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Société

Intempéries

Inondation imminente à Antananarivo

mardi 13 janvier 2015 | Léa Ratsiazo
Photo archive

Les conséquences de la pluie qui ne cesse de tomber depuis plusieurs semaines sont visibles à Antananarivo. Effondrement de clôtures et de maisons un peu partout, bas-quartiers inaccessibles, un millier de sinistrés la semaine dernière. Mais cela ne pourrait être que rien par rapport à ce qui nous attend dans les jours à venir. D’après le service de météorologique, d’une part la pluie n’est pas prête de s’arrêter et d’autre part deux cyclones rôdent de part et d’autre de la Grande Ile. Depuis le week-end, Antananarivo est classée zone rouge pour l’inondation. Les trois principales rivières, Ikopa, Sisaony et Imamba, qui passent par la capitale atteignent leur niveau d’alerte à l’inondation. Le BNGRC, bureau national de gestion des catastrophes naturelles, est sur le qui vive. Quasiment tous les bas quartiers de la capitale sont sous l’eau ; Anosibe et Andavamamba sont complètement inondés.

Photo archive

Or, la plupart des habitants de ces quartiers déjà inondés refusent de quitter leurs maisons. D’une part, ils ne savent où aller et d’autre part, ils veulent protéger le peu qu’ils ont. Ceci tout en constatant que les eaux sales stagnantes dans leurs maisons nuisent gravement à leur santé surtout pour les enfants.

Pour le moment, aucune autorité à l’exception de la ministre de la Population ne s’est donnée la peine de s’enquérir de leurs problèmes, toutes occupées qu’elles sont aux festivités de Nouvel An. Mais dans les prochains jours, si les pluies ne cessent pas, il va falloir leur trouver des lieux d’abri. Il est sûr que les autorités vont encore tendre la main vers les partenaires techniques et financiers pour venir en aide aux futurs sinistrés. D’ores et déjà, des établissements scolaires servent de site d’hébergement des sinistrés.

12 commentaires

Vos commentaires

  • 13 janvier 2015 à 08:18 | Boris BEKAMISY (#4810)

    Après KOLO le déluge ! Hi hi hi !

    • 13 janvier 2015 à 08:46 | Isambilo (#4541) répond à Boris BEKAMISY

      Et votre général d’opérette à venir ??? hahaha

    • 13 janvier 2015 à 11:54 | Jipo (#4988) répond à Boris BEKAMISY

      Je dirais meme plus : la douchy mangatsika .

    • 13 janvier 2015 à 23:05 | DIPLOMAT (#846) répond à Boris BEKAMISY

      Et bien je vois que le malheur des uns fait votre bonheur.
      Voyez vous cher Boris, les conséquences de ce type de phénomène, compte tenu de l’insalubrité de la ville, sera... la thyphoide et le cholèra.
      Et oui, ce n’est pas anodin qu’au moyen âge, les deux allaient toujours de paire.
      Mais bon, voyez vous pendant que dans les palais les uns s’en vont et qu’on va tergiverser pour choisir pendant des semaines sur le bon choix, LE PEUPLE LUI continue de souffrir encore et toujours. Mais tout le monde s’en fout, et vous en premier manifestement !

  • 13 janvier 2015 à 12:46 | caro (#7940)

    Il s’agit d’une question d’extreme urgence de santé publique ou les autorités doivent immédiatement prendre des mesures d’hebergement dans les établissements, entre autres scolaires, en prévision des précipitations menaçantes a venir. Quitte à suspendre provisoirement les enseignements si l’on veut éviter des problèmes sociaux de plus grande ampleur.

    Je m’adresse aux autorités qui doivent savoir anticiper et cesser leurs amateurismes qui n’ont que trop duré !

  • 13 janvier 2015 à 17:38 | GILHAN (#8671)

    Bonjour.

    Ce phénomène d’inondation d’ANTANANARIVO ne date pas d’aujourd’hui mais du temps d’ANDRIANAMPOINIMERINA.

    Raison pour laquelle il a construit les digues ; lui qui n’est diplômé d’aucune grande école de génie civile.Et son ouvrage tient toujours !

