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Editorial

Épeler la démocratie

vendredi 4 novembre 2011 | Citoyenne Malgache

Imaginez un terrain de foot, un vaste terrain avec 19 millions de joueurs, où la majorité des joueurs ne savent pas qu’ils sont sur le terrain et qu’ils font partie des joueurs, où certains n’ont pas envie de jouer, où beaucoup ignorent les règles du jeu ou les confondent avec un autre jeu, et où d’autres sont convaincus que le match se passe sur le terrain d’à côté.

C’est un peu l’impression que j’ai sur la démocratie à Madagascar depuis que je me suis intéressée aux questions de démocratie, par le hasard répétitif des crises politiques.

En 2009, le pouvoir actuellement en place a inauguré le jardin d’Ambohijatovo comme la place de la Démocratie, mais depuis, il apparait que ce qui se passe à Madagascar relève plutôt de l’ochlocratie, qui est une dénaturation de la « volonté générale » pour incarner les intérêts de certains et non de la population toute entière.

Si l’on pense que la démocratie n’est pas simplement la loi de la majorité, mais que c’est la loi de la majorité respectant comme il convient le droit des minorités [d’après Clément Richard], les manifestations de 2009 ont montré qu’une minorité bruyante a eu raison de la majorité silencieuse, à un point tel qu’on peut dire que dans notre démocratie, c’est plutôt la queue qui bat le chien.

Perception de la démocratie

Depuis cette crise, il est assez surprenant d’entendre les réactions des gens lorsqu’on introduit le mot Démocratie dans une discussion. Pendant des années, Madagascar a été officiellement une République “Démocratique”, mais ce terme n’a jamais suscité autant de réactions que maintenant.

Le mot s’est tellement démocratisé que dans la rue, il n’est pas rare que l’on soit interpellé dessus. Un petit artisan à Mahajanga s’est autoproclamé Horloger de la démocratie [photo vue sur Facebook]. Un vendeur à la sauvette à Analakely attire ses clients en huant : Par ici la démocratie ! Par ici la démocratie ! Et lorsqu’on leur demande de plus amples explications, l’horloger parlera de transparence et d’honnêteté pour son commerce, alors que le second se taira… Peur d’être inquiété ou honte de ne pas pouvoir en dire plus ? En tous cas, parmi les chaussettes que j’avais achetées chez lui pour engager la conversation, il a réussi à me refiler des paires trouées... Autant pour moi et la démocratie…

Il y a des milieux où la démocratie est devenue un sujet de débat quasi quotidien. D’un certain niveau intellectuel, on y décortique l’histoire de notre démocratie, les structures, les lois, les acteurs… Les jeunes savent citer et réciter Lincoln : C’est le pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple. Mais au fur et à mesure qu’on élargit le champ d’investigation à diverses catégories sociales, on constate qu’on ignore ce que démocratie veut dire, ou alors elle est comprise (ou pas comprise du tout), comme la liberté d’expression, souvent dans le sens d’avoir le droit de dire tout ce qu’on veut. On en oublie que notre liberté s’arrête là où commence celle des autres.

Mais il arrive souvent que ce mot génère un sentiment de rejet, car il fait penser à un coup d’État, aux crises politiques, ainsi qu’à toutes les difficultés sociales et économiques qui les accompagnent. Quand ce genre de rejet arrive à des responsables censés être parmi les acteurs principaux de la réussite de la démocratie, cela peut soulever des questions quant à l’espoir de voir une démocratie s’ancrer efficacement au sein de notre société.

C’est d’ailleurs le débat qui se fait souvent chez ceux qui façonnent le pays au quotidien, pendant que les politiciens se battent pour des chaises et des portefeuilles : La démocratie est-elle faite pour un pays comme le nôtre ?

Car la démocratie ne se limite pas aux élections et aux institutions, même si tout revient à la fin aux votes pour avoir l’avis de la majorité. Il y a toute une nécessité de responsabilisation sociale à faire et de participation citoyenne à développer.

La démocratie est-elle faite pour un pays comme le nôtre ?

Beaucoup doutent qu’elle soit vraiment efficace à Madagascar, pour des raisons culturelles, économiques, de niveau de développement ou autres. De multiples raisons peuvent justifier ces doutes :

- Survie d’abord, travailler d’abord, s’intéresser et participer ensuite, si l’on peut.

- Le désintéressement urbain : qui en ville participe aux réunions de fokontany ? On préfèrera payer le dina ou envoyer la femme de ménage pour que le carnet du fokontany soit tamponné.

- Dans les villages, aller voter ou se réunir exige un long déplacement sans moyen de transport disponible et qui engage une demi-journée sacrifiée aux dépens des travaux agricoles.

- À coup sûr, ce sera toujours les plus influents, même minoritaires, qui se feront entendre dans les réunions. D’ailleurs dans beaucoup trop de régions encore, si on laisse les femmes assister aux réunions, elles restent au fond de la salle, à la fois figurante et spectatrice.

- Notre culture et notre histoire nous ont façonné à ne pas interpeller les autorités et les aînés. Et même pour prendre la parole face à des aînés, il faut s’excuser avec sept miala salohy et des tsy zokiny aho fa zandriny qui durent au moins cinq minutes.

- Si en zone urbaine, il y a de nombreuses possibilités pour s’informer et favoriser la participation, l’accès à l’information est encore très limité pour la population rurale, et que parfois les jours de marché restent les seules sources d’information possibles.

