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Tribune libre

« Il n’est plus question de prendre en otage le peuple malgache »

mercredi 29 juin 2011

Selon Razafisambatra Louis De Mon Désir, il n’est plus question de prendre en otage le peuple malgache.

Je tiens à rappeler que depuis 1991, la population malgache ne cesse de brandir bien haut le fanion de sa prise de conscience pour dénoncer sa situation de précarité et revendiquer l’amélioration de son niveau de vie. Malheureusement, tous les dirigeants successifs continuent à ne pas prendre en considération cette soif de changement ; autant dire, ils se succèdent et se ressemblent. C’est bien dommage aussi que la SADC s’embourbe, peut être inconsciemment, dans cette mauvaise gouvernance en n’incitant pas les chefs de file des quatre mouvances à discuter les véritables problèmes de fond, responsables de la crise répétitive à Madagascar et même dans les pays pauvres.

Les dirigeants de la Haute Autorité de Transition, les ex-présidents de la République, la SADC et les autres acteurs internationaux, doivent reconnaître en toute modestie que les causes de cette pauvreté grandissante de la majorité des malgaches et la crise politique chronique dans le pays peuvent être résumées comme suit :

  • L’inexistence d’un modèle économique bien adapté aux aspirations de tous les citoyens et voué à bien répartir le revenu national, cette carence bien délibérée ayant surtout pour objectif l’entretien de toutes formes d’égoïsme et de conflits d’intérêts ;
  • Le maintien d’un tel statu quo est également destiné à faire sombrer nos compatriotes dans ce qu’on appelle « le dilemme du prisonnier », c’est-à-dire utiliser toutes les stratégies susceptibles de les empêcher à avoir une mentalité partisane d’une création de richesse afin de les abandonner dans un état d’esprit égoïstique accumulateur ; (une des conséquences de ces mauvaises manipulations centrées sur « l’argent roi » est que certains malgaches ont tendance à ne revendiquer ses droits que si on les finance) ;
  • Aucun arbitrage n’a été fait entre croissance et équité, arbitrage qui devrait avoir lieu conformément aux diverses réalités sociales ;
  • Des projections de croissance à long terme n’ont pas été prises ;
  • On a même accepté presque dans l’aveuglement une compatibilité de croissance qui suppose une technologie très avancée, alors que les paysans malgaches n’ont que des instruments très rudimentaires pour cultiver leurs terres ;
  • L’on n’a pas fait une transparence sur les éventuels fondements de la croissance économique et l’on ne sait pas s’il s’agit d’une croissance endogène ou exogène ; par conséquent on n’a jamais mis en exergue que l’efficacité de la production repose sur les relations entre tous les acteurs économiques ;
  • En cette période de mondialisation, on ne connait pas non plus les effets des marchés sur la croissance économique parce que l’on n’a jamais précisé le moment opportun où l’État malgache doit prendre les grandes décisions ;
  • Non seulement nous n’avons pas de technologie fiable, mais encore l’on n’a pas mis en avant les incitations économiques très efficaces ;
  • Depuis les années 1980-1990, le pays est bel et bien dans la mondialisation mais l’investissement sur la recherche sensé créer de nouveaux produits, demeure un sujet tabou à Madagascar.
  • Les pratiques comptables peu satisfaisantes n’ont pas permis de résoudre le problème de différence de niveau d’information entre les banques et la masse populaire ;
  • Notre pays ne s’est pas opposé à la mondialisation, mais bizarrement il n’y a aucune politique créatrice de marchés d’obligations d’entreprises, de marchés de capitaux et de marchés obligataires ;
  • Aucune transparence concernant la discipline que les entreprises doivent respecter ;
  • On n’a pas osé à remettre en question le partenariat qui a négligé les avantages comparatifs des secteurs public et privé ;
  • Les contrats commerciaux et économiques, les structures tarifaires commerciales avec les autres pays n’ont pas fait l’objet d’une transparence ; il en est de même pour la valeur ajoutée nationale qui doit être normalement répartie équitablement ;
  • Les accords d’entraide internationaux pour sauver notre banque centrale en période de crise monétaire sont dans la soi-disant discrétion d’un « club fermé »
  • Pour préserver in aeternam le chômage de masse, aucune mesure susceptible de rendre efficace l’appareil de production n’est même pas le cadet des soucis des dirigeants respectifs ;
  • On n’a pas fait preuve de volonté politique d’engager un débat avec les bailleurs de fond internationaux pour trouver de solution de fond à ce qu’on appelle « progrès technique biaisé », un des responsables de la paupérisation de la Nation malgache ;
  • Des décisions pour solutionner les déséquilibres monétaires, facteurs d’aggravation de la misère, n’ont pas été débattues sérieusement ;
  • Il n’y avait pas non plus d’audace politique pour faire accompagner la dette et les aides financières octroyées par les bailleurs de fond internationaux par des stratégies et mesures permettant de faire face aux diverses distorsions internes et à la corruption ; de plus, on n’a pas bien vérifié si les divers flux de capitaux sont équilibrés ;
  • On a toujours mis les bâtons dans les roues pour qu’il n’y ait pas un système national de crédit ;
  • L’interdiction d’une loi autorisant les citoyens à avoir les informations financières et ordonnant une supervision prudentielle par les intermédiaires financiers professionnels pour que le pays tire honnêtement des intérêts aux capitaux étrangers, grossit le rang des sujets tabous à Madagascar ;
  • Non installation de technique moderne qui doit protéger l’économie malgache face aux probables risques provoqués par la mondialisation financière et économique ;
  • Les dettes ou emprunts de notre pays auprès des banques étrangères n’ont presque pas d’impact sur la croissance économique, parce que la structure de nos banques est malhonnêtement maintenue à être sous capitalisée ;
  • Certains dirigeants malgaches, par psychose de peur des pressions internationales, ont toujours adopté une mentalité de « trop assisté » (rapport de béni oui oui) vis-à-vis des bailleurs de fond internationaux, alors que la banque mondiale elle-même a déjà déclaré en Asie que 30 à 40% des financements des projets par le truchement du partenariat public-privé ont entraîné de graves problèmes ;
  • De l’extérieur, on a même empêché directement ou indirectement, l’élaboration d’une loi ordonnant la facilitation de la lutte contre le risque de change.

