Le début de la fin ! L’hésitation de la nouvelle équipe de la Mairie d’Antananarivo-ville à donner une réponse claire quant à l’avenir de l’Uscafoot (Union Sportive de la Commune Urbaine de Football) provoque une débandade sans précédent des joueurs. Pire, ce semblant de démission atteint également le staff technique, pourtant, nouvellement désigné « verbalement ». Tity Rasoanaivo, l’ancien-nouveau coach, a laissé entendre qu’il ne relèvera pas le défi devant cette hémorragie et préfère mille fois jeter les gants. En effet, des éléments-clés de l’équipe ont déja pris le large face à la tergiversation, qui ne dit pas son nom, de Andry Rajoelina et consorts. Une décision qui tarde à venir et semble prendre l’allure d’un train à vapeur que d’un TGV (Train à Grande Vitesse). Les Rija Juvence et Valentin Mazinot sont partis pour le club du Japan’s Actuel tandis que Ralaikoa Bob et Williamo évolueront, selon les informations recueillies, sous d’autres cieux cette saison, respectivement à l’île de la Réunion et à l’île Maurice.
Vers l’éclipse ?
On annonce dans le milieu du footballistique de la capitale, la fin problable de l’Uscafoot devenu, en un temps record, un club phare de la Grande île. En 2003, durant son passage à la Mairie d’Antananarivo, l’actuel ministre des sports, Patrick Ramiaramanana, a donné un nouveau souffle à la Fivami (« Fivondronana Antananarivo Renivohitra Milalao »), l’ancienne appellation de l’Uscafoot, en lui accordant tous les moyens, financiers et humains, pour lui permettre de devenir un club digne du statut de la capitale, bref le numéro un de Madagascar. Des actions faites en parallèle de l’embellissement de la ville d’Antananarivo.
Et les résultats sur terrain ne se firent pas attendre. Finaliste de la coupe de Madagascar en 2005 et un doublé national, coupe - championnat, l’année suivante avec en prime une participation à la prestigieuse épreuve africaine, champion’s league, où elle avait atteint les huitièmes de finales. Malgré deux saisons succesives vierges de tous titres, l’Uscafoot, parvenait en 2006 et 2007 de se hisser en finale de la Coupe de Madagascar. Cerise sur le gâteau, elle était l’équipe pourvoyeuse d’éléments à la sélection nationale. Après l’A.S.St Michel et le F.C.Bfv, l’Uscafoot est devenu le « chouchou » des footeux de la capitale dont le soutien constituait la force mentale des joueurs. Porter les couleurs d’une équipe structurée et bien encadrée à l’image de celle de la commune urbaine d’Antananarivo figure parmi les rêves de tous jeunes footballeurs. Malheureusement, ils risquent de ne pas pouvoir réaliser ce rêve car la belle époque de l’Uscafoot semble arriver à son terme. Faire une équipe moderne est loin d’être la priorité des nouveaux dirigeants de la ville des Milles. Et c’est vraiment dommage !