Apprendre la démocratie

La démocratie est un processus et on doit œuvrer au quotidien pour la faire évoluer. La journée du 15 septembre a été instituée depuis 2007 comme journée internationale de la démocratie, et elle a été célébrée à Madagascar dès 2008 (mais pas en 2009). Des initiatives commencent à émerger pour une éducation à la démocratie, mais le doute persiste : cela nous convient-il vraiment, et comment s’y prendre pour que tout le monde s’implique et bâtir une vraie démocratie ?

À l’école de la démocratie, on commencera par l’épeler : D comme doute...

40 commentaires

Vos commentaires

  • 4 novembre 2011 à 08:36 | maso (#2264)

    La démocratie a du plomb dans l aile car nous ne somme pas capable de la réinventer, au présent en Europe, l inventer tout court a Madagascar.
    Pour moi la démocratie a Madagascar devrait s articuler ainsi : l élection d’ un président, chef de tout les citoyens et la création d’ une place importante a une opposition rémunérer par l état garant avec la presse du débat démocratique.
    Le président et son gouvernement gouvernent l opposition remplace les chambres.
    Cela veut dire bien sur qu il faut recomposer voir inventer tout le mécanisme pour faire fonstionner cette nouvelle démocratie.
    Si en 2009 les TGV avaient su rester dans l opposition et en développer une culture nous aurions pu voir apparaitre une démocratie a Madagascar.
    Mais leur leader ou la France, je ne sais pas, n en a pas eu la patience.

    • 4 novembre 2011 à 09:00 | Boris BEKAMISY (#4822) répond à maso

      Maso Jamba....

      Est-ce qu’il etait possible pour le TGV de rester dans l’opposition en 2009 sans faire l’objet du Hazalambo....de Tsiafahy et de Notam (pierrot et Urfer en savent quelque chose).

      Oui oui parlez nous du regretable « democrate RavalomanaGna ».....« NOUS » avons le memoire courte....« NOUS »avons dejà oublié.....ses EXCES.....

      la leçon politique à Madagascar depuis ces 4(quatre 13Mai) : on ne peut pas ne pas etre democrate à Madagascar sinon les malgaches ,malgré les apparences ,savent bien vous infligier une leçon de democratie à sa façon...point barre !

    • 4 novembre 2011 à 11:47 | maso (#2264) répond à Boris BEKAMISY

      Boris BEKAMISY

      Aveugle je n’espère pas l’être, mais je ne suis pas sur que vous ayez suivi tout mon raisonnement. Le régime Ravalomanana n’était pas démocratique c’est certain, mais même si cela vous contrarie il en avait les germes qui auraient pus éclore avec une forte opposition.
      Au lieu de cela le pouvoir a été pris par la force et le comportement dans les actes autant que verbal auquel nous assistons et que vous représentez bien au travers de vos post, m’apparaissent comme le moyen le plus sur pour faire revenir Ravalomanana au pouvoir, avec le peu d’espoir qu’il ai tiré leçon de tout cela.
      Il était pour moi l’homme du changement et à cause de cela il ne pouvait rester longtemps au pouvoir. Si il avait su trouver le sens de l’état il aurait annoncé son départ lors de la campagne de 2007 à la fin de son second mandat et nous n’en serions pas la.
      Les erreurs se payent et nous allons nous en rendre compte dans les mois qui viennent.
      Il n’y a pas de démocratie à l’occidental à Madagascar mais il arrive que le peuple sache infliger une leçon de démocratie à sa façon au reste du monde, je suis d’accord, l’espoir est la.

    • 4 novembre 2011 à 12:00 | vuze (#918) répond à Boris BEKAMISY

      Eh oui Boris, tout le monde a tendance à oublier que la chute de kivusavé a commencé avec la diffusion d’une interview de Ratsiraka sur Viva...

    • 4 novembre 2011 à 12:02 | vuze (#918) répond à maso

      Dans la 4ème république, il me semble, le président n’aura dorénavant droit qu’à 2 mandats... les choses avancent...

    • 5 novembre 2011 à 02:44 | NY OMALY NO MIVERINA (#1059) répond à Boris BEKAMISY

      L’édito est bien fait, explicatif !

      Le principe est tout simple :

      - Signer, parapher, sans contraintes et avec toutes ses capacités, vaut manifestation de la volonté., approbation et consentement.
      Contrairement à la mouvance Ratsiraka, celle de Ravalo a signé, paraphé ... et ont renié après coup.
      - Ou la mouvance Ravalo n’est ni mûre, ni capable pour « oser » renier leur volonté,
      - ou ils ne savent pas lire les textes et « feuille de route » qu’ils ont signés, paraphés ... qui rend la situation cocasse frisant la moquerie et l’indignation ... à l’encontre de la mouvance Ravalo.

      Quoiqu’il en soit, la Communauté internationale accepte cette nomination et se passe outre, tacitement, de la mouvance Ravalomanana.

      Pire, la mouvance Ravalomanana s’épuise et ne draîne plus le Vahoaka. A la lisière du ghetto sud-africain, Ravalomanana peut toujours promettre et rêver ...

      C’est fini, Dada Ravalomanana ! Vous pouvez rentrer et revenir au pouvoir ... seulement dans 10 ou 15 ans et encore ...
      N’oubliez pas, Monsieur Ravalomanana, que vous avez des « casseroles » qui traînent au Fisc pendant vos absences ... indépendamment de vos activités politiques. Vos affaires personnelles vous attendent ... tout simplement...