Tout cela pour suggérer que la problématique de Madagascar est cette situation catastrophique de pauvreté, qui fait patauger la majorité du peuple malgache dans l’assomption du désespoir de ne jamais trouver de point final à la quête de vérité en matière du sens de l’existence. En d’autres termes, les deux faces de cette problématique sont : le cercle vicieux de la pauvreté et l’éternel recommencement, engendrés par l’absence de changement de pédagogie et de méthodologie de gouvernance aussi bien aux plans national qu’international. Précisément, les chefs de file des quatre mouvances, la SADC, entre autres, ne sont pas épargnés par cette gouvernance lacunaire et n’ont plus droit à sacrifier les malgaches pour raison de calcul électoraliste et de pure logique d’intérêts.

En effet, on ne nous a donné que la souveraineté politique ; notre souveraineté financière, économique est confisquée depuis cinquante ans ;

Pour ces raisons et pour l’instauration d’une paix sociale dans le pays, je propose les solutions de crise ci-après :

  • L’acharnement à toute décision unilatéraliste est dépassé parce que les chefs de file des quatre mouvances, la communauté internationale ont tous des « casseroles politiques »,
  • Les dirigeants de la haute autorité de transition ne peuvent pas se prévaloir d’une légitimité populaire parce qu’au cours du référendum les votes exprimés n’ont atteint qu’un pourcentage très bas de 26% et il n’y a que les 75% de ces 26% qui ont voté « oui » ; ce qui justifie la revendication de la refonte du code électoral et de la constitution même : c’est en fait un problème juridique et de représentativité politique, nationale, à soumettre dans un prochain débat qui s’avère un impératif pour éviter l’enlisement de notre pays dans un conflit déraisonnable ;
  • Laisser tous les prétendants à la magistrature suprême de l’État à se présenter à la prochaine élection présidentielle ; mais dans le cas contraire, le président de la haute autorité de transition, Andry Nirina Rajoelina et les autres dirigeants de cette institution transitoire n’ont pas eux aussi le droit de se présenter parce qu’ayant utilisé les moyens de l’État pour faire leur précampagne déjà pendant deux ans et demi, ils ont tous violé le principe de l’égalité des chances ; la démission deux mois avant le scrutin n’est pas alors raisonnable ; et sans parler bien sûr de l’impunité des trafiquants de bois de roses et autres ;
  • Organisation d’un débat national démocratique pour élaborer un contrat des futurs dirigeants avec le peuple afin de mettre fin aux mauvaises habitudes. Une charte citoyenne à insérer dans la constitution et qui aura une valeur constitutionnelle sera la concrétisation de ce contrat civique.
  • En cas de désaccord total et irrémédiable des leaders des quatre mouvances, une personnalité politique compétente pour faire acheminer le pays vers une véritable troisième voie sera une nécessité absolue.

