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Editorial

L’opposition n’est pas un consultant

vendredi 28 novembre 2008 |  1181 visites  | RAW

Passé les moments d’enthousiasme suite à l’annonce d’un prochain dialogue présidentiel à l’intention des partis politiques, même ceux de l’opposition, l’heure est maintenant à la réflexion sur le contenu et l’objet réel de ce rendez-vous que plus d’uns souhaitent historique. Si les formations proches ou alliés du pouvoir continuent de se féliciter et de louer l’audace du président, une partie du camp d’en face continue d’être sceptique. Les recommandations du Secrétaire général des Nations unies de l’époque qui n’ont pas été observées, sont encore gravées dans les esprits. Cette fois, se disent certains hommes politiques de l’opposition, espérons que le locataire d’Iavoloha tiendra parole et discutera sincèrement des sujets politiques, économiques et sociaux avec des politiciens.
En tout cas, toute la classe politique de l’opposition est unanime à réclamer que soient inscrits à l’ordre du jour de cette rencontre, la liberté d’opinion, la liberté d’expression, le libre accès des formations politiques de l’opposition aux médias publiques et aux places publiques sinon à des endroits publics clos tels les stades ou les gymnases ou les « tranompokonolona ».

Si le président Ravalomanana a ordonné au gouvernement l’élaboration d’une ébauche de projet de loi sur les partis politiques, les partis de l’opposition pensent davantage à une rencontre et une discussion ouverte sur toute la vie nationale. A bien suivre leurs réactions, ces opposants ne veulent pas se résigner au simple rôle de consultant mais veulent participer à la confection d’un projet de loi sur les partis politiques. Le Leader Fanilo par exemple souhaite que l’on réfléchisse très sérieusement sur la définition d’un parti ou d’une formation politique, avec des critères et des évaluations claires et nettes des performances. Le MFM et d’autres formations comme le Tambatra tiennent aussi à ce que l’on impose un plafond sur les fonds de propagande. D’autres formations prévoient des subventions de l’Etat aux partis politiques selon leurs performances électorales aux divers degrés de l’échelon. Car on conviendra que le Chef de Région ne peut éternellement être désigné.

En matière d’élection, tous pensent revoir le Code électoral et le mode de scrutin. Les dernières élections présidentielles américaines sont pour certains des références si pour d’autres on s’en tient aux élections présidentielles françaises. Tout ceci pour éviter des discordes mais surtout des crises post-électorales comme en 2002.

Bref, des opposants se demandent comment faire pour la stabilité politique mais surtout comment faire avec le président Ravalomanana ou un autre président plus tard, pour qu’il y ait sérénité politique et alternance en douceur par les urnes.

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