« A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire ; un taux de participation de 20% au maximum dans la majorité des grandes villes … ; c’est pas la fin du monde ni la catastrophe. Mais c’est très alarmant. C’est la démocratie ». Ce sont les propos qui sont partagés par nombre de citoyens qui, depuis l’annonce de cette élection qui s’est déroulée hier, ont manifesté leur incompréhension, voire leur désapprobation. Aujourd’hui, les résultats sont là. Le taux de participation a encore diminué. Ce n’est pas faute de sensibilisation car on a tout de même remarqué les spots et annonces publicitaires, mais c’est l’opinion et la conjoncture elles-mêmes qui refusent et rejettent. L’ambiance n’était plus au rendez-vous malgré toutes les formes d’encouragement ou de persuasion pour montrer les enjeux de ce scrutin. De grosses entreprises dont les activités peuvent apparaître comme prometteuses pour l’avenir de la nation ont même contribué à leur manière à persuader l’opinion pour lui rendre la confiance au régime et à ses initiatives. Mais le résultat est flagrant. Les urnes ont été boudées.
A Fianarantsoa ville, l’affluence vers les urnes vers 14h était de l’ordre de 10%. Dans la capitale, elle n’était pas meilleure.
Quand on sait que la cérémonie de célébration de la Journée mondiale de la Jeunesse a pu mobiliser des jeunes d’Itaosy jusqu’à Ambatomanga, on s’interroge si ces jeunes feraient un trajet pareil à pied pour se rendre aux urnes. Heureusement, les sermons et discours des prélats et invités ont tous insisté sur la foi et l’espérance, sur la force et l’attention que la chrétienté et la nation fondent sur cette jeunesse. En tout cas, l’officiant, Monseigneur Odon Razanakolona et le ministre Marcel Ranjeva ont été clairs : cette jeunesse est porteuse d’espoir. Ce n’est pas la catastrophe pour la nation.