Fait à Paris le 28 Juin 2011

RAZAFISAMBATRA Louis De Mon Désir

24 commentaires

Vos commentaires

  • 29 juin 2011 à 07:38 | vorondolo (#4135)

    En somme « Mon désir désire recommencer à zéro une autre transition » :-)) Andraso eo Paoly hoy i TGV de mon plaisir !!!

  • 29 juin 2011 à 08:17 | basyvava (#4699)

    Je ne sais pas si les autres lecteurs et forumistes arrivent à comprendre quelque chose dans les délires de Mr de Mon Désir mais j’avoue que je suis complètement largué.

    Je préfère de loin lire les interventions de Bekam, ou Basile, au moins on arrive à comprendre quelque chose même si on ne partage pas toujours les mêmes opinions. Et puis on peut se marrer de temps en temps.

    On a l’impression que le type est en train d’écrire une thèse sur je ne sais quel sujet. Ca doit être un bac+32, vu comment il écrit, je me demande s’il arrive à comprendre ce qu’il écrit. Avec ce genre d’illuminé (bac+32) on comprend mieux pourquoi certains de nos compatriotes préfèrent un bac-3 à la tête du pays.

    Il faudrait qu’il ajoute dans son analyse que l’élite « intello » malgache, bourrée de théorie constitue plus un frein au développement qu’une solution pour faire avancer le pays.

    Je suis sûr que ce monsieur est également à la tête d’un autre collectif, semblable au collectif TANY qui est contre l’émergence d’une agriculture moderne et la location des terres des ancêtres aux investisseurs étrangers mais qui ne propose pas de solution concrête et viable pour règler les problèmes de l’agriculture de subsistance, de malnutrition et de la famine.

    A mon humble avis, Mr de Mon Désir est beaucoup plus utile en France qu’à Madagascar.

    Bonne continuation monsieur et soyez un peu plus clair à la prochaine fois, surtout si vous vous adressez à des simples concitoyens.

    Ando Rabekoto.

    • 29 juin 2011 à 11:18 | rabri (#2507) répond à basyvava

      « Je suis sûr que ce monsieur est également à la tête d’un autre collectif, semblable au collectif TANY qui est contre l’émergence d’une agriculture moderne et la location des terres des ancêtres aux investisseurs étrangers mais qui ne propose pas de solution concrête et viable pour règler les problèmes de l’agriculture de subsistance, de malnutrition et de la famine »

      Rebelote ! j’ai déjà lu l’intervention précédente d’Ingahy Basyvava sur son agriculture moderne, location de terres aux étrangers, .... mais malheureusement, je n’ai pas le temps à cause de mon activité pro de débattre ici sur ce sujet. Mais je lui donne rendez-vous très prochainement s’il le veut. A+

      Mais je peux déjà lui dire qu’avec son agri moderne et Cie, c’est plutôt lui qui détient la longévité d’étude post bac : bac + 69 :-) (just for laughing !)

    • 29 juin 2011 à 11:24 | da fily (#2745) répond à basyvava

      Betoko ne faites pas l’autruche please, j’aime bien nos échanges, mais le sieur DeMonPlaisir nous donne un condensé juste ET pertinent.