      Voilà !

  • 4 novembre 2011 à 10:09 | kotondrasoa (#3872)

    Bonjour citoyenne,

    N’en déplaise à votre éventail de connaissance sur la démocratie, moi-même qui me targue d’avoir été sur les bancs de l’école de la vie a appris à vous lire des multiples significations du mot démocratie.

    A mon niveau actuel, à partir du moment où je ne peux m’exprimer à mon aise, où tous ceux qui s’expriment aux médias publics nationaux n’expriment qu’une seule opinion, je me considère dans un pays qui n’est pas démocratique.

    Au temps de Ratsiraka, la démocratie était dite deux fois dans RDM mais le peuple n’était pas libre.

    Mais je préfère ne pas trop épiloguer sur ce terrain glissant et je laisse cet espace à ceux qui sont plus capables que moi : je dirai qu’il faudrait que le malagasy soit éduqué en profondeur car nous avons eu la démocratie par le fokonolona mais nous avons été dépossédé de cet acquis par les politiciens.

    Bonjour, Boris BEKAMISY

    Faute de connection, ce n’est qu’aujourd’hui que j’ai lu votre 2ème réponse à mon post sur le côté gidro que vous semblez aimer et votre haine des protestants.

    Sur le côté gidro, je persiste et signe très cher, seul l’est celui qui dans sa tête se considère comme tel. Ary ampodiko aminao, valizy fô ny vatana laôlo fa ny saina sy fanahy no maha-olona ka perte ianao izy koa karà zaigny ny fisainanao.

    Pour ce qui est des protestants, tout le monde ne peut pas aimer son prochain bien que ce soit l’idéal mais je prie pour vous car aimer autrui commence par l’idée d’un soi bien ancré et c’est de là que vient le respect des autres.

    Enfin, pour votre gouverne, j’ai été à l’extérieur mais j’habite bien mon beau pays qu’est Madagascar et je n’ai pas l’intention de le quitter mais seulement je vis à la campagne.

    Et pour notre premier ministre, comme son nom dit dans la région où j’ai vécu que c’est un grand chanceux, je lui souhaite d’en avoir pour museler le petit qui se croit à la barre de notre pays.

    • 4 novembre 2011 à 13:40 | Boris BEKAMISY (#4822) répond à kotondrasoa

      Kotondrasoa...

      Pour les histoire des Gidro...ce n’est pas Bekamisy Boris qui l’a inventé .Ce concept GIDRO est né du regime sectaire de Ravalo , un prostestant ce-president de la FJKM) , ce concept de Gidro resume à un seul mot la Gouvernance de Ravalo et sa conception de la Nation....à Ravalo et les ravalomananistes de tirer des leçons de la mentalité qui l’anime une fois au pouvoir.....

      Pour les hitoires du Protestantisme malgache(Fjkm de surcroit car les lutheriens ne sont pas concernés) je ne fais qu’INTERPELLER et je ne suis pas le seul .....Mr Emmanuel Jacob Tehindrazanarivelo ,Prof de théologie chez les FJKM, un haut dignitaire cotier de la FJKM a aussi reconnu PUBLIQUEMENT recemment que la FJKM devrait REVOIR beaucoup de choses notamment l’ESPRIT de son IMPLICATION dans la POLITIQUE .....

      Comme on parle de DEMOCRATIE dans l’EDITORIAL du jour ..et quand on s’implique dans la POLITIQUE il faut etre ouvert à l’INTERPELLATION ..ça fait partie du CORROLAIRE de la DEMOCRATIE........

      Noho izany KOTONDRASOA aza midikiditra politika ny FJKM rehefa tsy mahatanty kritika, fa demokrasia koa ny Kritika et moi J’INTERPELLE à ma façon MIVANTAMBATANA fa tsy voatery HIATSARAVELATSIHY ohatra anareo daholo akory ny Gasy....

    • 4 novembre 2011 à 14:05 | Visiteur (#6058) répond à Boris BEKAMISY

      MIVANTAMBATANA et IMPERTINENT ...« MARQUE DE FABRIQUE » de BORIS

  • 4 novembre 2011 à 10:22 | ASSISE (#1505)

    DEMOCRATIE : pour les (soit disant) malagasy « intelligents » (entre 5-10% de la population [politiciens et son VAHOAKA]) veut dire « on n’oublie pas les EXCES des anciens, DONC on fait un peu moins ou pire que les leurs », les anciens restent une référence pour l’avenir.

    « Tsy ampahiny firy amin’ny nataon’ny teo aloha. »

    DEMOCRATIE : le droit de pouvoir changer de veste à tout les coups, et une brosse pour pouvoir caresser dans le sens des poils.

    Le seul changement dans tous ça n’est donc que la tête de la personne, les bêtises restent les mêmes. Tout en pensant faire MOINS ils font PIRE (bêtises).

    Son peuple a tout à gagner dans chacune des circonstances.

  • 4 novembre 2011 à 10:28 | herbert leon (#5976)

    Voyez :
    La Communauté internationale (tous des démocrates) : refuse le verdict des urnes en Palestine (Le Hamas a gagné les élections général), en Tunisie (la CI n’arrête plus de lancer des avertissements aux islamistes qui ont gagné les dernières législatives).
    Dans le cas de la Grèce, la CI redoute un refus populaire du plan « de sauvetage Sarko-Merkel » en cas de consultation etc...

    On attend l’évolution des choses en Egypte et en Lybie au cas où les prochaines életions mettraient les islamistes au pouvoir démocratiquement.

