Le Premier ministre Charles Rabemananjara a prolongé son séjour à Sainte-Marie. Un séjour dont l’objet était initialement l’installation du nouveau PDS le colonel DieuDonné Alphonse. Hier, le chef du gouvernement s’est expliqué devant la population de l’île sur le choix du pouvoir central de nommer un PDS à la tête de la commune urbaine de Sainte-Marie au lieu d’organiser l’élection d’un maire. Dans son discours, le Général Charles Rabemananjara a martelé que la nomination de ce PDS s’explique par le fait qu’il faut un homme compétent car la commune urbaine de Sainte-Marie est encore en retard par rapport aux autres communes en matière de développement. Cette explication « officielle » a étonné plus d’un qui ont constaté la réalité de développement dans les trois communes urbaines (Sainte-Marie, Nosy-Be et Fort-Dauphin) où l’on a placé des PDS au lieu des maires comme dans les autres communes de l’île.
Par ailleurs, on est tenté de penser devant cette explication officielle avancée par le premier ministre que les élus ne sont pas compétents. En tout cas, en dénonçant la recrudescence de la pédophilie et du marché du sexe chez les jeunes filles dans ces communes confiées à des PDS, le Premier ministre donne l’impression de justifier ces nominations. Les premières tâches de ces PDS seraient donc de lutter contre le SIDA, contre l’insalubrité de ces cités, contre l’insécurité mais aussi contre la croissance sauvage de « bidon villes » ou l’urbanisation incontrôlée, comme c’est le cas apparemment à Taolanaro.
Or, tous ces problèmes se rencontrent partout dans nos grandes villes, aussi bien à Toamasina que dans la capitale ou à Fianarantsoa, ou à Vangaindrano. Bref, les explications du Premier ministre ne sont pas convaincantes.