      Nous savons tous les différents maux qui nous minent, et ce monsieur fait le bon inventaire, c’est déja un mérite, vrai qu’il doit être certainement ++X, plus éxactement un technicien qui s’est penché sur certains aspects pénalisants, ne prenez pas la mouche. Je suis conservateur de toutes les bonnes volontés, de tous bords et ne vomis pas sur les contributions de ceux qui viennent de loin. Je militerai particulièrement pour un la conception d’une vue nouvelle rassemblant les compétences de tous les malagasys et combattrai toute forme de complexe et de discrimination d’un autre temps qui ne font qu’enclencher la marche arrière. Les Chinois, les Indiens ont fait appel à leur diasapora, conscients des compétences et avancées que leurs éxpatriés ont pu acquérir. Il faut être prêt à ce changement de paradigme, il faut faire évoluer notre modèle mental.

      Les malagasys d’andafy ne sont pas tous des demeurés bouffis d’orgueil, des rmistes profiteurs, des pervenus pétant-plus-haut-que-leur-cul, des livreurs diplômés bac+5, ou je-ne-sais quelle autre corporation peu valorisante faisant cliché.

    • 29 juin 2011 à 15:19 | scot (#4482) répond à rabri

      Mr rabriGHT, is there anything worth laughing about ?

      Puisque vous avez lu l’opinion du collectif TANY, avec assiduité et sans émettre jusqu’à présent d’opinion, éclairez-nous maintenant avec vos propositions lumineuses sur la résolution des problèmes chroniques de la productivité agricole malgache.

      Je vous ai vu gueuler il y a plus de 2 ans contre le projet d’exploitation agricole de Daewoo.
      Entre-temps, le gouvernement transitionnel à rallonges du « petit prince », que vous adulez, est resté silencieux sur sa vision de l’agriculture nationale. Se contenterait-il d’une politique d’importation (belles occasions de remplir les coffres de sociétés écrans créées par les amis Mamy & Patrick…) de PPNs pour rétablir l’équilibre entre une demande insatisfaite et une production insuffisante avant que l’inflation ne finisse par créer des émeutes qui pourraient tuer la poule aux œufs d’or du pouvoir ?
      Ou serait-il en train de concocter une recette susceptible de remplir les poches des quelques privilégiés/initiés de la HAT à défaut de résoudre le problème chronique ? Vous ne voyez toujours pas où je veux en venir ? Suivez ce lien sur les pages de l’Economic Times of India où on fait la promotion de Madagascar, une destination où les fermiers indiens du Punjab peuvent faire fortune en contrepartie de l’achat d’un petit lopin de terre :
      http://articles.economictimes.indiatimes.com/2011-01-15/news/28427527_1_madagascar-president-andry-rajoelina-indian-farmers

      Si vous êtes intéressé par l’acquisition de terres agricoles (en tant que Malgache, personne ne vous en tiendra rigueur… au contraire, sauf peut-être certains tangalamena possessifs) vous pouvez vous adresser au Madagascar Investment Promotion Board qui a pignon (discrète) sur rue à Ivandry, dans l’immeuble Millenium (3° étage, porte n°9) qui est d’ailleurs la propriété d’un indien (quelle coïncidence…).
      Et si vous habitez en France et que le déplacement est difficile, voici leur site internet :
      http://madagascarinvestmentpromotionboard.com/?page_id=49

      Je n’ai pas de position religieuse envers le tanindrazana pourvu qu’on y produise quelque chose qui puisse soulager le kibo de nos compatriotes ; mais vous, le brillant nationaliste rabriGHT, êtes-vous pour autant d’accord avec cette politique actuelle de vendre (sous le palitao) des petits lopins de terre à des petits fermiers punjabi ? Fondamentalement parlant, y voyez-vous une quelconque différence avec le projet Daewoo ? Ou n’avez-vous agi, en ce temps-là, que comme un perroquet des ONGs occidentales qui pestent contre un certain néo-colonialisme sans qu’ils ne proposent une seule once de contribution à la résolution de la famine ?

      Dans l’attente de lire vos idées lumineuses, à très bientôt donc.

    • 29 juin 2011 à 15:23 | scot (#4482) répond à da fily

      Mr da fily,

      Betoko n’est pas intervenu aujourd’hui... la qualification d’« autruche » n’était-elle pas plutôt adressée à rabriGHT ?

