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Editorial

Epée de Damoclès

mardi 15 avril 2008 |  2829 visites  | R. C.

Une épée de Damoclès pèse sur la tête de Henri Lecacheur et de Benjamin Radavidson Andriamparany. Le premier pour être « descendu » trois fois sur la Place du 13 mai sans « autorisation ». Le second pour avoir « cassé un verre », selon l’expression utilisée dimanche par le président de la République. Dans les deux cas, ni le président du parti fédéraliste de Madagascar ni le ministre de l’éducation nationale et de la recherche scientifique ne resteront pas impunis. Aux yeux du pouvoir, ils ont commis des « fautes ». Des fautes irréparables et rédhibitoires excluant tout pardon. Car ce pouvoir craint, comme de la peste, deux choses : la Place du 13 Mai et la Place du 13 Mai. C’est ainsi qu’il a du prendre comme un véritable affront les descentes de Henri Lecacheur sur cet endroit où il fut porté d’ailleurs sur les fonts baptismaux en 2002. Il ne s’attendait probablement pas à ce qu’un allié d’hier puisse braver « l’interdit » aujourd’hui. En tout cas, le problème est que chaque manifestation, sur la Place du 13 Mai, ou ailleurs, est considérée, à tort ou à raison, comme une tentative de « renverser le régime ». Une réaction à courte vue et trop simpliste qui exclut, de fait, toute tentative de réflexion sur les causes et les origines d’éventuels malaises de la population ou une partie de la population.

Pardonner

Pour sa part, le compte à rebours va incessamment commencer également pour Ravalomanana Marc. Qu’il le veuille ou non, le chef de l’Etat doit se rendre à l’évidence. Le vent ne souffle plus du tout dans la direction où il veut mener le pays. Les résultats des dernières élections (référendum, législatives et communales) en sont les preuves. Le pays réel est déconnecté du Map et de tout le tralala qui va avec. Persister à croire le contraire constitue un suicide politique certain. En tout cas, personne, en dehors du cercle du pouvoir, ne peut être tenu pour responsable de l’échec prévisible du projet présidentiel. Si Sarkozy veut mettre les mains à la poche dans cette affaire, cela le regarde. Mais dans le pays, peu ou prou y croit. La sagesse locale dit que « si le coq n’a pas chanté depuis (six ans), c’est qu’il a été rôti et croqué par le renard ». En d’autres termes, de part et d’autre, le temps est plus que jamais à l’apaisement avant que les portes ne ferment définitivement les unes après les autres. Car d’une chose, on est sûre, l’opinion est prête à pardonner à celui qui sait s’y prendre. Mais à temps.

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