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Editorial

La République a 50 ans

vendredi 3 octobre 2008 | R. C.

La fête de la République, c’est dans dix jours. La République de Madagascar aujourd’hui, la République malgache hier, franchit le 13 octobre son cinquantième anniversaire. Un demi-siècle qui risque pourtant de passer inaperçu. Cet oubli a commencé sous la République Démocratique de Madagascar (de 1975 à 1992) où le régime socialisant de l’époque a voulu effacer toutes traces de la République malgache. Du coup, le 13 octobre n’est plus fêté. Ce bannissement de la fête de la République se perpétue encore aujourd’hui. En agissant ainsi, les dirigeants malgaches après 1972 ont tort devant l’histoire. Premièrement, s’il n’y avait pas la République, ils seraient restés soit des indigènes (de la colonie), soit des sujets (du Royaume de Madagascar). Et non des citoyens de la République comme ils le sont actuellement. Plus encore, la République, étant généreuse par essence, a mis en place un système de régulation sociale permettant à chacun de ses citoyens la possibilité de se faire une place au soleil. Si Tsiranana est parvenu au sommet de l’Etat, c’est parce que Madagascar est une République. Si Ratsiraka a été élu président, c’est parce que Madagascar est une République. Si Zafy Albert a été choisi pour être chef d’Etat, c’est parce que Madagascar est une République. Si Ravalomanana Marc est ce qu’il est aujourd’hui, c’est parce que Madagascar est une République.

Servitude

Le sort que le pays réserve à la République a un nom : ingratitude. Héritée de la colonisation française, il semble pourtant qu’elle figure parmi les très rares legs ayant une valeur positive laissés par la France après 64 années de colonisation. Mais à l’instar de tous les patrimoines déposés par les Français, elle a subi mille et un sévices en cinquante ans de la part des Malgaches, incapables de distinguer le bon grain de l’ivraie. Le traitement par la République de ses citoyens porte également un nom : servitude. Celle-ci se décline en service public. Tout fonctionnaire, tout agent de l’Etat, tout élu, toute personne aspirant à une charge publique doit avoir à l’esprit qu’ils servent la République et ses citoyens. Autrement dit, qu’ils sont en charge de la vie publique. Toute autre intention est condamnable, au nom de la République.

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