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Politique

Gouvernance incompréhensible

jeudi 17 février 2011 |  1800 visites  | Bill

Le ministre des Finances et du Budget a déclaré ce lundi 14 février sur Radio Antsiva que depuis le mois d’octobre dernier et jusque vers la fin du mois de janvier 2011, 60 000 tonnes de riz ont été importées ; et une autre cargaison de 20 000 autres tonnes de riz est attendue dans les prochains jours. Pendant ce temps, le chef de la Région d’Analanjirofo se plaint car l’île Sainte Marie et d’autres districts souffrent de non disponibilité de PPN en raison du passage du cyclone Bingiza.

Ce ne sont pas les seules localités qui sont menacées de pénurie de PPN. Dans la région de Vatovavy Fitovinany, le kapoaka de riz atteint ce mercredi 18 février, les 550 ariary dans les localités périphériques de Mananjary. Nosy Varika, Ifanadiana, Ikongo vivent les mêmes calvaires ; et selon les informations véhiculées par Radio Don Bosco, le prix du pétrole lampant lui aussi a flambé car si auparavant, 100 ariary permettait d’acquérir une quantité de ce liquide suffisante pour deux nuits, ces temps-ci, c’est à peine si la quantité obtenue contre 100 ariary peut éclairer durant une nuit.

Ces régions côtières ne sont pas prêtes de sortir de ce calvaire. En raison du changement climatique, les travaux rizicoles avaient pris du retard ; mais aujourd’hui, ces rizières sont menacées par l’inondation consécutive aux pluies incessantes depuis le début de la semaine. « Or, pas de tsena mora et encore moins de vary tena mora », se désolait ce mercredi 18 février un interlocuteur de l’ex-préfecture de Mananjary au micro du reporter de la Radio Don Bosco. Incompréhensible en tout cas, car même à Toamasina, porte d’entrée de ces PPN importés, il faut patienter quelque 10 jours après Antananarivo pour pouvoir profiter des largesses du régime.

Lors de sa récente visite dans la ville portuaire de Toamasina où débarquent toutes ces cargaisons de PPN, le président de la Haute autorité de transition (HAT) Andry Rajoelina avait laissé comprendre aux habitants et ménages de Toamasina qu’il fallait patienter une dizaine de jours et qu’ils bénéficieront eux aussi du « vary mora ». Quand on sait que la capitale n’est pas victime du cyclone Bingiza, qu’il n’y a pas de sinistrés, qu’il n’y a pas d’inondation, on est sidéré de voir les efforts déployés par le régime pour vendre ce « vary tena mora ». La politique prime-t-elle sur l’humanitaire dans la gestion des affaires courantes de la nation ?

Ce mercredi 16 février, le communiqué du Conseil des ministres annonce avoir pris des mesures d’urgence en faveur des régions et populations fortement frappées par le cyclone Bingiza ; sans plus de précisions. Sauf que, à la demande du président de la HAT, le Conseil a été informé par le ministre du Commerce sur le mécanisme de mise en place d’ « un réseau spécifique, allant des importateurs jusqu’aux détaillants au niveau des 192 fokontany de la Capitale, pour écouler comme il se doit ces lots de riz au prix de 1 000 ariary le kilo ». Comme si écouler le lot de 250 tonnes de riz était le plus important, pinaille-t-on dans les chaumières. Le président de la HAT a de toutes les façons, indiqué qu’il faut « impérativement maintenir cette opération pendant une durée assez longue et dans tout le territoire national ». La farine elle aussi figurera parmi les produits à contrôler de la sorte.

7 commentaires

Vos commentaires

  • 17 février 2011 à 08:37 | ndriana (#4017)

    Dia tsy maintsy miankina amin’ny « importateur » izany. Izay ilay hoe « mahaleo tena ».
    Nefa iza moa no importateur fa tsy ny « karàna » sy ny vary pakistanais ?

    Ny programan’asa tamin-dRavalo hanaovana tanimbary nadaboka fa hoe tsy ilaina izany fa aleo hopitaly. Sady izay ny vato fototra fotsiny no voapetraka dia kabary zato amby arivo : « projet de construction... », « projet de developpement... », « Gaddafi ... », arabo, sinoa...

    Ny vary tsakipopn-dRatsiraka ihany anefa ity no mody avadika vary tena mora.

  • 17 février 2011 à 08:55 | ASSISE (#1505)

    «  »«  » « un réseau spécifique, allant des importateurs jusqu’aux détaillants au niveau des 192 fokontany de la Capitale, pour écouler comme il se doit ces lots de riz au prix de 1 000 ariary le kilo » «  »«  »"

    Et ce ? pour UNE PERIODE INDETERMINEE.

    Si le président de la HAt a ainsi décidé, c’est parce qu’il tient encore compte de ses fonctions de Maire de Tana, là exactement où se trouve son électorat, d’antan évidemment.

    N’est-ce pas ?

    Làlana angaha azo hanina ?(fihinana) . . . sns. Lapan’ny Tànàna Be, Kianja be, Hôpitaly Be, FanjakaKo Ngezabe, Jet d’Eau Be, . . . sns, mahazotoa homana daholo e !

  • 17 février 2011 à 14:44 | da fily (#2745)

    Quelle gouvernance messieurs ?