    Chaque année, c’est toujours la même rengaine : le risque d’inondation d’Antananarivo.
    Chaque année, il est clair que la pluie tombe abondamment. Donc, ce n’est plus un secret que le niveau d’eau augmente.
    Ainsi, il incombe à l’Etat par le biais de son ministère de l’aménagement du territoire de trouver la solution pérenne à ce problème récurrent.

    En guise d’esquisse de solution par exemple, pourquoi ne pas approfondir le lit de l’Ikopa ? Ou bien, consolider et rehausser les digues ?

    Pourquoi ne pas fonder une brigade spéciale chargée du curage et de l’entretien permanent de tous les canaux d’évacuation des bas quartiers ? Ladite brigade étant financée spécialement par un impôt (ou taxe spéciale) prévu à cet effet.

    Bien sûr, l’A.P.I.P.A. existe et fonctionnelle. Mais on dirait que son efficacité laisse à désirer !

    Si cette situation continue toujours, il y aura fort à parier que BESARETY, AMPEFILOHA, ANDAVAMAMBA, ANOSIBE et j’en passe deviendront des quartiers lacustres nauséabonds sujets aux diverses maladies.

    Merci

    • 13 janvier 2015 à 18:13 | betoko (#413) répond à GILHAN

      L’inondation les bas quartiers de Tana est récurrente depuis les années 50 . Je me souviens encore de la fin d’année 1959 où tout a été inondé
      On a beau dire à ces habitants des bas quartiers que c’est très dangereux d’y habiter , mais rien à faire . S’occuper de ces gens là est le dernier des soucis de ceux qui nous gouvernent , 1500 personnes à Iavola vendredi dernier , on se goinfre , et les autres qu’ils crèvent

    • 13 janvier 2015 à 23:09 | DIPLOMAT (#846) répond à GILHAN

      CONCLUSION : Madagascar n’a pas évolué depuis Andrianampoinimerina...

    • 14 janvier 2015 à 08:18 | GILHAN (#8671) répond à betoko

      Bonjour ;

      Du temps où le roi ANDRIANAMPOINIMERINA avait construit ces digues bordant le fleuve Ikopa ; tous les bas quartiers étaient de vastes marécages.

      Personne n’y habitait. Tous occupaient les collines (les Hautes Villes, Itaosy, Ambohimanarina, Anosipatrana...)

      En fait, ANDRIANAMPOINIMERINA avait voulu transformer cette vaste marécage en rizière pour nourrir son peuple. Et il avait réussi ; d’où le nom de rizière de BETSIMITATATRA.

      Sur ces rizières, seuls les esclaves (« Andevo » : qui vient de « On’devo ; le mot lui même diminutif de »Olona Levona" : personne vaincue, dissoute) y habitaient avec des cases de fortune en papyrus ; cela ; à cause des travaux de champs et l’éloignement de la demeure des maîtres.

      Et c’était toujours ainsi.

      Puis, la colonisation débarqua.

      Pour contrecarrer ou plutôt réduire l’influence des castes « Andriana » et « Hova », respectivement la classe dirigeante (famille des nobles), et la classe moyenne (famille roturière) qui, jamais n’avaient songé à occuper la plaine malgré le défrichement d’Analakely et sa transformation en marché hebdomadaire ; les Français avaient commencé à construire en dur sur ces rizières.

      En effet, construire au raz des rizières était en quelques sorte une réduction d’influence, de notoriété et d’autorité pour les « ANDRIANA » et les « HOVA »des Hauts Plateaux.
      Comme il n’y avait aucun grand espace de terrain dans les collines, ils étaient obligé de défricher la forêt d’Analakely bordant ces rizières pour la place du marché du vendredi (« zoma »).
      Ceci étant, ils n’y habitaient point. C’est pourquoi l’« ANDRIANAN’ANALAKELY »(les nobles d’Analakely) n’existe pas.

      Pourtant, les Français savaient pertinemment que cela ne pouvait prospérer dans la mesure où « Betsimitatatra » est légèrement sous le niveau de l’Ikopa ; donc sujet à inondation en cas de grandes crues dues aux « Ilaifito » (pluie diluvienne durant sept jours due aux intempéries). Mais aussi et surtout la difficulté dans l’évacuation des eaux usées.

