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Divers

Téléphone « ZTE »

L’impossible déblocage

vendredi 21 mars 2008 | Herimanda R. |  3161 visites 

« Jusqu’à présent, je n’arrive pas à débloquer les téléphones portables de marque ZTE. J’ai déjà essayé plusieurs fois, mais en vain ». Tojo Nantenaina, réparateur ambulant des téléphones portables à Analakely a avoué que débloquer un tel poste est hors de sa compétence.

Pour mieux comprendre, le déblocage consiste à « modifier » le téléphone de telle sorte que son utilisation ne soit pas limitée à un seul opérateur de téléphonie mobile, mais à tous les opérateurs existant.

Actuellement, le poste ZTE est en vogue et le plus commercialisé à Madagascar. Les 3 sociétés de télécommunications, à savoir, Orange Madagascar, Celtel et Telma mobile s’y lancent. Chacun propose le poste de marque ZTE à des prix fortement intéressants, jusqu’à Ar 10 000. Mais, le client qui l’achète est « condamné » de rester chez cet opérateur. Alors que certains veulent acquérir un portable à bas prix mais préfèrent souscrire auprès d’un autre opérateur. Pour cela, il doit impérativement débloquer son poste ZTE.

Selon Tojo Nantenaina, pour débloquer un tel poste, il faut introduire un code et supprimer certaines diodes qui sont en quelque sorte des anodes et des cathodes.

« Mais le problème, c’est d’identifier ces éléments. S’ils sont mal choisis, l’appareil n’est plus réparable et sera hors d’usage. J’ai tenté de trouver ce code en supprimant des diodes. Je n’ai pas encore pu le faire alors que 3 postes ont déjà servi pour cette expérimentation ».

Pourtant, les portables d’autres marques sont faciles à décoder. Tels sont les cas pour les postes « Sagem »,
« Motorola », « Alcatel ». Et même, les postes qui sont utilisés dans d’autres pays. A peine, 10 minutes pour les débloquer. Une telle célérité est dûe au fait qu’il y a deux façons pour débloquer le téléphone. La première, par l’introduction d’un code. Tel est le cas de ZTE. La deuxième, c’est à travers un logiciel. « Il suffit d’avoir des logiciels appropriés. Et l’opération est faite en un clin d’oeil » a déclaré ce réparateur de mobile ambulant. Cela fait 4 ans que Tojo Nantenaina exerce ce métier. A vrai dire, il n’a pas fait des études particulières pour devenir réparateur de mobile. Ce jeune homme a juste suivi des cours dans un centre de formation électronique à Ambatomainty-Antananarivo. Il a commencé par réparer des montres-bracelets. Ensuite, il a eu des contacts avec des amis qui avaient des connaissances sur le décodage et la réparation des téléphones portables. En fait, c’est une formation sur le tas.

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 Déblocage de poste Gsm : Le tarif est à Ar 2 000 à Ar 40 000

Cher ou pas cher ? Le déblocage d’un téléphone portable coûte Ar 2 000 à Ar 40 000 selon la référence du téléphone. Certains appareils sont faciles à débloquer. D’autres ne le sont pas. (Voir article précedent). Le flashage ou le renouvellement de la mémoire du téléphone varie de Ar 7 000 à Ar 15 000. La réparation à partir de Ar 2 000.

Ces tarifs sont donnés par Tojo Nantenaina, réparateur de postes Gsm ambulant à Analakely.

Interrogé sur son gain journalier, il n’a avancé aucun chiffre mais s’est contenté de dire qu’en moyenne il répare 4 téléphones par jour. Ce jeune homme n’a ni atelier ni bureau. Il vient tous les jours à Analakely à bord de sa voiture sur laquelle est inscrite « Réparation, décodage, flashage de Gsm ». Dans sa voiture, juste un appareil testeur et quelques matériels comme des tournevis, des fils, des pinces, des câbles et quelques ordinateurs. Il n’est pas seul à exercer cette profession. Ces réparateurs s’installent à Analakely, aux alentours de la Place du 13 mai. Leur métier est en danger. Car il n’est pas en règle vis-à-vis du fisc. Selon Tojo Nantenaina, il ne paie pas d’impôts. « Avant, nous versions Ar 2 500 par jour à la Commune urbaine d’Antananarivo ou CUA. Mais depuis l’élection du nouveau maire, on ne nous exige plus de payer cette somme. En contrepartie, la CUA nous chasse. Elle considère que nous occupons illicitement la place publique ». Chaque jour et chaque heure, ces réparateurs de téléphone s’attendent à la venue de l’équipe de la Cua. Non seulement, ils n’ont pas l’autorisation de s’y installer, mais le fait de décoder un appareil téléphonique est en principe interdit par la loi. Des mesures d’assainissement sont-elles en vue ?