    • 29 juin 2011 à 15:38 | scot (#4482) répond à basyvava

      Oh là, basyvava, ne dégainez pas si vite, cher ami.

      Ce « mon désir est d’être le futur président », Louis de son prénom, n’a ni parlé de politique agricole, ni de politique économique, ni de etc….

      Laissez-lui le bénéfice du doute et ne le jugez pas par contumace avec un point barre.

    • 29 juin 2011 à 15:47 | Jipo (#4988) répond à scot

      rabit - betoko : meme combat .

    • 29 juin 2011 à 16:26 | scot (#4482) répond à Jipo

      Bon... autruche ou perroquet... c’est de la volaille, quoi.

    • 29 juin 2011 à 16:59 | basyvava (#4699) répond à scot

      A Scot et les autres forumistes qui ont répondu à mon post, voici un lien intéressant, Mr De Mon Désir est déjà président de la IVé république.
      Vous pouvez voir son programme...bon appetit ! No comment !

      Et pour le Rat-qui-brille sur le forum, venez vite vivre au pays pour aider les paysans à améliorer la productivité, il reste encore 50 millions d’Ha de terres à exploiter. C’est facile de s’exiler en France et donner des leçons à tout le monde, c’est beaucoup plus difficile d’être au pays et essayer de trouver une solution concrête pour régler définitivement les problèmes (agriculture-malnutrition-famine).

      http://ensemblepourmadagascar.skyrock.com/

      Ando Rabekoto.

    • 29 juin 2011 à 18:23 | Jipo (#4988) répond à basyvava

      Basyvava , merci pour ce lien , intéressant, voir intriguant , qui prône un socialisme vaovao, mais apres ratsiraka, les révolutions socialistes, donneraient presque froid dans le dos , aussi anthropologiques soient - elles .
      Ce« mon désir » à défaut d’avoir choisi son nom, à au moins su sauter sur l’ occasion , je ne parle pas d’opportuniste , mais la confusion pourrait l’ aider .
      Voilà quand meme du sang neuf, peut-être pas celui que tout le monde attend , mais il y a vraiment de quoi se gratter la tete : humm comme diraient certains ...

    • 29 juin 2011 à 20:10 | 鬼神 (#5703) répond à da fily

      da fily 先生,

      Je suis complètement d’accord avec vous sur la contribution que pourrait apporter une diaspora dans le développement d’un pays.
      La Chine, Taiwan, Hong-Kong et Singapour ont tous, aux mêmes étapes initiales de leur développement économique, élaboré des politiques incitatives pour promouvoir le retour au pays de leurs enfants qui sont partis émigrer sous d’autres cieux : les étudiants sont encouragés à rentrer pour contribuer à renforcer le pool de talent local, les hommes d’affaires sont encouragés à rentrer pour fonder des entreprises....
      Si on n’est pas capable d’attirer sa propre diaspora, comment peut-on attirer des capitaux étrangers ?

      Les français disent que nul n’est prophète en son pays….
      Les malagasy d’andafy seraient-ils devenus plus blancs que blancs alors que ceux restés au pays resteraient imperméables au changement potentiel de paradigme que pourraient leur apporter les premiers ?
      C’est une des nombreuses fractures ethno-sociales d’un pays qui se veut fière de son fihavanana !

    • 29 juin 2011 à 20:33 | scot (#4482) répond à basyvava

      basyvava, milles excuses pour ce petit coup de griffe.

      Merci pour ce lien sur le blog de « Louis mon désir est d’être président »... il m’a l’air encore plus maladif que notre Joël aux dents longues et en costune de roi de l’Emyrne.

      Quant à rabit, rabriGHT ou rat-qui-brille, il faudra attendre qu’il se dégage de ses obligations pro....

    • 29 juin 2011 à 21:36 | basyvava (#4699) répond à scot

      Scot,

      Je n’ai pas l’habitude de dégainer sans avoir, au préalable, chargé la cartouche.

      Avant de répondre au délire de Louis de Mon Désir, j’ai pris le temps de lire les autres oeuvres de ce monsieur. J’ai remarqué qu’il a créé un parti politique MASO et son parti a carrément recopié le logo du PS en France (je ne sais pas si il y a un copyright sur le logos de parti politique mais il y a contre-façon, à moins que le PS soit d’accord pour l’usage de son logo par un petit frère malgache). Le monsieur est apparement un docteur en droit, par conséquent il doit maîtriser les droits de propriété.

