Feux croisés des victimes d’un faux-chirurgien

Les activités d’un charlatan qui usurpe la fonction de chirurgien ambulant vont pouvoir désormais cesser. Hier au parquet, les accusations retenues sur sa personne se sont accumulées. Il risque de ne pas s’en sortir facilement du pétrin dans lequel il s’est enlisé. La nature des plaintes est si variée. Mais on n’a pourtant constaté aucun décès, heureusement. Certains plaignants se sont alors faits extorquer leur argent, d’autres encore de leurs biens car le filou n’hésite pas à retenir leur voiture comme gage. Enfin, des animaux de boucherie comme des porcs ou des boeufs pour certains patients. En fait, ce faux-médecin avait l’habitude de sillonner les banlieues de la capitale, du Nord au Sud, et d’Est en Ouest. Il n’hésitait pas à opérer ses clients en privée tout en n’autorisant personne à assister à ses (basses) besognes. Les femmes sont majoritaires à demander son service. L’une des ruses du charlatan consiste à laisser un corps étranger dans l’abdomen de la malade sitôt l’opération terminée. Plus tard, la présence de ce morceau de chair pourri entraîne une inflammation, nécessitant une seconde opération. Ce qui fait que ce (vétérinaire) chirurgien devait être le mieux payé du monde qui soit. Quand il a dû faire un face-à-face avec l’une de ses victimes au parquet, le charlatan lui a dit simplement : « Mais votre voiture est garée dans la cour. Allez donc la chercher ! ».