La capitale étouffe à cause des fumées

Les crises d’asthme et autres troubles respiratoires nocturnes, sans parler des maladies des yeux, etc... ont trouvé leur explication. En effet, cette nappe de brouillard rougeoyant qui enveloppe Tanà le soir et qui est bien visible au-dessus d’Anosibe n’est nullement d’origine météorologique. Il est causé par les gaz d’échappement, mais aussi des tas d’immondices qu’on brûle sur place, faute de véhicules pour les convoyer jusqu’aux décharges comme Andralanitra. On observe ces types de feux presque dans toute la périphérie de la capitale. Par ailleurs, Analakely n’a retrouvé un semblant de propreté que trois jours après la fête nationale. Les couloirs des pavillons ont été nettoyés à grande eau. Armés de rateaux, de balais mais aussi de brouettes, les agents de la voirie ont enlevé de véritables petites montagnes d’ordures qui encrassaient les lieux. Par ailleurs, les hommes sont les plus grands pollueurs de Tanà à cause de leur urine. Les pompiers ont dû utiliser leurs puissants jets pour effacer leur trace et supprimer les odeurs nauséabondes. Enfin, les Tananariviens se révèlent aussi comme les plus grands vandales : les jolis gazons sur l’avenue ont été grignotés par des micro-incendies. Des mégots jetés volontairement, et surtout les « fata-pera » qui y ont été renversés par les amateurs de grillade ont occasionné les plus vilains dégâts.