Ensemble, imaginons que le pays vit dans la démocratie. L’expression est parfaitement libre. Les élections se gagnent à la loyale. Les gagnants n’écrasent pas les perdants. Les meilleurs gagnent vraiment à chaque scrutin. Le pays est conduit par des dirigeants légitiment élus. Le « pays réel » se reconnaît dans le « pays légal ». La majorité se soucie d’un partage équitable et juste des portefeuilles. Elle associe à l’exercice des affaires les membres de l’opposition et ceux de la société civile sans en tirer une vaine gloire. La majorité exerce le pouvoir dans le respect de la démocratie qui est son âme, la tolérance et dans la transparence. L’intérêt général prime sur l’intérêt privé. Les institutions fonctionnent de manière régulière et sans interférence entre elles.
Continuons d’imaginer un avenir meilleur. La corruption se trouve en marge. La justice n’est ni un vain mot ni un mot creux. Les justiciables lui font confiance. Elle ne se laisse pas manipuler. Elle fait la fierté de ses juges, greffes, avocats et de l’ensemble des justiciables. Elle reste vraiment le refuge du faible et la protectrice des veuves et des orphelins. Elle ne laisse aucune affaire non- élucidée. Elle poursuit effectivement le coupable et non l’innocent. Elle ne trébuche pas devant des sommes « sonnantes ». Elle ne laisse pourrir en prison aucun prévenu. Elle se montre très sévère contre les dahalo, les faux- monnayeurs, les criminels, les violeurs de sépultures et les voleurs d’ossements humains. Elle punit lourdement les corrompus, les pédophiles, les trafiquants de drogues, de pierres précieuses, des richesses nationales et les proxénètes. Aussi bien les simples exécutants que les vrais « atidoha ».
Imaginons enfin que tout cela n’est pas de simples imaginations. Mais de la « réalité vraie ». Dans la conjoncture actuelle. C’est tout simplement inimaginable. Toutefois, il faut le rêver pour garder espoir. C’est cet espoir qui fait imaginer que demain, tout sera différent d’aujourd’hui.
