C’est parti ! Les candidats aux régionales du 16 mars auront, à partir d’aujourd’hui, 15 jours pour convaincre les électeurs à les élire.
Le délai de 15 jours de campagne de propagandes pour les élections des membres du Conseil régional prévues le 16 mars prochain courent à partir de ce jour. Déjà, cette campagne s’annonce timide, voire froide, sauf dans quelques circonscriptions où les candidats du parti au pouvoir auront à affronter des indépendants dont la crédibilité et la popularité sont reconnues. A Toamasina I par exemple, la présence dans la course de la liste TAFA conduite par Mme Ialfine Papisy, une jeune opérateur économique locale, gênera certainement l’accession de la candidate du TIM, Mme Marcelline au Conseil régional d’Atsinanana. La tâche de Botozaza Pierrot, président du TIM Toamasina I, ne sera pas ainsi facile durant la campagne. Dans les autres circonscriptions où les candidats du TIM sont seuls dans la course, la bataille est gagnée d’avance. Mais, le combat contre l’abstentionnisme est une autre histoire pour le parti au pouvoir.
Grands électeurs
Malgré le boycott de l’opposition, les élections du 16 mars prochain revêtent une importance particulière, du moins pour le TIM, car les futurs élus siègeront avec les maires au sein du collège des grands électeurs qui éliront le 2/3 des membres du Sénat le 20 avril de cette année. Autrement dit, le parti qui arrivera à faire élire plus des conseillers régionaux dominera la Chambre Haute dont les 2/3 des membres (22 dont un par région) sont des élus et le 1/3 des membres désignés par le président de la République, en raison de leurs compétences particulières en matière juridique, économique, sociale et culturelle.
Du côté du TIM, l’heure est déjà à la recherche des candidats à présenter aux élections du 20 avril prochain. Les prétendants sont nombreux, mais la place est très limitée car il n’y aura qu’un seul sénateur à élire par région. De l’autre côté, ceux qui n’auraient pas la chance d’être présentés par le parti à ces élections, bougent déjà pour être vus et connus par le président de la République qui désignera les 11 membres de la Chambre Haute. Ces derniers temps, le geste de Pierre Raharijaona, président national de l’AREMA « Matotra », un parti qui s’active dans son soutien au président Marc Ravalomanana, est interprété par bon nombre d’observateurs comme étant dicté par cette ambition de figurer parmi les 11 futurs sénateurs désignés par le chef de l’Etat.