      En fait, lors des futures élections, on aura droit à un affrontement entre TGV (UMP), MASO(PS), Maintso (Vert). Il ne reste plus qu’à créer un parti politique malgache adossé au FN, pour cela je fais entièrement confiance à certains de nos compatriotes, le racisme (anti-karana, sinoa, vazaha, métis...) étant un sentiment partagé par une large frange de la population.

      Ce qui m’a frappé dans le blog de Mon Désir c’est qu’il se prend déjà pour le président de la IVé répubique (depuis mars 2010), usurpation de titre ?

      Les forumistes qui ont levé les boucliers pour assurer la défense de Mon Désir n’ont peut-être pas fait l’effort de se documenter sur le personnage, ou sont-ils tout simplement membres de ce nouveau parti MASO-schiste.

      Enfin, il faut que Louis de Mon Désir supporte les critiques (même les plus virulentes) car s’il est démocrate et veut être président (pour de vrai), et ben il faudrait que le gars se prépare à être traité de tous les noms d’oiseau par des citoyens ordinaires comme Basyvava (Sarko en sait quelque chose, Rajoelina et R8 aussi).

      En tout cas, son prénom sonne bien et j’ai déjà pas mal d’idées marketing pour lancer ce « nouveau produit » sur le marché électoral.

      Ando Rabekoto.

    • 29 juin 2011 à 21:51 | basyvava (#4699) répond à 鬼神

      鬼神,

      Je suis d’accord avec vous que l’investissement de la diaspora chinoise, indienne, vietnamienne...a joué un rôlé clé dans le succès économique de ces pays.

      N’oublions pas que la diaspora malgache investit également à Madagascar :
      - envoi de 200 Euros par mois pour soutenir la famille,
      - envoi de véhicules d’occasions dont la plupart ne sont plus qualifiés pour rouler en Europe,
      - intervention (sous forme de conseil gratuit) sur internet pour donner des solutions concrêtes aux problèmes de malnutrition et famine,
      - participation à un gouvernement transitoire,
      - création d’un petit ONG et envoi de conteneurs de fripperies....

      Vous allez me dire que tout cela ne fait pas beaucoup avancer le pays, je vous répondrai que c’est déjà pas mal, il ne faut pas non plus attendre trop de choses de cette diaspora. Il y a eu le Hetsika Diaspora (qui n’a pas beaucoup bougé), maintenant ils montent plein de collectifs....

      Ando Rabekoto.

  • 29 juin 2011 à 08:21 | ASHOK (#3597)

    Bonjour,
    Bonjour,

    Pour que la STABILITE soit PERRENISER pour toujours, il faut que la JUSTICE soit rétablie.

    Tous les condamnés(national, regional, international) à l’intérieur du pays ou l’extérieur du pays devront pouvoir se presenter à aux elections.., seul le peuple doit etre souvrain pour elire ses dirigeants.

    Et si Mr Andry Rajoelina n’était pas elu et que a nouveau ce soit Mr Ravalo l’elu du peuple..... OU un autre que ceux deux MONSIEURS était elu !!!!!!

    La HAT veut manipuler la souvrainete du peuple pour son parti politique.. Les membres de la HAT sont condamnés par les communautés internationales pour avoir pris le pouvoir sans un principe democratique . ..

    Dans les annees avenirs il y aura un autre HAT qui des stabilira notre Madagascar pour creer la 6eme republique au de la VOAHAKA !!!!!

    Il faut laisser le peuple choisir ses elus ...condamnés ou pas..., a CET instant la nous pourrions proclamer que LE PEUPLE EST SOUVRAIN !!!!!!!!!!

    Aujourd’hui les dirigeants militaires... vous dirigez le pays par un coup d’etat.... la majorité des Malgaches ne recconnaissent meme pas la HAT..., vous avez forcez beaucoups des citoyens a vous accepter au pouvoir en ce moment.

    La justice actuelle de Madagascar n’est meme pas reconnue par l’ensemble de Malgaches.

