L’aile frondeuse du TIM n’a pas tardé à répliquer à la décision du bureau politique. Un conseil national aura lieu le 12 juillet prochain.
Décidément, rien ne va encore au sein du TIM malgré les tentatives de réunification menées par des membres des premières heures de ce parti au pouvoir. L’aile frondeuse dirigée par le sénateur Joseph Yoland et l’ancien ministre de la Fonction Publique Ranjivason Jean Théodore n’est pas satisfaite de la décision du bureau politique qui s’est réuni ce vendredi soir au MAGRO d’Ankorondrano. Une décision qui confie aux membres de ce bureau politique la mission de préparer le fameux Conseil national, au lieu de mettre en place un comité préparatoire tripartite. Sans tarder, le sénateur Joseph Yoland et consorts ont répliqué. Devant la presse ce samedi à l’hôtel « Le Glacier », la tenue d’un conseil national a été annoncée pour le 12 juillet prochain. « La redynamisation du parti ne peut pas attendre. Il faut se mettre au rythme du président Marc Ravalomanana qui a décidé de passer à une vitesse supérieure pour le développement du pays », a martelé Didier Rakotoarisoa, ancien président du « Jeune TIM ». A la question de savoir qui seront autorisés à participer à ce conseil national, l’ancien ministre Ranjivason Jean Théodore d’expliquer : « ce sera un conseil national élargi. Les parlementaires et les responsables du parti, voire des simples militants, pourront y participer. Les membres du bureau politiques y seront également invités ». Bref, ce sera un mini-congrès national.
Trop de pouvoirs ?
Devant la presse hier, l’ancien ministre Ranjivason Jean Théodore a laissé entendre que le statut du parti TIM fera l’objet de revision au cours de ce conseil national. « Le statut actuel confère trop de pouvoirs au président national qui s’est permis par conséquent de faire tout ce qu’il veut sans consulter les autres. Il est même allé jusqu’à s’immiscer dans la gestion du parti au niveau régional, pour ne citer que le cas d’Alaotra-Mangoro. Cette immixtion a occasionné des dégâts qui affaiblissent la base du parti », a affirmé Ranjivason Jean Théodore. Visiblement, faute de pouvoir remplacer le président national du parti Razoarimihaja Solofonantenaina au cours d’un conseil national, l’aile frondeuse du TIM est en train de chercher une autre voie lui permettant sans déroger au statut et au règlement intérieur du parti de neutraliser ce dernier. En tout cas, c’est la honte pour ce parti majoritaire fondé par le président Marc Ravalomanana dès son accession au pouvoir. Un parti majoritaire qui est actuellement divisé en trois camps : le camp de ceux qui contestent la gestion du président national, le camp de ceux qui soutiennent ce dernier et le camp de ceux qui optent pour la neutralité ou le silence. Et on dirait qu’un quatrième camp se prepare à s’afficher. Ce quatrième camp regrouperait des opportunistes qui n’ont adhèré au TIM qu’après la réélection du président Marc Ravalomanana.
