Itaosy. Tout commence par une banale affaire de jalousie. La femme a découché. Elle est allée danser jusqu’au petit matin, laissant ainsi la garde de son bébé d’un an au mari esseulé et ivre d’alcool et de jalousie. Le lendemain, elle a reçu des formidables coups de la part de son époux hors-de-lui et encore sous l’effet de la boisson. Prenant peur, la femme a voulu partir sur le champs, en cherchant toutefois à récupérer son bébé. Echec total ! L’homme l’en a dissuadée. Alors, elle demande le renfort de ses deux autres sœurs. Quand l’une d’elles, la dénommée F. a tenté la même démarche afin de récupérer l’enfant, son beau-frère l’a saisie à bras le corps en la secouant violemment telle une vulgaire poupée. Il l’a également rouée de coups en menaçant de la jeter au fond d’un puits de 25 m. En voyant le drame qui est en train de se tramer, une autre version rapporte que « l’épouse avertit alors son mari qu’il doit cesser de s’en prendre aux femmes ».
Perpétuité
Elle appellera donc son frère pour se mesurer d’homme à homme avec son mari. D’après quelques précisions, le mari est pourtant un rugbyman et a un gabarit assez impressionnant. C’est ici que B. est intervenu. Sous le coup d’une très violente colère, il est venu avec un couteau et le planta sans crier gare, droit en plein cœur de son beau-frère, qui s’écroule et meurt quelques secondes après...« Je l’ai tué parce qu’il m’énerva vraiment », devant-il raconter par la suite. Pourtant, B. a affirmé devant les juges qu’il a voulu tout simplement séparer les gens qui se disputaient dans la cour du défunt. De même, un témoin confirme qu’il est arrivé sur place par deux fois, c’est là qu’il est venu avec l’arme. Les juges ont perçu que la légitime défense est totalement infondée. Il s’agit bel et d’un meurtre avec préméditation qui enfermera le coupable à perpétuité. Mais le verdict est sorti. B. a bénéficié quand même d’un allègement de peine avec cinq années ferme et doit s’acquitter d’une amende de 3 millions ariary. C’était à Itaosy l’année dernière.
