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Société

Trafics d’organes humains

Huit personnes arrêtées, deux en cavale

mardi 18 septembre 2007 | Alphonse M.

Les trafics d’organes humains et les vols d’enfants existent bel et bien à Madagascar. Cette affirmation est du commandant du groupement de la région d’Analamanga, le colonel Violet Clément Ratsiaronkavana lors d’une conférence de presse qu’il a tenue, hier, au camp d’Ankadilalàna-Mahamasina. A preuve, six personnes dont un sergent-chef en service à la compagnie militaire sise à Ambatomanoina, district d’Anjozorobe ont été appréhendées par les élements de la brigade de la gendarmerie de cette localité.

Après avoir reçu des informations fiables sur l’existence d’un trafic d’enfants, la gendarmerie locale a mis en place un dispositif de capture ou de mise en scène, en complicité avec des employés d’une société installée dans cette région et gérée par un étranger. Ce dernier est supposé ou s’est fait passer pour le preneur. Dans un premier temps, la stratégie a échoué, mais le lendemain, c’est à dire le vendredi 7 septembre dernier, les malfaiteurs avec leur proie, une fillette de dix ans, étaient au rendez-vous. En face, les gendarmes ont déjà pris les dispositifs à Amboniankondro. L’un des malfaiteurs a été appréhendé sur les lieux tandis que le militaire a pris la fuite. Mais les gendarmes ont riposté. Touché au genou, le militaire fut immobilisé.

Casimir, Caliste et un Vazaha recherchés

Au cours des enquêtes préliminaires, les malfaiteurs sont passés à l’aveu tout en dénonçant leurs complices. Six personnes ont été arrêtées et actuellement placées sous mandat de dépôt à la prison centrale d’Antanimora. Deux autres personnes, considérées comme des vraies spécialistes d’extraction des organes humains, sont activement recherchées par les gendarmes. Selon les conférenciers, leurs élements sont désormais en possession des informations fiables sur leur cachette. Une manière de dire que l’arrestation de ces deux individus surviendra dans les prochains jours. Par ailleurs, un autre suspect, un « Vazaha » (étranger), considéré comme le preneur d’organes est également en fuite. Des mesures appropriées ont été déjà prises, dès le premier signalement devait indiquer le colonel.

Un ordre formel...

Les autorités malgaches ont pris au sérieux l’existence du réseau de trafiquants d’organes humains à Madagascar. Du coup, toutes les forces de l’ordre ont reçu l’ordre formel de démanteler ce réseau par tous les moyens. Tous les éléments des forces de l’ordre sont mobilisés à l’heure actuelle afin de le démanteler . Pour la gendarmerie, les tournées de police générale intensifiées sont renforcées, toutes les grandes villes sont sous surveillance. Faut-il signaler que plusieurs villes sont touchées par ce phénomène ? En fait, il ne s’agit pas des simples rumeurs, mais des faits réels. Dans la région d’Antsiranana, cinq personnes sont emprisonnées pour trafics d’organes.
Profitant leur rencontre avec des responsables de la gendarmerie, les journalistes ont également soulevé les trafics d’ossements humains qui ont déjà fait plusieurs victimes dans diverses régions de l’Ile. Mais, pour l’instant, les commanditaires ne sont pas inquiétés.

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