    Mais de quelle démocratie parle t on ?

    J’estime que Madagascar a besoin d’un renouveau démocratique réel choisi par son peuple majoritairement. Sans JMC ni SADC. Mais pour cela, il faut une bonne transition non politicienne.

  • 4 novembre 2011 à 10:38 | ASSISE (#1505)

    Citoyenne Malgache : Notre culture et notre histoire nous ont façonné à ne pas interpeller les autorités et les aînés. Et même pour prendre la parole face à des aînés, il faut s’excuser avec sept miala salohy et des tsy zokiny aho fa zandriny qui durent au moins cinq minutes.
    .
    .
    .
    .

    Cinq minutes, et c’est toujours comme ça.

    Les malagasy sont nés « démocrates » sinon « politiciens », deux mots qui veulent dire (valeur du jour 04/11/11) mahay manodin-dresaka (mandainga mihintsy indraindray), na manary dia olona @ kabary lava reny (manafôka), les discours de diversion (mensonge en vrac).

    Ce n’est pas nouveau, mais à quand le vrai changement.

    Dans une station radio, très critique envers le PHAT et sa clique actuelle, des anciens compagnons de route demandent à ce qu’on révise ce qui (ou qu’il a) a été dit sur la place de la démocratie. Avis aux amateurs.

    DEMOCRATIE : mensonge ou pas, c’est le peuple qui décide. Et encore une fois c’est lui qui a tout à gagner. IL A CE QU’IL A CHERCHE

  • 4 novembre 2011 à 10:51 | QUOUSQUE TANDEM (#543)

    Très bel article sur la démocratie ...
    Une question malgré tout, est-ce suffisant ? une majorité de 51% de la population peut-elle exploiter et spolier les 49% restant ?

    J’espère un prochain article sur le « droit naturel ».

    • 4 novembre 2011 à 15:17 | FIPOZ (#2162) répond à QUOUSQUE TANDEM

      Le mot « démocratie » s’est quelque peu vulgarisé dans l’esprit des gens sans en comprendre probablement le sens réel en terme politique. Et pourtant, à l’exemple de cet artisan qui affiche une pancarte « Horloger de la Démocratie », on se demande tout de même si ce n’est pas lui qui a plutôt tout compris. Voilà un homme qui s’installe tranquillement en travaillant en toute transparence laissant libre choix aux clients de lui passer une commande. Donc c’est une question de choix si on avait à faire avec lui. Il n’y a pas tromperie ni sur la marchandise ni sur la personne.

      En tous cas, c’est une image qui me plaît car elle est parlante. En conclusion : on devrait pouvoir choisir (élections je m’entends) ceux qui travaillent pour vous et afin de VOUS SERVIR. Est-ce le cas de ceux qui prétendent vouloir gouverner dans le pays ?

  • 4 novembre 2011 à 11:17 | Ravao (#5319)

    Bonjour,
    Dans leur tombe, Platon et Aristote doivent mourir (encore) de peur quand ils regardent ce qui se passe chez nous. De toutes façons, là où on crie partout le mot « démocratie », c’est là où on ne peut le trouver, sinon très mal interprété. D’accord, sur les bancs de l’école , c’est la fameuse phrase de Lincoln qu’on nous a rabâchée. C’est resté , mais surtout la mauvaise partie. Dans son livre « La République » ,Platon a déjà vu le devenir possible de la , de SA démocratie ; cela s« est réalisé à M/CAR. Ochlocratie et ploutocratie succèderont à la démocratie. C’est pour cela que malgré la feuille de route signée, malgré la(bonne ?) volonté de notre sergent Belek- alias OB- on n’est pas encore sortie de l’auberge. Surtout ne parlez pas de »droit naturel" car les friperies qui dorment dans les conteneurs vont, en deux temps trois mouvements, se changer en armes de toutes les tailles

  • 4 novembre 2011 à 11:34 | da fily (#2745)

    Citoyenne bonjour, super contribution du jour, même si le sujet a été plus que débattu, dont l’intrinsèque intérêt (en ce qui nous concerne) est devenu discutable, car sa substance malmenée, voir galvaudée.

    Le seul intérêt qui me vient à l’idée, est que cette grande idée qui porte un nom aussi lourd de conséquence (on a vu ce dont on est capable à la seule évocation du mot !), soit devenu une éspèce de fourre-tout à vocation de pouvoir, absolu de préférence. Qu’il se nomme Radidy, Ravalomanana ou celui-ci, ce mot s’est transformé en le plus grand prétexte aux affabulations les plus sournoises, et le pire est que celà continue à fonctionner ! bigre, que faut-il en penser par rapport à nous malagasys de toutes conditions ? la question est effectivement : sommes-nous prêts, concrètement, pour cette démocratie ? La question est ouverte, et zozoro en son temps ou jipo et même Ndimby himself ont buté sur la pertinence ou non de cette question. L’attente elle, reste, et les petits qu’à enfanté démocratie depuis sa génèse ne sont pas forcément de dignes rejetons dont il faille se souvenir (Rajoelina ou Ravalomanana ne sont pas les pires exemples, soyons au moins chauvins une fois, il y a encore plus calamiteux dans l’histoire !) On a assisté depuis beaucoup plus à du « la démocratie justifie les moyens, quels qu’ils soient, sacrifices en sus ».