    Meilleures Salutations a tous mes compatriotes Malgaches

  • 29 juin 2011 à 09:13 | kotondrasoa (#3872)

    Le résumé est long mais montre exhaustivement les maux qui minent la Nation.

    Toutefois, il ne faut pas oublier que le modèle que la France nous a laissé a endormi nos olomanga qui ont du s’y référer pour construire le pays après 54 ans de colonisation.

    Il faut aussi souligner que les aides données par les bailleurs de fonds ont été des aides guidées et nous ont aidé à nous embourber un peu plus.

    Des entrepreneurs ont essayé de sortir du marasme politique par la création d’industries mais la politique économique de l’Etat (les matières premières sont plus taxées que les produits finis)

    La création d’emplois s’est effectuée par l’octroi d’espace pour les entreprises en zone franche puisque nos entrepreneurs n’ont pas les moyens d’en créer indépendamment .

    Je ne connais pas le sieur en question mais il a le mérite d’avoir fait le tour de notre problème et de donner des solutions qui peuvent être exploitées au lieu des critiques destructives et d’idolâtrie obsessionnelle de divers posts.

  • 29 juin 2011 à 09:47 | QUOUSQUE TANDEM (#543)

    En réalité la source de tous les maux est bien sûr, la dictature des parasites, c’est-à-dire de l’armée, censée protéger la patrie contre les agresseurs extérieurs. L’armée est corrompue, et par ses coups d’état successifs brise toute tentative de progrès économique.

  • 29 juin 2011 à 12:51 | SNUTILE (#1543)

    - Il a oublié de mentionner « la bêta amarrée dans la mèmoire de beaucoup de malgache depuis avant l’indépendance » = « Détruit ce qui reste comme celà personne ne pourra en profiter, et, tout le monde dans la nécessité », « SAMI TSY MANANA ».
    - Comme les enfants (POUR SOIT DISANT AVOIR RAISON) à la maison où ils vivent, se mettent à gaspiller « Tout et Rien », le plus à la mode 2011 c’est le téléphone, l’eau, lélectricité, les 4x4 pour les plus grands, les constructions de confort (POUR REMONTER LA PENTE DE LA MORALITE), juste parce qu’ils sont mécontents du partage financier par les parents et responsables. Mais après iLs continuent à revendiquer le paiement de leur droit, qui a ETE utilisé dans leur Maladresse (gaspillage nerveuse et AU-DESSUS DES MOYENS EN MAINS) qu’ils ne savent pas prendre en compte dans le Budget.
    - Qui est le auto-self-Dictateur, la auto-self-victime ?

  • 29 juin 2011 à 13:32 | HINDY (#1781)