      D’où la faiblesse de l’aménagement et le fait de laisser des rizières intactes pour servir de bassins tampons en cas de crue.

      Puis l’indépendance.

      Et la Première République, ayant considéré le prix dérisoire du pétrole à l’époque a cru bon de poursuivre l’oeuvre des Français en élargissant la ville d’Antananarivo sur la rizière de Betsimitatatra au lieu d’opter pour la partie est constituée de colline.

      L’évacuation des eaux usées étant confiée à d’énormes pompes !

      Néanmoins, l’influence des Français ayant voulu mettre fin aux croyances et mode de vie des « ANDRIANA » et « HOVA » y était aussi pour quelques choses !

      Puis, la 2éme République a conforté cet aménagement bancal pour ne pas dire « stupide » par les 67 HECTARES et autres !

      Pourquoi cette qualification de « stupide » ?

      Car ANDRIANAMPOINIMERINA et les Rois d’après savaient parfaitement que :

      - PRIMO,l’eau s’écoule de haut en bas !

      - SECUNDO,quand on construit, il faut penser à l’évacuation des eaux usées qui s’écoule de haut en bas !

      - TERTIO,une rizière est généralement constituée de terrain argileux ( de l’argile : « tanimanga »).

      - QUARTO,l’’argile ne laisse pas passer l’eau !

      Cela, il ne faut pas être un grand pédologue, un grand urbaniste et un grand ingénieur pour le savoir !

      Donc, si on construit sur Betsimitatatra, le canal d’évacuation ne peut jamais remplir son rôle car son niveau est en dessous d’Ikopa. Ainsi, on aura à faire à une cité boueuse, insalubre car baignant dans les eaux usées.

      La 3éme République est mise devant le fait presque accompli. Elle a avancé comme solution l’A.P.I.P.A. et une grande station de pompage.

      Son grand tort est de n’avoir pas pu arrêter le remblayage des rizières restantes ; ces dites rizières pouvant encore servir de bassins tampons.

      Et la 4éme République ? Elle n’a rien fait jusqu’à présent !

      Même pas une esquisse de solution.

      En conséquence, il faut s’attendre à ce que cette inondation qui se profile à l’horizon causera des ravages.

      Merci.

    • 14 janvier 2015 à 08:36 | GILHAN (#8671) répond à DIPLOMAT

      En toute lucidité et honnêteté, J’ai bien peur que vous avez raison !

      Cela s’est même empiré.

      Ce n’est pas pour rien si feu RAZANAMASY Guy Willy, anicen premier ministre a dit avant sa disparition que : Madagascar est riche en gens savants, notables, infuents mais pauvre gens honnêtes (« Manan-karena olo-manga i Madagasikara fa mahantra olo-marina »)

      Honnêteté rime avec sagesse, conscience, amour, clarté.

      R.DESCARTES a dit : « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme ».

      Maintenant, nous subissons de plein fouet les impacts de ces deux citations :

      Notre classe dirigeante, nos cadres diplômés d’universités ne peuvent pas résoudre ce problème car dépourvus d’honnêteté, donc d’amour, de sagesse, de clarté et de conscience.

      Pire, ils deviennent stupides et agissent comme de savants fous.

      Merci

  • 14 janvier 2015 à 07:00 | regisson (#7075)

    Je m’en fous car les pauvres n’ont qu’a acheter un 4 X 4 V8 comme les representants du people et habiter la ou les inondations ne font pas de degats....

    Quand meme !!!!!!

    A part cela, il est d’une tristesse de voir ces gros NOK depuis la nuit du temps qui dirigent le pays, n’avoir aucune honte en se regardant dans la glace...

    Mais comme dirait notre Bizilou, solidarite etc.......

    Et MON Q c’est du poulet ?

    • 14 janvier 2015 à 08:44 | GILHAN (#8671) répond à regisson

      Les 4X4 V8 ne peuvent pas passer les zones inondées.

      Dites vous bien qu’ils avanceront ceci :

      « payez vous une 4X4 V8 amphibie, comme cela vous aurez résolu également les problèmes d’embouteillages en empruntant l’Ikopa, le lac Anosy, et le canal Andriantany ! Blindez la pour les problèmes d’insécurité. »

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