
Petite pluie abat grand vent. Alors que les personnes qui s’adonnent aux œuvres caritatives deviennent rarissimes, Andriamiharisoa Brigitte se saigne aux quatre veines pour l’AVAT (Asa Tanan’ny Vehivavy Avo Talenta) ; un projet charitable à l’endroit de près de 90 enfants des rues d’Imerinafovoany. Cette association a été fondée en janvier et elle en est la présidente fondatrice. Soucieuse d’un avenir radieux pour ses protégés, elle ne ménage pas ses efforts. Interview.
• Madagascar Tribune : Que pouvez-vous dire à propos de l’ AVAT ?
– Andriamiharisoa Brigitte : « C’est une association caritative s’occupant des enfants des rues. Nous leur apportons une éduction solide de manière à ce qu’ils ne soient pas pris dans l’engrenage de la délinquance dans le futur. »
• Quelles sont vos méthodes ?
– « Nos enfants se répartissent en principe en deux classes d’âge. D’une part, il y a ceux qui sont âgés de 5 à 8 ans, et de l’autre, ceux de 14 à 16 ans. Même si nos moyens sont limités, nous faisons l’impossible afin d’assurer à ces infortunés leurs repas de midi. De surcroît, nous prodiguons des cours d’alphabétisation, conjugués à des activités ludiques aux plus petits tandis les plus grands suivent des formations en couture et en vannerie ».
• Qu’est ce qui vous a motivée ?
– « Le patriotisme constitue le paradigme dominant de mon aventure. Par ailleurs, mon livre intitulé « la problématique des enfants des rues » réalisé en Allemagne m’a ouvert les yeux. Là-bas, les enfants défavorisés sont bien épaulés, et pourquoi pas chez nous !!! »
• Que fait votre association pour survivre ?
– « Jusqu’alors nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes. Les responsables mettent en contribution efforts et fortunes. Pour ma part ; j’ai octroyé le terrain sur lequel se dresse une très modeste infrastructure, encore dépourvue d’eau et d’électricité. Nous accueillons à bras ouvert tous ce qui sont désireux de nous prêter main forte. En tout bien tout honneur… »
Propos recueillis par Hassy Seth
hassyseth.tribune@gmail.com