L’incendie des marchés communaux fait tâche d’huile ces derniers temps. A preuve, quelques semaines après l’incendie au marché d’Anosibe, celui des arts malagasy au Pochard a été la proie des feux, dans la nuit de mercredi. Le feu dont l’origine aurait eu lieu au dépôt des marchandises s’est déclaré vers 21h50.
Selon les explications de Mme Sandy, déléguée des marchands d’arts malagasy au Pochard, 15 stands ont été sérieusement endommagés par le feu dont trois servent de dépôt de stocks. Environ, 10 catégories de marchandises dont des confections, des pierres taillées, des sculptures, des objets d’art en cuivre, des nappes de table et draps de lit, sont partis en fumée. Les dégâts sont évalués à Ar 100 millions. Rien que dans un stand des produits de sculpture, le préjudice atteindrait quelque Ar 5 millions. Heureusement que les éléments des sapeurs-pompiers étaient arrivés sur les lieux, 10 mn seulement après le début de l’incendie pour maîtriser le feu, sinon le sinistre aurait pris plus d’ampleur.
« Nous avons été avisés par le gardien quelques minutes après le début de l’incendie », devait déclarer Jean Claude Rakotonoelison, président de l’AMM (Arts Malagasy Miray). Et lui d’ajouter que six gardiens assurent quotidiennement la sécurité du marché, tout en précisant que la grande partie des marchandises sont laissées dans les stands en attendant le retour des propriétaires, le lendemain matin.
A signaler que nul ne prépare son repas dans le marché des arts malagasy, autrement dit, il n’y aurait pas eu de feu pouvant être à l’origine d’un incendie. Encore moins pour l’électricité pouvant entraîner un court-circuit quelconque. De toutes les façons, on peut déduire qu’il y avait eu de la bougie allumée durant la nuit pour une raison ou pour une autre. S’agirait-t-il d’un incendie criminel ? L’enquête qui sera ouverte ultérieurement fera toute la vérité.
Suite à cet incendie, les victimes ont fait appel aux personnes de bonne volonté pour leur venir en aide car selon ces dernières, elles se trouvent démunis de toute ressource pécuniaire compte tenu des dégâts. Hier, toute la journée, tous les marchands d’arts malagasy ont fermé leurs boutiques en guise de solidarité avec leurs compagnons durement touchés par le sinistre.
