- Julien Rakotoanaivo est incontestablement un « homme de culture »
Ce monsieur entre deux âges à lunettes d’intello est une véritable force de la nature. Celle-ci lui permis d’assumer hier, actuellement et sans doute dans le futur, le triple rôle d’enseignant, d’écrivain et de journaliste. A l’heure actuelle, il est au service de la culture en tant que délégué général de l’Office national des Arts et de la Culture (OFNAC). Et ce, depuis cinq ans. Or, sachons pour nos gouvernes que l’homme a rempli tout un assortiment de CV avant de culminer ainsi au zénith de sa carrière. Depuis lors, Il a cumulé médailles et maints titres honorifiques. En 2001 et 2002, il a obtenu le prix du meilleur reportage journalistique, section presse écrite avec respectivement les 1er et 2e prix en l’espace de deux ans. Il s’est fait attribué cette qualification par l’ordre des journalistes, la compagnie Air Madagascar, l’ambassade américaine et enfin la fondation Frederich Ebert. L’obtention du 2e prix écrivain avec le roman « Escapade sur la terre » a marqué sa carrière l’année 2000, et il a brillé en grapillant le prix littéraire de l’Océan Indien avec son « Echos et murmures du temps jadis » face à d’autres écrivains issus de sept pays de la région en 2004. Mais il y a lieu aussi de citer sa formation en enseignement historique et linguistique, son passage au centre international de journalisme de Paris. Dans le pays, il s’enorgueillit de ses écrits dans divers organes de la presse écrite dont le journal « Takalo », la revue d’information « Conseil malgache pour l’Unesco », « Antsa magazine », enfin et surtout la revue « Vakoka ». Mais dans les années 70, son émission de délassement musical « A la bonne franquette » connut un taux d’audimat record à la Radio nationale malagasy (actuellement RNM). A l’Alliance FM, les auditeurs l’ont connu avec ses « Actualités d’hier », « le monde en marche » ou« Repères dans le passé ». Plus récemment encore ou durant ces trois dernières années, il fut également animateur d’émission culturelle à l’Aceem Radio.
« Combattre le pis-aller dans le journalisme »
Julien Rakotonaivo reconnaît que la presse actuelle traverse un moment difficile, que ce soit dans le contexte même, soit au niveau de la gestion des sociétés de presse, soit face au public ou consommateur ciblé, soit enfin au niveau de l’autorité de tutelle. Les explications du D.G de l’OFNAC sont claires à ce propos. « Les jeunes font preuve de trop d’engouement pour ce métier. Par conséquent, il existe un certain pis-aller. Il est occasionné par la prolifération des radios privées qui ne font que diffuser des tubes et où des animateurs parlent pour ne rien dire ; Des chaînes au sein desquelles beaucoup veulent devenir simplement des vedettes du micro ou de l’écran », a précisé ce passionné d’histoire et de culture.
Pour lui, le métier de journaliste exige une formation, une culture solide, une ouverture ainsi qu’un échange d’expériences.
Le rôle du journaliste est donc à redéfinir urgemment.
C’est pour cela qu’il félicite particulièrement les doyens qui devront, selon lui, continuer à partager leurs savoirs à leurs cadets....