    Je suis « théoriquement » d’accord avec M. RAZAFISAMBATRA Louis De Mon Désir.
    Et croyez moi ce n’est pas la première fois que je lis de la part de nos brillants penseurs ces genres de raisonnements entre autres :
    « On a même accepté presque dans l’aveuglement une compatibilité de croissance qui suppose une technologie très avancée, alors que les paysans malgaches n’ont que des instruments très rudimentaires pour cultiver leurs terres ».
    « On n’a jamais mis en exergue que l’efficacité de la production repose sur les relations entre tous les acteurs économiques »… etc.
    Mais où le bas blesse c’est sur le côté pratique. Dès que l’on commence à y penser c’est la cacophonie. La preuve il suffit de lire et d’analyser la plupart des posts.
    Chez nous la Politique se résume à des calculs électoraliste et jamais sur la base d’un programme de société qui aura été démocratiquement débattu et accepté par la majorité.
    La Démocratie, c’est très beau et jolie du moment que c’est à notre avantage dans les propagandes électoraux. Sinon, pourquoi s’engager dans cette idiotie, diront-ils, quand le « Peuple n’est pas à la hauteur » et que le dirigeant se doit de penser et agir au lieu et place de « son » Peuple.
    Donc je disais plus haut, place à la pratique. En matière de riz par exemple si nous résolvons ce problème, on aura, je pense, résolu plus de 50% de nos problèmes (actuels). En effet les problèmes sont relatifs suivant que l’on se trouve dans la majorité (paysans et démunis) ou ailleurs.
    Quelqu’un avait déjà dit dans son éditorial : « Il nous appartient, à nous, Malgaches, d’assurer l’alimentation et l’autosuffisance alimentaire de notre population et nos paysans sont capables de le faire s’ils sont appuyés par une politique agricole en leur faveur, par des moyens adéquats en intrants, en petit matériel et techniques agricoles, dans la commercialisation et la sécurisation de leurs production. Défendons nos terres et soutenons nos paysans dans leur lutte quotidienne pour la protection de leurs droits et l’augmentation de leurs revenus ».
    Or ce ne sont pas les exemples qui ont réussi qui manquent concernant d’autres produits. Prenons seulement l’exemple du coton. Il fut un temps, lorsque le coton se vendait bien, la HASYMA, en appliquant le système cité plus haut, arrivait à de très bons résultats. La HASYMA aidaient les paysans depuis la première phase de préparation du terrain (labour, pulvérisage) en mettant à leur disposition des tracteurs agricoles, ensuite donner la semence et faire la semis, mettre en œuvre l’engrais, donner les insecticides et surtout suivre techniquement, avec les paysans, chaque phase de développement de la plante. Les coûts de ces interventions sont ensuite déduits des prix des récoltes vendues à la HASYMA par les paysans.
    Est-ce que ce système ne nous coûterait pas moins cher que l’importation systématique de riz ?
    Je ne suis pas un théoricien mais un praticien qui ne peut reconnaître la valeur d’une théorie que sur la base de ses résultats pratiques.

    • 29 juin 2011 à 18:47 | Jipo (#4988) répond à HINDY

      Hindy , bonsoir , c’est avec intérêt que je vous lis, mais une chose me fait peur dans votre interprétation , elle ressemble aux pratiques de Mt Santo, et cela n’abouti pas aux objectifs prétendus, la course aux rendements , celle du toujours plus, mène souvent dans le mur,pourquoi imposer des insecticides , des engrais , des implants ou transplants, alors que la terre est d’une générosité dont on devrait prendre , comme exemple , pourquoi vendre de la terre à des étrangers pour développer l ’ économie ! les Indiens seraient - ils plus doués que les insulaires , qui travaillent la terre avec l’ âme de leurs ancêtres , tant dans les veines que dans la matrice qui les a engendrés ?
      Je crois à une politique agricole rigoureuse, ( parce que particulièrement nécessaire ) dans le style de coopératives , sans tomber dans le système communiste, mais avec des prix fixés au départ et indexés sur le prix de revient , en tenant compte des aléas « météologique, » comme pour le vin , il y a des années meilleures que d’autres .
      Et surtout sans spéculation possible, au moins sur les PPN .

    • 29 juin 2011 à 21:07 | HINDY (#1781) répond à Jipo

      Merci pour vos remarques Jipo. Je ne suis pas un spécialiste de l’agriculture ni de l’environnement. Tout ce que je peux dire c’est qu’il y engrais et engrais et autant pour les pesticides. En les appelant par leur nom ne veut pas toujours dire « chimique ».

      Et je suis contre la vente de terre aux étrangers. Mais en contre partie faisons tout pour aider nos exploitants agricoles à mieux produire.

  • 29 juin 2011 à 22:34 | che taranaka (#99)

    J’ai lu l’article et tous les posts...
    comme d’habitude les basyvava,scot,rabri sont pertinents...

    Comme dans un post HINDY parlait du rapport de l’argent ,du pouvoir et de la politique..

    pour caricaturer voici un lien ...de l’ambiance gasy petakorona...pour vous dire que la fin du tunnel est loin ..très loin de votre plaisir...!!

    http://www.midi-madagasikara.mg/index.php?option=com_content&view=article&id=13234:cour-commerciale--la-standard-bank-reclame-plus-de-rs-64m-a-edgar-razafindravahy&catid=1:politique

    • 30 juin 2011 à 00:02 | Jipo (#4988) répond à che taranaka

      Il semble qu ’i y ait encore pas mal de prédateurs , qui attendent dans l’ombre pour sévir, à croire que Madagascar est une bonne pépinière , pour ce genre d’individus ., merci pour ce lien .

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