Alors que les grands pays tels la Fédération de Russie et le Japon célèbrent la Journée de l’Afrique, il est tout de même étonnant que Madagascar n’en a cure. Aucun communiqué, aucune manifestation, aucun discours du Premier ministre ou du ministère des Affaires étrangères. Le gouvernement malgache pourtant est bien présent dans le système de sécurité ou de prévention des conflits en Afrique, au Darfour et aux Comores ; et il très bien représenté, tant à Adis-Abeba en Ethiopie qu’au Sénégal, en Algérie qu’en Afrique du Sud. La grande île est membre à part entière de l’Union Africaine et a nourri des espoirs par rapport au NEPAD. Madagascar est partie intégrante de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC).
Evidemment, l’Afrique est pauvre malgré ses énormes potentialités et elle n’est pas le premier partenaire économique. Le continent africain se présente plutôt comme un sac de nœuds à résoudre qu’un recours ou une solution.
Ce dont on doit toutefois considérer, si loin dans nos mémoires soit-elle, c’est l’histoire du peuplement de Madagascar et la proximité du continent. De plus ces relations Madagascar-Afrique se poursuivent en dépit de la diplomatie. Les brassages humains et les échanges culturelles et économiques se multiplient à leur rythme.
La question qui vient à l’ésprit c’est celle-ci : dans le contexte de mondialisation et d’approche régionale du développement et des partenaires financiers et techniques, n’est-il pas hasardeux de faire cavalier seul et de jouer solo ?
L’Union Européenne gère ses contributions au développement avec l’Afrique, les Caraïbes et les Pays du Pacifique (ACP). Et la coopération s’effectue dans le cadre d’accords qui tiennent compte de continent ou de régions. Il en est ainsi de l’APE et de son segment AFOA dans lequel se trouve Madagascar