    Il est vrai qu’après avoir mis à terre les outils et moyens de production, après avoir conclu hâtivement des contrats pour sa pomme, son père, sa clique avec l’etranger, il urge de dispatcher cette aumone qui ne dit pas son nom, et la kapitaly en priorité !

    Campagne, vous avez dit campagne ? Oui messieurs, campagne mais pas gouvernance, nuance !

  • 17 février 2011 à 19:20 | randria (#5203)

    C’est vraiment dommage que Madagascar ait besoin d’importer du riz pour nourrir son peuple alors que ce ne sont pas les surfaces à cultiver qui manquent dans notre pays.Ce que je n’arrive pas à comprendre c’est que au lieu d’investir dans l’achat de matériels d’agriculture type tracteurs modernes, machines de toutes sortes pour produire du riz, le pouvoir de fait actuel investit dans des infrastructures qui ne sont pas d’utilité urgente.Si tout l’argent qui a été utilisé pour fabriquer des hôpitaux, des salles de spectacles etc a été utilisé pour faire des rizières, je pense qu’au moins le besoin d’importation en riz pour Madagascar a été diminué.Mais bon c’est une question de priorité.Ce n’est pas une priorité pour l’état de fait.

    • 17 février 2011 à 20:36 | hajao (#5288) répond à randria

      s’il est vrai que le riz constitue notre alimentation de base, mais il n’en reste pas moins que nous avons toujours le tsako, balahazo, kida et d’autres encore pour ne pas nous sombrer dans la famine. gouvernance incompréhensible, car ils n’ont rien compris de nos réalités socioculturelles et culinaires. comme la nature a peur du vide si nous voulons pas nous réveiller les « karany »occuperont la place. et nous pourrons toujours continuer à parler. hajao

  • 17 février 2011 à 21:14 | fozafôbia (#5274)

    Ce régime se targue d’être « à la perfection » car Rajoelin qui a dit un jour (après sa prise du pouvoir) à une journaliste française : « ... Entre nous, je ne serai pas plus nul que le Président Ravalomanana !... », or, ce n’est nullement le cas actuellement ! Disons qu’il a pu surpasser Ravalomanana sur certains points : sur les bêties et sur d’autres il n’arrive même pas à ses chevilles ! Raison pour laquelle il ne supportera jamais la « promiscuité » avec son rival !

    Bien que Rajoelina se démène comme un petit diable, il n’arrivera pas à avoir la stature d’un véritable homme d’État ! Ses entourages, ses partisans n’y peuvent rien, Rajoelina reste et restera Rajoelina, avant toute chose il est « artiste » mais jamais « technicien », jamais « politique » ! Ses entourages le laissent faire et obéissent aveuglement à ses orderes car un Chef est toujours un Chef bien que certains de ses entourages peuvent s’apercevoir qu’il n’est pas à la hauteur des tâches qu’il s’est assignées !

    Le pire, dans tout ça, c’est que ses entourages se mettent en dessous de son niveau ! Les exemples sont légions pour ne citer que la Dame Christine Razanamahasoa qui ne cesse de se contredire en public et le Sieur Organès Rakotomihantarizaka qui soutient des explications absurdes à propos du règne de l’insécurité, des bandes armées soupçonnées mises sur pied par des agents de la Police Nationale ou, du moins, ravitaillées en armes et en munitions pas ses propres subalternes.

    UN CAS FLAGRANT : LE DÉCÈS D’UN JEUNE SCOLAIRE A CAUSE D’UNE BIEN VISIBLE BAVURE POLICIÈRE

    Pas plus tard qu’hier ce jeune scolaire ui fut tabassé ? électrocuté et torturé par les agents du Commissariat d’Itaosy ! Le Sieur Organès Rakotomihantarizaka lui-même monte au créneau pour expliquer d’une manière très gauche et nullement convaincante le décès du jeune homme ! Qui vous croira quand vous dites que la victime a reconnu son appartenance à la « bande des 12 » ? Un mort peut-il parler ? Est-ce que ce jeune homme fut assisté par une personne (avocat ou simple assistant) lors de ses séances d’interrogation, comme la Loi l’exige ? Même une simple visite que l’’oncle de la victime a demandé d’effectuer lui fut refusée catégoriquement par les agents de ce commissariat ! Qui pourra se lever pour montrer des preuves matérielles pour étayer les accusations portées contre la victime ? Qui sont et où sont-ils les témoins ? Ainsi ce cas malheureux est un cas révélateur du manque de « bonne gouvernance » actuellement Et voilà la Police nationale, afin de paraitre responsable, dire qu’une enquête est en cours ! Qui y croira ? Si volonté de transparence il y a pourquoi n’a-t-on pas mis en place une commission indépendante pour faire la pleine lumière sur cette affaire ? Méfions-nous, ce cas n’est que la partie visible de tout un système de gouvernance ua petit bonheur !

    Devant ce cas flagrant, nous nous associons au deuil de la famille de la victime et nous accusons la Police Nationale plus apte à quémander des bakchichs que de protéger les personnes et leurs biens d’être la seule responsable du décès du jeune homme, décès camouflé sous un prétexte fallacieux de « justice populaire » !

    • 18 février 2011 à 00:42 | Albatros (#234) répond à fozafôbia

      Bonsoir Fozafobia,

      Je pense que Boris et Basile vont vous répondre rapidement sur ce drame.

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