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Culturel

Hécatombe des « meilleurs » dans le monde musical

Joe Zawinul s’est éteint à l’âge de 75 ans

mercredi 12 septembre 2007 |  355 visites 

Après le départ du ténor Lucianno Pavarotti, voici que le pianiste de jazz autrichien Joe Zawinul, fondateur du groupe de jazz-rock Weather Report dans les années 1970, est décédé mardi à Vienne à l’âge de 75 ans. En fréquentant les « grands » de cette planète, il a laissé sa signature dans le monde musical et le jazz, en particulier.

Né le 7 Juillet 1932 à Vienne , Joe Zawinul est décédé, hier, dans une clinique de sa village natale même.

Le pianiste et chanteur aux origines hongroises, tchèques et tziganes, était hospitalisé depuis le 5 août alors qu’ il souffrait d’un cancer.

L’artiste vivait une grande partie de l’année aux Etats-Unis. Tout dernièrement, il avait annulé une tournée au cours de laquelle il devait notamment se produire courant septembre au festival « Jazz à la Villette » à Paris ainsi qu’à Vienne.

Après plusieurs albums enregistrés aux Etats-Unis avec Miles Davis dans les années 1960, Joe Zawinul avait fondé au début des années 1970 le groupe mythique « Weather Report » avec le saxophoniste Wayne Shorter, le guitariste Miroslav Vitous et le bassiste Jaco Pastorius.

Avec « Birdland », l’un de leurs titres les plus connus, ils se hissèrent en haut des hit-parades et obtinrent dans les années 1970 de nombreuses récompenses, notamment un Grammy award.

« Le jazz dans le sang »

Depuis 2004, Joe Zawinul est propriétaire d’un club de jazz à Vienne homonyme de leur célèbre morceau « le Birdland », et a effectué de nombreuses tournées à l’étranger avec son nouveau groupe, « Zawinul Syndicate » qui a été créé en 1987.

Au cours de sa carrière, il avait été désigné à 28 reprises meilleur claviériste de l’année par le magazine américain de jazz « Down Beat ».

Il était l’un des pères du jazz fusion et très reconnaissable au petit bonnet de laine constamment vissé sur sa tête. Il avait obtenu ses titres de gloire pour son travail au clavier sur les albums « In a Silent Way » et « Bitches Brew » de Miles Davis.

Véritable inspirateur et force du mouvement baptisé « Electric Jazz », il a sorti, en compagnie de ses compères 17 albums, dont certains aujourd’hui cultes tels que « Black Market », « Sing the Body Electric » et « Heavy Weather », sur lequel figure « Birdland ».

Un « maître » qui n’a jamais pris sa retraite

Après la séparation du groupe « Weatehr report », donnant suite à la création de « Zawinul Syndicate » en 1987, il avait encore tourné en Europe au printemps, à l’occasion du vingtième anniversaire du groupe.
Défricheur de tendances et pianiste éclectique, Joe Zawinul avait introduit le piano électrique et le synthétiseur dans l’univers du jazz et menait en parallèle une carrière classique. Il avait ainsi écrit son « Stories of the Danube » en 1993 et collaboré avec le pianiste classique de renom Friedrich Gulda. Egalement producteur et arrangeur, il avait travaillé sur l’album « Amen » de Salif Keita en 1991.

Un musicien « d’honneur »

Docteur honoraire de la célèbre « Berklee School of Music de Boston » où il avait obtenu une bourse à son arrivée aux Etats-Unis en 1959- Joe Zawinul avait reçu en janvier 2002 le premier « International Jazz Award », décerné par l’Organisation internationale des festival de jazz et l’Association internationale des éducateurs de jazz.

Avant Miles Davis et ses projets plus personnels, il avait débuté sa carrière par une collaboration avec le trompettiste Maynard Ferguson à son arrivée aux Etats-Unis.

Vinrent ensuite Dinah Washington et, à partir de 1961, le saxophoniste alto Cannonball Adderley avec qui il écrira plusieurs tubes dont « Mercy, Mercy, Mercy », numéro un du classement pop du Billboard américain en 1967.Le président autrichien Heinz Fischer a salué mardi un « ambassadeur de la musique » qui « restera inoubliable pour nous tous », alors que le chancelier Alfred Gusenbauer évoquait un musicien jamais « aveuglé par les apparences ». « Il vivra toujours », a, de son côté, déclaré son fils, Erich.

Recueilli par Daddy R.

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