    En tout cas, citoyenne merci, car j’avais depuis longtemps du mal déja à épeler le mot, en parler aujourd’hui ne dissipe pas encore ce mal, mais au moins en discuter avec d’autres...On sait que les thérapies de groupes sont bonnes pour ceux qui y croient.

    • 4 novembre 2011 à 12:08 | vuze (#918) répond à da fily

      Da Filou, attendez donc la contribution de votre ami pilote... Vous aurez sûrement les idées plus claires après :-)))

    • 4 novembre 2011 à 13:49 | lalatiana (#1016) répond à da fily

      Wep ...

      Merci Citoyenne de ce papier.

      Il y a tellement de hold-up sur les concepts qu’on a du mal à se re-situer. Au point que certains puissent évoquer la nécessité d’un pouvoir révolutionnaire fort (sur le modèle de la dictature ghanéenne deRawlings par exemple), ou d’un retour à une royauté, comme seules voies possibles pour sortir de notre état de pays « en voie de sous-developpement ».

      Danger extrême... On sait ce que peuvent faire des régimes totalitaires... En a-t-on vraiment envie ? Nous sommes condamnés à la démocratie. La question est « dans combien de décennies y arrivera t on ? ». Vuze a raison sur ce point : les démocraties évoluées ont mis des siècles pour se bâtire ... et encore ... Elles l’ont fait à coup de guerres, de massacres, de révolutions ... Que nous donnons nous comme délais ??? Et ce délai, qu’est il dans le fil de l’histoire d’un pays ?

      Chez nous, les uns et les autres s’approprient les vocables « PEUPLE », « PATRIOTES » en se disant investis d’une prétendue représentativité. Ces hold-up n’ont fait qu’accentuer les clivages (hey ! moi je ne me reconnais pas dans TON « peuple » !!!...) en particulier dans des formes de rejet de la différence.

      Le problème est aussi là quelque part : ne pas accepter que le « peuple » du TGV n’est pas le « peuple » de Ra8, ne pas accepter que l’autre a le droit d’exister et d’avoir une opinion différente, ne pas accepter ce principe c’est nier la démocratie.

      Comment bâtir une Nation DEMOCRATIQUE si on ne prend pas conscience de la diversité des opinions et des consciences.

      Travail d’humilité ...

      On a du boulot, les amis ...

    • 4 novembre 2011 à 15:07 | da fily (#2745) répond à lalatiana

      yo lalatiana ! ça fait un bail, vous manquiez...si, si.

      A profonde réflexion, je répondrai sur ce sujet-ci, réponse digressive : l’étymologie ne vaut plus exemple, même si vuze a donné les évolutions et circonvolutions qui ont pu aboutir à une démocratie, il faut admettre que cela reste un idéal, et un idéal sert à ce qu’il soit un but, et souvent il le reste. La surenchère du plus à chaque poussée de fièvre entraîne la dévastation et son cortège de laissés-pour-compte, l’ère bolchévique en a démontré la plus profonde perversion s’il en est, et il ne fut question en ces temps rouges, que de démocratie ! etait-ce un hasard si le rouge fut la couleur du bolchévisme international ? L’homme ne conçoit pas de passage obligé sans la force, et donc dans le sang, ç’en est presque biblique...cette profonde idée de sacrifice pour s’affranchir de quelque chose.

      Je reste encore sourd à ce cri, scandé et vociférer sur toutes les barricades de ce monde, il n’y a pas plus de différences entre l’enfant-soldat à l’AK47 brandie d’un Taylor illuminé, et l’enragé convaincu du bien fondé de la lutte orange, ils sont tous deux la nécessaire chair à morfondre pour justifier l’imposture. Je voudrai conclure, que malgré l’idée noble et multi-séculaire du principe, on peut conclure que la démocratie n’est pas pour l’homme, il s’en défend comme il s’en dédit, selon la fin qui lui convienne. Et à votre question, je réponds : de quoi a-t-on envie ? Est-ce le fait de brailler ce nom lui-même à toutes les sauces ou se comporter en oubliant la plus élémentaire des civilités doit donner l’impression de DEMOCRATIE vécue sur le moment ? Je vois tous les jours des scènes et paroles de moins en moins démocratiques, oubions les actes car ce serait une suprême insulte...L’arlésienne nous échappe des mains, trop précieuse notion qui ne supporte pas en définitive l’approximation, il faut l’admettre. Et entendre aujourd’hui qu’on peut avoir plus ou moins de démocratie démontre bien que l’idée est sujette à interprétation propre, je ne crois pas qu’Aristote aurait supporté l’idée d’une échelle dans son principe.

      Stomato épelle quelques-uns des modes de gouvernance, on voit bien que l’homme, insatiable complication terrestre, aime à convenir ce qui l’arrange en premier lieu, la démocratie n’est en fait qu’un détail dans son arsenal...de pouvoir, car il n’y a que ça qui compte en définitive.

    • 4 novembre 2011 à 15:34 | Ayna (#1971) répond à da fily

      L’avantage de passer après les brillants c’est qu’on n’a plus que très peu de choses à rajouter( s’il en reste.) J’ai trouvé. De la Démocratie on peut en enlever, on peut en rajouter, la seule chose que l’on ne peut pas enlever ce sont les élections.
      On s’entend bien, élections, pas tricheries organisées !

    • 4 novembre 2011 à 17:37 | lalatiana (#1016) répond à da fily

      Que veut on ??? Je dirai plutôt : « de quoi peut on rêver ...? »

      Allez, je lâche les chevaux de mes utopies : on peut rêver une société , empreinte de respect, de responsabilité et de solidarité ...

