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Editorial

Fin de vie

mercredi 17 décembre 2008 | R. C.

Il y a des moments comme çà où le pays a « rendez- vous » avec l’histoire. C’est le cas ce mercredi où le chef de l’Etat réunit les partis en vue de « recueillir » leurs propositions pour en faire une loi sur les partis politiques. Une première dans les annales parce que s’il faut le rappeler, la législation actuellement en vigueur date de 1990. Année où l’opposition n’avait pas d’existence légale. Pour ne pas dire que cette Ordonnance, qui sera bientôt remplacée par une loi, a été l’œuvre d’un seul homme : Didier Ratsiraka. Il est vrai qu’à l’époque, l’ancien président était sous la pression de la France pour « ouvrir » le jeu démocratique. Mais en dépit du vent de changement qui allait le balayer du pouvoir deux ans plus tard, il a pondu cette Ordonnance, seul dans sa tour d’ivoire, sans consulter ni rien ni personne. L’Ordonnance N° 90- 001 porte son empreinte. Elle a survécu à son double départ du pouvoir en 1992 et en 2002. Mais aujourd’hui, elle a atteint sa date de péremption. « En fin de vie », pour paraphraser les astronautes parlant des satellites.

Entrer dans l’histoire

Boycott ou non, viendra ou viendra pas ! Quelle que soit l’attitude de l’opposition, une loi sur les partis politiques sortira des pourparlers d’Iavoloha de ce matin. Le jour où elle sera adoptée par le parlement, ce sera probablement lors d’une session spéciale convoquée en début d’année 2009, elle entrera en vigueur. Tout le monde devra alors se mettre sous sa coupe selon le principe de l’égalité de tous devant la loi. Autant dire que le refus de dialogue d’une certaine partie des opposants n’est pas la bonne méthode pour s’y opposer. Une position de principe qui ressemble plutôt à de l’ostracisme dans la mesure où les opposants n’y vont pas parce que c’est Ravalomanana Marc qui organise la rencontre. Une manière de s’opposer comme une autre qui consiste à éviter tout contact direct avec l’autre. De ce qui précède, de deux choses l’une, ou bien l’opposition est à court d’argument, ou elle n’a tout simplement plus rien à proposer. Mais dans tous les cas de figures, et même si ce sera une loi scélérate, le chef de l’Etat entrera dans l’histoire, au soir de cette journée, comme étant le père de la loi sur les partis à Madagascar. Cela, grâce à l’opposition.

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