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Culturel

Film court métrage

La compétition officielle a coupé le souffle

samedi 25 avril 2009 | Arena R.
Trois réalisateurs parmi les huit sélectionnés.

Le Centre culturel Albert Camus en a vu de toutes les couleurs. Des éclats de rire retentissant, des larmes débordantes et également des surprises dans tous les sens. Le tout a envahi la salle de spectacles dans la soirée du jeudi, dans le cadre de la 4ème édition des Rencontres du film court. A l’origine d’une ambiance aussi détonante, les huit films courts métrages, projetés en compétition officielle.

L’hilarité, d’abord. Elle a surtout été provoquée par le film expérimental de Manohiray Randriamananjo « Cinemahantra/ Le cinéma du pauvre » et « Gangster » de Pierre Razafindratandra. Dans le premier, l’idée de faire un film avec seulement un briquet et une lampe de poche (pour témoigner qu’un film peut être réalisé avec des moyens très simples, donc pauvre), est burlesque ; mais au final, le film est une véritable réussite. Dans la fiction de Pierre Razafindratandra, par ailleurs, ce sont surtout les comédiens qui ont dilaté la rate.

Des jeunes réalisateurs ont déjà eu des formations.

Le film qui a touché droit au cœur le public est certainement le documentaire de Njaka Andriamahery, « En direct ». Il s’agit d’un recueil de témoignages des journalistes qui ont assisté à la tuerie d’Ambohitsirohatra le 7 février dernier, avec des images sensationnelles à l’appui. Ce film d’environ 10 minutes évoque les risques que les journalistes prennent dans l’exécution de leur métier et surtout lors des échauffourées. L’exemple d’un jeune cameraman mort lors de l’hécatombe est illustratif. Face à ce film, interdit au moins de 12 ans, des larmes ont ruisselé sur plusieurs joues.

Quant aux surprises, elles ont été engendrées, pour la plupart, par les œuvres retenues et projetées dans le cadre de la compétition. La créativité des jeunes réalisateurs, produisant l’effet d’originalité à chacun des huit films a beaucoup interpellé l’opinion publique. Elle démontre l’intérêt des jeunes réalisateurs au cinéma, et leur désir de le promouvoir et de le favoriser. Même si le nombre des participants a été revu à la baisse, les qualités techniques et artistiques des films diffusés lors de cette séance nocturne sont déjà encourageantes.

L’objectif ? C’est le cinéma des « grands ».

« Siny/Seau » de Linda Volahasiniana, un film expérimental d’environ six minutes, n’est peut être pas un produit cinématographique commercialisable, mais l’idée de transposer les déplacements d’un seau à travers les empreintes est bel et bien artistique et peut constituer un très bon film. Il en est de même pour le film d’animation de Sitraka Randriamahaly, « Sokaky », sur une tortue qui découvre finalement d’où elle vient.

Quelques réalisateurs « créatifs » ont également montré des niveaux techniques hautement importants. Le scénario de « Zandry Kely », une fiction de Léon José Randrianirina n’est peut être pas très original, mais le film est bien fait sur tous les plans techniques, de la réalisation à la sonorité. « Gadra/Prisonnier » de Rado Andriamanisa, un film inspiré de la dernière évasion à Tsiafahy et le documentaire d’Alain Rakotoarisoa, « Des ponts, pas des murs » ont également démontré que les jeunes cinéastes malgaches peuvent déjà aller très loin.

Rien qu’avec les réalisateurs sélectionnés, et ceux qui ont déjà été primés dans les trois premières éditions du festival du film court ainsi qu’avec la collaboration des cinéastes « expérimentés » ou professionnels, le sort du septième art malgache est désormais assuré.

1 commentaire

Vos commentaires

  • 25 avril 2009 à 07:46 | niry (#210)

    Ca, ca fait plaisir à voir..quelque soient les sujets traités, au moins on avance, et il y a de la créativité positive dans l’air !

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