      On hérite du pire en provenance du modèle occidental : la perte des valeurs et du sens collectifs ... La perte du sentiment d’appartenir à une Nation. Nous ne pouvons pas taper seulement sur les politiques sans nous être demandés nous mêmes :« que sommes nous prêts à sacrifier au nom de notre responsabilité envers le collectif ? »

    • 4 novembre 2011 à 20:51 | da fily (#2745) répond à Ayna

      merci, le compliment est un peu exagéré, mais bon... nous le sommes tous selon notre bonne lune !

      Mais soyons fous : citoyenne en primetime avec un si engagé sujet ne peut que donner envie, lalatiana maintient la distance, kotondrasoa y met sa bonne dose, les autres sont aussi concernés ( et comment ! voyons stomato qui s’enflamme dans sa pédagogie depuis l’écueil hellène d’hier !), il est plaisant dans ce cas de développer, y mettre son émotion, l’animation est là, un vrai sujet d’édito, la vision féminine de l’auteur en sus !

      thanx again.

  • 4 novembre 2011 à 12:14 | vuze (#918)

    Bel article, Citoyenne Malgache..

    N’oublions quand même pas que les occidentaux ont mis des siècles à instaurer cette pseudo démocratie... Pseudo, car comme l’a dit Herbert Leon, cette démocratie occidentale descend bien bas certaines fois...

    La quête de cette dernière est souvent motivée par des intérêts qui n’ont rien à voir avec cette noble idée...

  • 4 novembre 2011 à 13:40 | Jipo (#4988)

    Citoyenne Malagasy misaotra tompoko .
    Pour ce qui est de la démocratie , elle peut en effet se conjuguer à plusieurs temps , tout comme se jouer sur plusieurs terrains différents .
    Autant que les légumes qui poussent sur la terre Malagasy n ’ ont pas le même gout que ceux qui poussent dans le pacifique , les démocraties s ’ adaptent aux cultures qui veulent bien l ’ abriter , voir la cultiver .
    Il est certain que ce n ’est pas le meilleur régime , on pourra , pour le moins dire : le moins pire .
    Oui celle qui s ’est développée en Europe , particulièrement en France s ’est faite à coup de révolution , dans le sang , d ’une manière que certains encore aujourd ’ hui qualifient de : « terroristes » ( Cf Bush ou Poutine , Bashar , ben , mouamar ou bagbo) ,la démocratie , se gagne , se conquière , se mérite , beaucoup ne voient que les « Droits » mais occultent trop souvent les « Devoirs », ce dont il n ’est pas fait allusion aujourd ’ hui .
    Pour remplir les devoirs , il faut se sentir concerné , il faut une certaine éducation , une responsabilisation , une appartenance à une identité commune , qui fait hélas trop défaut , sur la grande ile , certes elle est particulièrement délicate de par les ethnies différentes , mais prenez l ’ exemple des USA ( je sais ce n ’ est pas un modèle ) , il y a plusieurs ethnies qui font les USA , à Mada , c’est pareil , nous sommes avant tout : TOUS Malagasy , c ’est cette valeur qui doit prédominer , avant toutes choses , si non , sans ces ingrédients la « démocratie » ne court qu ’ à sa perte ;est un leurre .
    Etant insulaires les conceptions ne sont pas les mêmes ,certes mais il va falloir se mettre tous : la tête sous le même « drapeau » si ce n’est bonnet .
    Oui la démocratie n ’est pas le remède ni la solution miracle : pour contenter tout le monde , mais contenter la majorité dans un premier temps , en RESPECTANT la minorité comme elle aimerait l ’ ètre si la situation était inversée , serait déjà pas si mal , pour ne pas dire plus viable.
    que ce soit la démocratie , comme l ’ ochlocratie , que serait l ’ uchronie sans elles ? Merci .

    • 4 novembre 2011 à 13:49 | Jipo (#4988) répond à Jipo

      PS : en ce qui concerne les : Droits , ils ne sont que les fruits des devoirs accomplis , et tant que ceux - ci ne sont sont pas remplis : tsy misy droits , le ou les droits , ce sont les desserts du menu , le plat principal est bien « les devoirs » qu ’il faut avaler avant de prétendre en gouter les fruits .

  • 4 novembre 2011 à 13:48 | Stomato (#3476)

    Acratie : L’acratie est l’absence d’autorité, de domination, de pouvoir attribué à une hiérarchie de quelque type qu’elle soit.

    Andrarchie : Le terme andrarchie est un néologisme peu utilisé pour désigner un système de gouvernement constitué exclusivement d’hommes et dans lequel les hommes détiennent tous les pouvoirs par rapport aux femmes.

    Androcratie : Une androcratie est une société ou un système politique dirigé par des hommes et où les femmes sont sous leur domination. Le terme a été forgé par les mouvements féministes pour rendre compte de la discrimination sexiste dont sont victimes les femmes.

    Anomie : L’anomie est aussi l’état d’une société ou d’un groupe sans règles, sans structures, sans organisation naturelle ou légale.

    Autocratie : L’autocratie est un régime politique dans lequel le souverain tire ses pouvoirs et sa légitimité de lui-même. Son autorité ne connaît aucune limitation. L’autocratie est une forme de totalitarisme avec un pouvoir absolu et personnel.

