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Editorial

Entêtés !

mercredi 20 février 2008 |  1278 visites  | RAW

Qu’ils sont entêtés ces habitants des bas-quartiers qui ne veulent guère abandonner leurs biens alors que les eaux sont à leur porte, voire dans leurs maisons. De peur que des malfaiteurs ne viennent leur voler leur « richesse » aussitôt qu’ils se réfugient ailleurs, ils préfèrent braver les dangers consécutifs à ces quatre jours de pluies. Ils s’estiment en mesure d’affronter la fureur des eaux des rivières et des canaux qui continuent de gonfler, brisant les digues et engloutissant champs et diguettes.

Se considérant déjà dans l’abîme de la pauvreté, ils s’aggripent au peu de biens qu’ils ont pu acquérir durant leur vie, ou qui leur reste, car ils ne peuvent plus tomber plus bas. Qui un porc, qui un chat et un chien, qui deux ou trois volailles en plus du lit et de la table-coffre, ils y tiennent avec amour à leur « cabane », à leur « chez soi ».

Jaloux et fiers, ces « sinistrés révoltés » préfèrent mourir plutôt que de faire la risée des autres quand ils vont s’entasser dans les abris officiels pour attendre l’aumône des autorités et des organismes humanitaires. Quelque part, ils ne souhaitent pas s’exposer comme appâts pour quiconque. Sachant que toute initiative en faveur des « sinistrés » est toujours politique, le comportement de ces « sinistrés révoltés » interpelle malgré tout le respect pour le devoir d’assistance à personne en danger.

En effet, tout repose sur le plan d’urbanisme observé par les dirigeants. Comme l’a fait remarquer VANF en se référant à l’occupation de l’espace par nos ancêtres, les collines et les hauteurs aux habitations, les plaines et les bas-fonds aux cultures et autres. Transposé dans les temps actuels, ces plaines devraient donc revenir soit à l’agriculture, soit aux industries et aux commerces.

D’ailleurs, les gros propriétaires ou les occupants des zones industrielles de Tanjombato et autres ont facilement su comment faire. Ils ont plié bagage, comme on dit, pour mettre leur commerce à l’abri des eaux. En tout cas, l’urbanisation et l’aménagement du Grand Tana s’avère urgent sinon une priorité des priorités car depuis toujours, on savait que les bas-quartiers et nos plaines sont les premiers à souffrir de ces eaux qui nourrissent mais qui tuent également.

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