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Antananarivo | 22h40
 

Commerce

Commerce et restauration au By-pass

Hors normes

mercredi 27 avril 2011 | Valis

L’État et les municipalités ont montré leurs limites. Depuis l’ouverture du boulevard de Tokyo plus connu sous le nom de By Pass, la bretelle qui relie la route nationale 7 (Antananarivo-Antsirabe) au niveau du village d’Iavoloha à la route nationale 2 (Antananarivo-Toamasina) au niveau d’Ambohimangakely, les petits commerces et restaurations ont fini par habituer les habitants des alentours mais surtout les citadins de la capitale à fréquenter des lieux qui n’ont pourtant aucune infrastructure d’hygiène ni éclairage public ni eau courante et encore moins des bacs à ordures ou des infrastructures et équipements sanitaires dignes des lieux de loisirs et de détente. La bretelle est partagée entre plusieurs communes et relève des districts d’Atsimondrano et d’Avaradrano de la Région Analamanga. Mais aucune de ces autorités territoriales ne s’est souciée d’imposer les normes minima aux restaurateurs et gargotiers qui ont eu l’idée d’exploiter ces sites d’évasion des citadins les week-ends ou les jours fériés comme dernièrement à l’occasion des fêtes pascales. Les autorités centrales non plus n’ont pas bougé le petit doigt ; au contraire, des personnalités hauts placées dans le pouvoir fréquentent très souvent ces restaurants du By Pass.

Sans doute que les accidents de plus en plus mortels de ces derniers jours sur cette bretelle, l’affluence grandissante et peut-être aussi la convoitise de nouveaux grands ou amis restaurateurs ont motivé les décisions de ce mardi 26 avril 2011 (mardi de Pâques). En effet, les autorités communales ont voulu ce mardi procéder à l’assainissement des lieux, en d’autres termes démanteler les stands des restaurateurs du By Pass, mais cela n’a pu s’effectuer en raison du refus des tenants et propriétaires des dits stands et parcs de loisirs. À la place des stands, il a été proposé à ces commerçants, des chapiteaux que ces derniers ont tout simplement refusé en arguant que le site est exposé aux vents et poussières et que des constructions pareilles ne sont pas adéquates.

Nombreux étaient ceux installés près du pont qui enjambe l’Ikopa qui ne voulaient pas du tout lever le camp en dépit de l’ultimatum lancé par les autorités de la commune d’Ambohimangakely. La tentative des municipalités a donc échoué, sans heurts heureusement. Les commerçants appellent à la médiation du ministère du Commerce et demandent à ce que la commune d’Ambohimangakely trouve un terrain d’entente et écoute leurs doléances.

5 commentaires

Vos commentaires

  • 27 avril 2011 à 13:02 | citoyen (#1770)

    Bravo aux commerçants qui ne se sont pas laissés faire expulser.
    Voila des gens qui se débrouillent pour gagner leur vie, au lieu de les expulser mieux vaudrait les aider à se mettre « aux normes »...

    • 27 avril 2011 à 14:22 | Madagascan (#1869) répond à citoyen

      Occupation illicite de terrains, activité commerciale sans patente/non déclarée, et il faudrait encore les aider à se mettre aux normes ?

    • 27 avril 2011 à 18:30 | citoyen (#1770) répond à Madagascan

      Oui, il faut même !
      Il faut aider les gens qui veulent travailler, dans votre optique on pourrait fermer la moitié des hotely gasy du pays...
      Ils vont faire quoi d’après vous ces gens, si on les empêche de travailler ?

    • 27 avril 2011 à 20:33 | Madagascan (#1869) répond à citoyen

      Comment construire les infrastructures (tout à l’égout, électrification...) le long de cette route si aucune recette fiscale ne rentre dans les caisses de l’État parce que l’on ne veut pas « empêcher » les gens de travailler. Une patente pour un commerce, c’est financièrement accessible.
      On ne peut pas éternellement compter sur les bailleurs internationaux pour construire et entretenir les infrastructures du pays.

    • 29 avril 2011 à 11:22 | Lemurkata (#801) répond à Madagascan

      Madagascan,

      Je suis tout à fait d’accord pour ce qui est de la patente. Toutefois, il faut aussi tenir compte de l’argument de Citoyen. Il faut aider ceux qui créent une activité, les inciter à se professionaliser. C’est ainsi que nous pourront encadrer ces activités informelles et espérer mettre en place une fiscalité adaptée.

      Sinon, ce sera la loi de la jungle comme à Ilakaka où notre sous-sol a été pillé au bénéfice de quelques groupes mafieux. Et cela n’a rien apporté à la collectivité car l’Etat n’a pas pris soin d’organiser cette filière mais s’est laissé dépasser par les évènements.

      Il faudrait que ça nous serve de leçon et que pour les activités nouvelles, comme ce dont nous parlons ici au niveau du by-pass, l’Etat mette en oeuvre le fameux PPP pour organiser ces activités pour que tout le monde sorte gagnant : l’Etat car il va percevoir des taxes dans le cadre d’activités légalisées, les commerçants car ils pourront exercer dans des conditions meilleurs et la population qui bénéficiera d’espaces de détentes de qualité professionnelle (sans compter les emplois directs et indirects que ces activités vont créer).

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