    Bancocratie : Le terme bancocratie désigne, avec un sens péjoratif, le pouvoir détenu par les banquiers. C’est le constat que le pouvoir se trouve, de fait, entre les mains des grandes banques et que celles-ci exercent leur domination sur la vie publique et ont une forte influence sur l’Etat.

    Démocrature : La dictocratie (ou démocrature) désigne un régime qui, sous l’apparence d’une démocratie, fonctionne en réalité comme une dictature. Une constitution est en place, des élections ont lieu régulièrement, la liberté d’expression est garantie dans les textes, cependant les élites en place manipulent ces institutions afin de conserver leurs privilèges. Cela peut être aussi le cas lorsqu’il existe une collusion entre les médias et le pouvoir en place.

    Déplétion : On appelle déplétion la diminution de la quantité d’un liquide, en particulier de sang, ou d’une substance renfermée dans un organe ou dans l’organisme.

    Dictocratie : La dictocratie (ou démocrature)

    Dyarchie : Une dyarchie est un régime politique ou un mode de fonctionnement d’une organisation dont le pouvoir est exercé conjointement par deux dirigeants ou deux groupes ayant une position égale avec une répartition de leurs attributions.

    Fiducie : La fiducie est une disposition juridique qui permet à une personne (le disposant) de transférer de manière légale à un tiers (le fiduciaire) un bien que ce dernier doit gérer et rendre au bout d’un temps convenu et dans des conditions déterminées. La fiducie est donc un transfert temporaire de propriété.

    Gynarchie : La gynarchie est l’exercice du pouvoir par les femmes. Un régime politique est dit « gynarchique » si les pouvoirs législatif, judiciaire et exécutif sont entre les mains des femmes.

    Kleptocratie : Etymologiquement la kleptocratie est un gouvernement de voleurs. La kleptocratie est une appréciation négative portée sur un gouvernement, un système politique, un pays dont les dirigeants pratiquent la corruption à grande échelle, à des fins d’enrichissement ou de pouvoir personnel, en particulier le blanchiment d’argent pour chercher à dissimuler l’origine de leur richesse.

    Logocratie : La logocratie est un régime « idéologique » où règne une « parole » officielle, une vérité officielle constituée de phrases slogans et de discours prophétiques.

    Ochlocratie : L’ochlocratie est une forme de gouvernement dans lequel la multitude, la foule, la populace, détient tous les pouvoirs et impose tous ses désirs.

    Ploutocratie : La ploutocratie est un système politique dans lequel le pouvoir
    est exercé par les plus riches.

    Sondocratie : La sondocratie est un néologisme, utilisé avec un sens péjoratif, pour qualifier un système politique, un parti ou un gouvernement qui oriente son action au gré des sondages d’opinion.

    Stochocratie : La stochocratie qualifie un système politique dans lequel les représentants du peuple sont désignés par tirage au sort, procédure qui remplace l’élection, à un niveau local ou national. Elle est parfois appelée lotocratie ou sortition (au Québec).

    • 4 novembre 2011 à 13:50 | Stomato (#3476) répond à Stomato

      Historiquement, et par ordre chronologique, quelles sont les phases traversées par Madagascar ?

    • 4 novembre 2011 à 22:10 | herbert leon (#5976) répond à Stomato

      J’avoue que j’en ai appris de vous

  • 4 novembre 2011 à 15:06 | ZOZORO (#5338)

    Waoow ! tout ça pour un seul mot ?

    - Tout d’abord happy birthday for the blindman who don’t cries ! Je vous souhaite une « longue vie », enfin, dans la limite du possible pour vous, et dans la limite du supportable pour le peuple...

    Tout a été dit, ou presque. Merci à Da fily :)

    Je vais m’y mettre dans l’étymologie du mot le plus abusé de l’hémisphère sud.

    - Demos kratos. Demos = peuple et kratos c’est pouvoir. Pour la transitions, des démos il y en avait mais plutôt démos démonstration de force et d’incompétence que démos peuple... Kratos y en avait aussi, un plein même et c’est la feuille de route du pandore qui le lui a conférer. ça c’est la démocratie selon l’encyclopédie inédite madagascariensis.

    - Le pouvoir au peuple... Quel peuple ? C’est la notion de majorité qui est floue. Tout le monde se croit majoritaire.

    Mais en tout cas, les mots pouvoir et peuple sont bien indissociables. Mais les deux sont des outils des aristocrates et profitent rarement au peuple.

    Le choix de la majorité (??) et le respect de la minorité... Vu que l’opinion est facilement manipulable et monnayable :(! C’est comme le foza orana, le mot abonde donc perd de sa valeur. C’est la loi du marché !

    Peut importe comment vous l’épelez. ... Le KRATOS prendra toujours le dessus sur le DEMOS à moins qu’on éradique les fusils, l’argent.

    Donc citoyenne malgache, merci d’avoir essayé mais cette interpellation n’est qu’un coup d’épée dans l’eau puisque un peu comme vous, je considère madagascar non pas comme un terrain de foot, mais une vaste piscine où il y a une « majorité » de mauvais nageurs qui ont choisit de noyer avec eux une minorité qui savent « un peu » nager. Voilà le choix de la majorité.

    • 4 novembre 2011 à 15:19 | da fily (#2745) répond à ZOZORO

      rowseau rex ! disturbing the peace...as a straight sound of a saturing Gibson playing by a J.Daniels addict in transe !!

      je suis complètement acquis à la conclusion de votre post ! c’est beau comme un roulement de Luwig enchaîné après un tonnerre de double grosse-caisse Sonor ! Pour ma part, le salut vient de ma condition waterproof que je travaille, je compte me mettre à la bulletproof également !

