA (there is no alternative) : la dignité de l’Afrique qu’il faut sauver, alors que les ennemis de l’émancipation des peuples africains (la communauté internationale) forcent avec THEMBA (there must e an other alternative) : la dignité est tout, sauf africaine. Frantz Fanon est de retour : Peau noire, masque blanc. Faisons la différence entre les universitaires africains et les intellectuels africains (dans la définition africaine du mot) : ce sont les universitaires africains, qui souteinnent soit Ouatarra soit l’Afrique, qui rejette tout dictat. L’Afrique manque les Lumumba, Moumomié, Cabral, Samora Machel, Sankara, Biko, Nkrumah, Modibo Keita, Murtallah Mohammed, Kenyatta, Nasser, Ben Barka, Sekou Touré, Ngouabi pour ne citer que ces noms. Il ne s’agit pas de Gbago. La Côte d’Ivoire est victime du syndrome de Lumumba, qui dit que les richesses d’un pays ne doivent pas tomber entre les mauvaises mains, et, ce sont les milieux de la haute finance internationale qui veille et applique le contenu du syndrome. Ces mauvaises mains sont les Ivoiriens et c’est Gbagbo qui les représente. Il ne s’agit pas de la personne physique de Gbagbo, la question fondamentale est : "faut-il accepter et appuyer que les satrapes et les proconsuls africains envoient de soldats africains tuer d’autres Africains (Ivoiriens), parce que ILS ne veulent pas se NOIRCIR les mains ? Bush I et II étaient à la tête des harmadas lancés contre l’Iraq : pourquoi Sarkozy ne fait-il pas ? Le Benin avait annulé les résultats de 1/3 de bureaux de vote. La Georgie, l’Iraq, l’Afghanistan, la Biélorussie ne sont pas des Etats martiens. Les intellectuels africains ne sont pas divisés, mais il y a de non intellectuels et des Intellectuels, qui eux ne sont pas divisés. Les Maria Djata, Samory Touré, les reines Nziga, Dingane, Chaka n’étaient pas des intellectuels. Il y a des intellectuels, qui connaissent l’Histoire de l’Afrique et ceux qui ne la connaissent pas. Il y a ceux qui soutiennent les massacres des Africains et ceux qui le refusent. Il y a ceux qui écrivent l’histoire de l’Afrique pour les Africains et ceux qui écrivent l’histoire de l’Afrique que leur dictent leurs mecènes. Il y a eu ceux qui ont et exercent leur autonomie de penser et des ventriloques, qui LES laissent penser pour eux.

    • 22 janvier 2011 à 18:10 | victor koudou (#5184) répond à Franck TalkII

      Vous lire, me donne la nausée.Vous confondez tout, en toute mauvaise foi.Je vois là ;la marque des partisants de gbagbo(une poignée au demeurant) capable de vendre leur mére pour quelques billets de banque,qui inondent internet sous de multiples pseudos pour donner l impression qu ils sont nombreux.Sachez « meschieux » que nous vous avons démasqués et nous sommes confiants en la victoire de la légitimité sur l usurpation et la félonie.FOUTEZ nous la paix, bande « d interahamwe » assoiffés de sang ,de massacre et de division ethnique.

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