Branle-bas de combat hier au parquet d’Anosy. Tout le périmètre où Bôlô et consorts attendaient leur déferrement fut entièrement bouclé par des éléments des forces de l’ordre armés jusqu’aux dents. La presse n’a pas été autorisée à communiquer, ni à prendre en photo l’intéressé qui est arrivé dès 8 heures du matin dans les locaux. Finalement, le rebondissement tant attendu par l’opinion sur l’affaire Bôlô était au rendez-vous. En effet, des sources proches des prévenus indiquent que “le principal concerné pour tentative de déstabilisation du pouvoir a brûlé le livre contenant son projet politique pour le pays, peu avant son arrestation”. “D’autres dossiers auraient été également promis aux flammes”, avancent les mêmes sources. La journée d’hier a été très longue au parquet où les inculpés ont dû comparaitre à tour de rôle devant le Procureur. Aux alentours de 17h encore, aucun verdict n’a été rendu.
Certains prévoient que le sort d’Emmanuel Razafindrazaka ‘dit Bôlô ne sera connu que tard dans la nuit.
Programme
Dans sa tentative présumée de transfert d’armes volées au camp militaire de la RTS, Bôlô n’aurait pas agi seul. En témoigne la présence d’une dizaine d’autres inculpés aux côtés de l’ex-général de la police. Ce qui constitue cette fois une nouveauté dans l’affaire. Cette présence massive explique que l’enquête sur le principal concerné a probablement abouti à un semblant de concrétisation. Cela éloigne pour de bon aussi les rumeurs affirmant entre-autres qu’on a mis une croix sur le dossier Bôlô. A cela s’ajoute, comme c’est déjà dit plus haut le fait que le commissaire Razafindrazaka aurait écrit un livre, probablement jeté dans les flammes et qui devait comporter tout le programme de son gouvernement au cas où le putsch aurait réussi.
