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Opinions

Référendum du 17 novembre 2010

L’affaire du seul CCC et des gouvernants ?

lundi 27 septembre 2010 | Bill

Il y a précipitation néfaste à la démocratie dans l’adoption de la date du scrutin référendaire du 17 novembre 2010. C’est l’opinion de plusieurs chefs de parti qui tiennent à cœur la liberté des citoyens et les devoirs et droits des partis politiques. Quelques chefs de partis d’horizons divers craignent que le pays ne soit parti d’un mauvais pied à deux titres. Le Conseil consultatif constitutionnel (CCC) n’a écrit qu’un seul projet qui n’est pas susceptible de changement. Or plusieurs observateurs dont des chefs politiques, ont noté que durant les « dinika santatra », d’une part il y eut plusieurs options ou tendances et que la tendance fédéraliste serait même sortie victorieuse dans 81 districts sur 119, mais la conférence nationale avec les suspicions dont elle a souffert en a décidé autrement. D’autre part, le temps imparti à l’explication du contenu du projet et à la sensibilisation des électeurs, est trop court. Le président du Conseil consultatif constitutionnel (CCC) en personne admet que c’est un peu court mais on fait avec. Il a clairement déclaré qu’en tant qu’experts, juristes, concepteurs et/ou rédacteurs du projet de constitution, les membres du CCC connaissent par cœur en long et en large ce projet et donc ils vont essaimer le pays jusque dans les fokontany pour expliquer et sensibiliser, « et non pour faire la propagande en faveur du OUI ou du NON », précise-t-il. Une tâche ardue du CCC qui est difficilement partageable ou à laquelle les partis politiques, du moins les vrais, ne pourraient lui être d’aucun secours. Est-ce bien ou mal aussi bien pour la nation qui se veut respectueuse de la démocratie, pour le parti politique acteur incontournable dans une République ? N’est-on pas en train ou ne risque-t-on pas de revivre les débuts d’une certaine période qui nous a conduit à de longues années où les partis politiques étaient embrigadés dans un Front national pour la défense de la révolution (FNDR) ?

Qu’en est-il effectivement des partis politiques qui se respectent car ce lundi 27 septembre, ils ne sont en possession d’aucun projet de constitution qui sera soumis à référendum le 17 novembre prochain. La campagne référendaire commence dans moins d’une semaine et il faut d’abord s’approprier ce projet, son contenu, ses points forts, ses points faibles, y trouver les argumentaires, élaborer les stratégies de propagande, faire un choix… Pour un parti structuré, on peut dire que c’est une course impossible contre la montre. Il faut avant le 2 octobre 2010 réunir les membres du bureau politique, du comité central, des fédérations régionales, des délégués des districts pour prendre connaissance du projet de constitution et développer un même langage et argumentaire à travers le pays. Quand on sait malgré l’argent qui leur a été alloué, le mal avec lequel les « raiamandreny mijoro » ont eu pour faire venir les délégués des « dinika santatra » dans la capitale, on comprendra le problème auquel peut être confronté un vrai parti politique d’envergure nationale ; excepté le parti au pouvoir évidemment qui a saisi l’occasion de cette conférence nationale pour faire venir tous ses délégués régionaux dans la capitale. Il en est de même pour certains partis tel Madagasikarantsika ou le Parti Vert qui en ont profité pour tenir leur congrès. De la tricherie ou de l’intelligence ? La onzième règle divine : ne sois pas bête ! (aza miveraka !), réplique le fou.

Pour le commun du Malgache en tout cas, du moment que c’est le CCC qui sillonne le pays et sensibilise ou explique, il n’est autre que le « fanjakana ». Le simple citoyen non organisé auquel se réfère Sareraka dans une émission de Radio Antsiva d’il y a un peu plus d’une semaine, n’a pas le libre choix comme d’habitude : il n’aura qu’à choisir le Oui car c’est le « fanjakana » qui promet et c’est lui qui décide et met en œuvre. Quand le citoyen refuse, il aura du mal à obtenir ce dont son village, sa circonscription ou sa ville aura besoin comme infrastructure ou services publics de proximité. Nombre de circonscription l’ont appris à leur dépens dans l’histoire des référendum et élections. Et si jamais le NON sort vainqueur des urnes, y a-t-il une autre alternative ? Ou bien ce sera le chaos ou la menace que l’on ne brandit pas mais qui fait peur et qui obligera les « citoyens sensés » à opter pour le OUI ? Est-ce l’objectif inavoué en n’offrant qu’un seul texte, en décidant au nom du peuple sous le couvert de la décision de la conférence nationale que l’on dit souveraine, mais dont certaines décisions peuvent tout de même être ignorées et modifiées pour des raisons d’urgence ? Tel ce changement de maires par des PDS transformé en élection anticipée en période de pluies.

3 commentaires

Vos commentaires

  • 27 septembre 2010 à 08:49 | Bena (#494)

    ne pas oublier que l’un des ces C est consultatif et les autres peuvent être aussi c.on ou c.ul comme vous voulez ...

    • 27 septembre 2010 à 11:58 | SOLOBAKA (#3937) répond à Bena

      Quand on est C.. on le restera toute sa vie et ces TROIS C.. sont trois fois C...

  • 27 septembre 2010 à 12:31 | Basile RAMAHEFARISOA (#417)

    PROVINCES AUTONOMES

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