    • 4 novembre 2011 à 15:55 | hrrys (#5836) répond à da fily

      A mon sens il y a un rapport entre la« démocratisation du monde » et l’acception de la démocratie à la malagasy .Souvenez-vous que les peuples
      malagasy ont presque tous les 10 ans renversé un régime .Ça n’est pas le fait du hasard .Quelles en sont les causes ? Vous le savez plus que moi : nos pouvoirs d’achats ne cessent d’amoindrir et les gouvernants en place s’étaient vu s’ enrichir (sans cause) .D’ou tsy maintsy hapoaka ny sarimbilany

    • 4 novembre 2011 à 15:58 | ZOZORO (#5338) répond à da fily

    • 4 novembre 2011 à 15:59 | ZOZORO (#5338) répond à hrrys

      C’est pas le hasard harry papoteur, c’est la france !

    • 4 novembre 2011 à 16:25 | hrrys (#5836) répond à ZOZORO

      Eh bien oui Zozorro c’est ça la démocratisation du monde à la française cette fois ci , en 2002 c’était les américains

  • 4 novembre 2011 à 16:21 | ZOZORO (#5338)

    Démocratie < demos kratos = demonstration de pouvoir.

  • 4 novembre 2011 à 16:40 | Jipo (#4988)

  • 4 novembre 2011 à 18:33 | Madagascan (#1869)

    Pour moi, la véritable démocratie, ce n’est pas la capacité à dire ce que l’on veut comme on le veut. Ca, c’est de la liberté d’expression.
    Non, le signe d’une véritable démocratie, c’est la responsabilité des élus face aux électeurs. C’est l’obligation pour les hommes politiques d’agir conformément à ce pour quoi ils ont élus, conformément à leur programme politique. Programme politique qui doit être le contrat passé avec le peuple. Et c’est sur la base de l’exécution du contrat que le peuple doit juger de la compétence ou non des élus.
    Et l’on s’aperçoit que Madagascar est bien bien loin de cet état démocratique.
    Mais avant de courir, il faudrait déjà apprendre à marcher, c’est-à-dire respecter un calendrier électoral, accepter le choix du peuple (même s’il s’avère mauvais), et accepter l’alternance politique.
    Evidemment, dans un pays dans lequel on ne respecte pas la volonté du peuple (magouilles électorales) et dans lequel l’alternance politique n’est qu’une utopie, comment respecter le calendrier électoral ?

  • 4 novembre 2011 à 18:40 | racynt (#1557)

    Merci Citoyenne pour cet bel analyse qui incite a plus de réflexion sur la démocratie .

    • 4 novembre 2011 à 20:52 | herbert leon (#5976) répond à racynt

      Au passage, il me revient les « Horreurs » qu’un certain Ghandi avait combattus :

      Citations :
      - La richesse sans le travail
      - Le plaisir sans la connaissance
      - La connaissance sans le vertu
      - Le commerce sans la moralité
      - La science sans l humanité
      - Le culte sans le don de soi
      - La politique sans les principes

  • 4 novembre 2011 à 20:51 | Yet another Rabe (#4812)

    Bonjour,

    La démocratie ne prend son sens que quand l’individu est un adulte donc un être social réfléchi capable de faire des choix bons ou mauvais peut-être peu importe, mais surtout de les assumer pleinement, d’être intelligent c’est à dire avoir une mémoire et capable d’en tirer les conséquences pour se construire un meilleur avenir.

    Si l’on transpose cette notion à un pays, un pays est adulte quand sa population entière se sent être une nation capable de se construire et d’entretenir avec vigilance un consensus sociétal ayant pour finalité sa destinée collective et non un patchwork de groupements sociaux ou ethniques.

    Nous oublions que la démocratie est comme une médaille et donc son côté pile et son côté face, donc les droits et les devoirs de chacun à respecter par tout un chacun.

    Un des problèmes fondamentaux est me semble t-il que le malgache est resté un enfant qui demande ou qui cherche a être pris en charge, qui ne prend pas de résponsabilités et qui supporte mal d’être managé par un de ses compatriotes.

    Un malgache parle à un autre malgache que celui qui parle soit son supérieur hiérarchiquement ou socialement, celui qui écoute s’en fiche et en fais rarement cas.

    Comment un malgache comme moi aurait-il la prétention de m’en imposer, de me commander et devrais-je lui obéir ? Pire si c’est un « inférieur » qui prend la parole alors il sera écrasé.

    Le malgache se sentirait comme dévalorisé s’il se devait d’afficher du respect ou de la considération à un compatriote et de lui obéir dans le travail ou dans la société ?

    Que ce soit un étranger, surtout un vazaha blanc qui lui parle à ce malgache, la parole de son interlocuteur aura plus de poids et sera d’une manière ou d’une autre prise en considération.

    Comment se fait-il que c’est par le truchement de diplomates étrangers que les malgaches tentent de résoudre leur crise et n’arrive pas à le solutionner entre eux-meme ?

    Si les malgaches n’arrivent pas à se respecter entre eux, à vouloir s’en sortir avec bonne foi et sans arrière pensée, à travailler sans chercher à se filouter entre eux et/ou à attendre que leur chef suprême travaille pour eux, bref à rester spectateurs de leurs destinées, alors tant pis pour eux. Ce monde ne les attendra pas.

    Bien à vous.

    YaR

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