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Economie

Madagascar

Fournisseur de besoins alimentaires de Maurice

lundi 10 mars 2008 |  954 visites 

Un pour cent des besoins alimentaires de l’île Maurice est approvisionné par Madagascar. Or, les besoins en denrées alimentaires du pays, dont la majeure partie est constituée des produits de base comme le riz et la farine, sont estimés à 686 000 tonnes en moyenne par an. La production locale répond pour environ un quart de cette demande. L’idée de faire de Madagascar, le grenier mauricien a été évoquée plusieurs fois, mais des actions concrètes n’ont pas jusqu’ici été entreprises. Avec la flambée des prix des produits alimentaires sur le marché mondial, l’option devient économique pour Maurice.

Mesures phytosanitaires : une contrainte à résoudre

« La priorité pour 2008 sera de solutionner les contraintes au niveau phytosanitaire. Cela permettrait aux exportations malgaches vers Maurice de décoller de manière significative », avance une source de l’ambassade de Madagascar à Maurice. Mais il faudrait aller au-delà des échanges commerciaux et envisager des possibilités d’intégration. Il y a un gros potentiel pour l’agro-industrie, les légumes, les grains secs et les produits de la mer, en particulier les crustacés. La proximité géographique des deux îles est un atout dans un contexte où le fret maritime augmente considérablement. Plusieurs entreprises mauriciennes sont déjà présentes dans ces filières. Le groupe « Food and Allied Industries » exploite un élevage de poulet sur place.

Mais il y a aussi des Petites et Moyennes Entreprises (PME) qui se sont lancées dans l’aventure malgache. ERS est une PME qui cultive de la pomme de terre sur une grande échelle dans la région d’Antsirabe. Elle cultive des variétés mauriciennes dans ses fermes. Les produits sont aux normes phytosanitaires internationales et sont acheminés sans aucun problème vers Maurice. Notre pays a d’énormes avantages naturels. Les terres sont en abondance et la main-d’œuvre à bon marché. Mais les conditions d’opération sont difficiles selon les opérateurs mauriciens.

La nouvelle réflexion porte alors sur les opportunités plus audacieuses, soit la production de céréales, tels le riz et le blé. Le gouvernement malgache a en effet exprimé son intérêt à faire venir des investisseurs mauriciens dans ces créneaux. Les discussions sont encore à l’étape conceptuelle.

Mais a-t-on jamais pensé à demander les avis des paysans malgaches ou des ruraux ou des négociants malgaches ?

Recueilli par Lanto

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