30 individus interpellés, dont 5 mis en garde-à-vue. Voilà le bilan du coup de filet des forces de gendarmeries au centre de sécurité routière d’Alarobia. Les 5 personnes gardées dans les bureaux de la gendarmerie seraient inculpées de fraude. Elles auraient été prises la main dans le sac. De faux cachets ayant servi pour la régularisation frauduleuse de papiers de visite technique auraient été découverts en leur possession. La trentaine de suspects a pu être cueillie grâce à une descente à l’improviste d’une vingtaine d’éléments de la gendarmerie. Les suspects ont été interrogés dans l’enceinte du centre puis conduits à la brigade pour enquêtes préliminaires.
Magouilles
manifestes
Les individus suspectés effectuent des activités informelles aux alentours du centre de visites techniques de véhicules. Ils sont de simples laveurs d’automobiles et de petits artisans-mécaniciens ambulants. Quelques uns se disent être proches des agents chargés de l’examen des véhicules. Ils proposent ainsi aux propriétaires de régulariser leurs papiers périmés moyennant un pot de vin qui sera partagé aux examinateurs. Le résultat de la visite est l’aptitude par excellence. Vraisemblablement, leur procédure laisse entrevoir des magouilles. Des témoins rétorquent qu’ils s’adonnent à des faux et usage de faux en régularisant eux-mêmes lesdits papiers aux moyens de noms et signatures usurpés, mais authentifiés par de faux cachets. Par ailleurs, leurs tarifs sont négociables à outrance. Curieusement, l’argent demandé est parfois inférieur au droit forfaitaire revenant à l’Etat. Quand ils font affaire avec les plus radins, le montant demandé est susceptible de chuter en dessous d’Ariary 10 000, le droit forfaitaire minimum exigé pour la visite technique d’une voiture légère.
Des habitants du voisinage affirment que le Bianco serait dans le coup. En fait, un haut responsable en tenue civile serait venu à Alarobia pour renouveler la visite technique de son automobile. Il aurait été accosté par des sacripants qui lui ont suggéré de corrompre les examinateurs, ce qui a mis le feu aux poudres. Quelques heures après, les éléments de la gendarmerie ont débarqué pour procéder à des interpellations.
Après les échauffourées de mercredi, les abords du centre de visite technique d’Alarobia ont retrouvé un semblant d’accalmie.
