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Politique

Andry Rajoelina, candidat en 2018

La campagne a déjà commencé

lundi 21 janvier 2013 |  5132 visites  | Valis

Andry Rajoelina explique à Toamasina les raisons de sa décision de renoncer à se présenter aux élections présidentielles de mai 2013. Il déclare qu’il veut montrer à la communauté internationale, son patriotisme et qu’en homme d’État, il veut épargner au pays un bain de sang et la guerre civile ; mais il va revenir en force en 2018 et il compte sur la population de Toamasina.

Après « Namana » du groupe Tsiakoraka chanté lors des inaugurations du « Kianja Makis » d’Andohatapenaka et du Coliséum de Madagascar, c’était ce weekend à Toamasina la chanson « Hiaraka isika » du groupe Mahaleo que le président de la transition a entonné pour amuser la galerie mais surtout pour faire passer son message qu’il demeure dans la course pour les présidentielles de 2018 car en attendant, Andry Rajoelina sera toujours présent, prêt à accompagner la population dans le besoin a-t-on compris. « Nul ne pourra nous empêcher de veiller au bien–être de nos jeunes compatriotes et celui de la population malagasy. Soyez sans crainte, je serai toujours à vos côtés pour défendre cette Foi qui nous différencie de certains politiciens dont les seules motivations sont la soif du pouvoir », a- t-il martelé.

En d’autres termes, Andry Rajoelina confirme qu’il ne souhaite pas bénéficier du statut d’ancien chef d’État dont la jouissance serait fonction de la décision de ne plus faire de la politique. D’ailleurs, il avait déjà fait comprendre dans sa déclaration de renoncement le 15 janvier dernier, qu’il redeviendra simple citoyen, donc disposant de tous ses droits civiques et politiques. Quid alors de cette amnistie réclamée par la SADC pour Andry Rajoelina et Marc Ravalomanana ?

Quoi qu’il en soit, Andry Rajoelina ne manque pas de thèmes à entretenir en attendant 2018. Il l’avoue ; les infrastructures du « projet présidentiel » sont là et elles sont réalisées par Andry Rajoelina se délecte-t-il. Et les réalisations vont continuer car le président de la transition a promis deux (2) gares routières, une pour la zone urbaine et une autre pour la zone suburbaine, ainsi que la réhabilitation de la RN 5 reliant Toamasina à Foulpointe - car la société Mainland Mining n’a pas encore remis cette portion en état -, et enfin la subvention aux transporteurs pour l’acquisition de nouveaux véhicules. Aux artistes et aux jeunes, il a aussi promis de construire un espace de danse.

En outre, il continue de dénoncer le taux de redevance versé à l’Etat par Ambatovy ; un taux de 1% est inacceptable et il sera toujours là déclare-t-il pour défendre nos intérêts. En tout cas, Andry Rajoelina s’en prend aux décideurs de l’ancien régime qui avaient autorisé et accepté ce taux ; il veut donc redresser la situation.

Les techniciens proches du dossier ne voient pas tous le problème comme tel car d’après eux, ces sociétés minières objets aujourd’hui de toutes les critiques sont régies par des textes règlementaires et des lois. Elles sont assujetties à des taxes et impôts divers ; elles paient les ristournes. Et quand bien même certaines parmi elles, bénéficient des exonérations à l’importation de certains biens, elles ne sont pas épargnées par la TVA sur d’autres. Ceci pour dire que ces sociétés minières ne sont pas aussi cupides que le président de la transition et ses zélateurs le présentent au même titre que les anciens dirigeants. Enfin et non des moindres, il faut reconnaître avec la ministre des Mines, Daniela Andriafeno, que tout cela peut être revu mais dans le cadre du respect de la loi et devant un Parlement dans le cas d’Ambatovy qui est régie par la Loi sur les grandes mines (LGIM). Et puis, il faut avouer que Madagascar n’était pas connu comme un pays minier comme l’Afrique du Sud ou le Canada ou la Russie au moment des négociations et de la conclusion des contrats, et n’était donc pas en mesure d’imposer ses souhaits car les investissements sont énormes. Il n’empêche que le taux de redevance de 1% n’est pas exact.

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